Le Nandou et L'émeu

par Pascale MD  -  30 Décembre 2011, 14:37  -  #Rheiformes

 

Identification : C'est le plus gros oiseau d'Amérique. Bien que la plupart possèdent un plumage brun, quelques rares individus sont blanchâtres. La tête et la nuque sont noirâtres, le ventre blanc. Les pattes tridactyles sont très robustes, il n'a pas de queue. Les ailes, assez grandes, sont inaptes au vol.
 
Habitat : Son aire de répartition se situe en Amérique du Sud, du nord-est du Brésil jusqu'au centre de l'Argentine. Il y fréquente les pampas, les campos cerrados qui désignent une savane boisée, dont le peuplement arboré est ouvert ou très ouvert ainsi que le chaco qui comporte plusieurs types de végétation allant des forêts luxuriantes aux forêts sèches, des savanes aux marécages. Il évite par contre les prairies ouvertes. Pendant la saison de nidication, il se tient près des rivières, des lacs et des marais.
 
Comportements : Au printemps, les mâles sont solitaires et les femelles forment des petits groupes. Les immatures se rassemblent en petites bandes jusqu'à ce qu'ils soient parvenus à l'âge de 2 ans et soient enfin capables de se reproduire. A la fin de l'été, les mâles, les femelles et les poussins s'associent en larges bandes pour pouvoir passer confortablement les mois d'hiver. Après la reproduction, ces regroupements peuvent atteindre de 20 à 30 individus et parfois même jusqu'à une centaine. Lorsqu'ils sont dérangés par des intrus ou des prédateurs, les nandous prennent la fuite en courant rapidement, les ailes plus ou moins écartées. En effet, ils font partie du groupe d'oiseaux appelés ratites dont le sternum est dépourvu de bréchet, ce qui est un des éléments d'explication de leur incapacité à prendre leur envol
 
Nidification : En fonction des régions, la saison de reproduction intervient entre août et janvier. Le mâle est polygame et fait sa cour à de nombreuses femelles dont le nombre varie de 2 à 12. Après l'accouplement, le mâle construit le nid qui est une cavité peu profonde dans le sol avec une bordure qui est entourée de brindilles et de végétation. Chaque femelle vient pondre dans le nid du mâle, chacune à un jour différent pendant une période qui dure de 7 à 10 jours. Deux ou trois jours après la première ponte, le mâle reste au nid et commence à couver. La totalité de la couvaison comporte en général 10 à 16 oeufs, cependant certains sont perdus et n'arrivent pas à maturité. L'incubation dure 35 à 40 jours. Les petits sont nidifuges et accompagnés par le mâle pendant leur éducation. Les femelles se déplacent de mâle en mâle pendant la saison de nidification.
 
Régime : Le nandou est omnivore. Il marque une préférence pour les plantes à larges feuilles et pour le trèfle, cependant il consomme également une large variété des graines, de racines et de fruits. Il complète son régime en ingurgitant des insectes, en particulier les sauterelles, des petits vertébrés tels que les lézards, les grenouilles, des petits oiseaux et des serpents. Les nandous se déplacent continuellement lorsqu'ils recherchent leur nourriture.
 
Sources :
◦IOC World Bird List (v2.10), Gill, F and D Donsker (Eds). 2011.
 

L'émeu...



Herbivore des steppes australiennes, l’émeu (Dromaius novaehollandiae) est plus trapu et nettement plus emplumé que l’autruche. Il est, avec le kiwi, le ratite (oiseau inapte au vol) dont les ailes sont les plus atrophiées. L’émeu est le survivant d’une famille dont il existait deux autres genres au Pléistocène. C’est le plus grand oiseau du monde après l’autruche.
 
 L’émeu : le nomade australien

A la différence de l’autruche, l’émeu a une tête, un cou et des cuisses emplumés. Tous les ratites, à part l’autruche, possèdent trois orteils dont l’un est équipé d’une griffe acérée.

Gros oiseau hirsute dont les plumes pendent mollement, l’émeu a un besoin vital d’eau douce chaque jour. Ce besoin conditionne le choix du site d’alimentation. Ils peuvent avoir besoin de 6 litres d’eau par jour en été pour survivre.

Très proche de l’autruche, l’émeu se nourrit comme elle de graines, d’herbes, de fruits et d’insectes. Si les pluies sont abondantes, ils remplacent les végétaux par des chenilles riches en protéines.

Lorsque l’eau et la nourriture s’épuisent, ils commencent alors une période de nomadisme. Ils vont ainsi parcourir plusieurs centaines de kilomètres pour atteindre un nouveau site alimentaire.

La biologie de l’émeu est adaptée à ces impératifs en eau et nourriture. Dans les périodes où la nourriture abonde, il a la faculté de se constituer des réserves de graisse qui lui permettront de survivre pendant sa migration.

Cette réserve est également indispensable au mâle quand il couve. Il est alors contraint de rester sédentaire. Il ne mange plus, ne boit pas et ne défèque pas pendant toute la couvaison. Lui, qui pèse d’ordinaire 55 kilos en moyenne, peut facilement maigrir de moitié.

Les migrations de l’émeu

Les migrations collectives de l’émeu sont organisées en fonction des précipitations. Elles se fondent sur les indications climatiques que leur donnent les nuages chargés de pluie. Egalement par le bruit du tonnerre ou l’odeur de la terre humide.

En Australie occidentale, les pluies d’été vont vers le sud-ouest en partant du nord, et suivent le chemin inverse en hiver. C’est la route qu’empruntent les émeus dans leurs déplacements de masse.

Ces migrations régulières de plusieurs dizaines de milliers d’oiseaux ont contraint les agriculteurs à édifier une barrière longue de 1 000 kilomètres censée protéger les cultures céréalières. Attrait de l’eau oblige, l’installation de points d’eau artificiels pour le bétail a permis aux émeus de s’installer dans des zones où ils causent de grands dommages aux cultures.

La vie sociale de l’émeu

Les émeus sont monogames. La base de leur organisation sociale est le couple. Même s’il existe chez eux quelques individus solitaires et des groupes de tailles variables formés de mâles « non-reproducteurs », les émeus s’installent en couple et évitent toute relation avec leurs congénères.

Quand les deux partenaires se séparent pour aller s’alimenter, ils s’efforcent de conserver un contact visuel permanent.
Chaque couple occupe un territoire d’environ 30km².

Entre décembre et avril, le couple signifie à ses congénères la possession de l’endroit où la femelle pondra entre avril et août.
 Lorsque le mâle commence à couver, la femelle le protège jalousement. Très agressif quand les œufs éclosent, le mâle chasse tout intrus, y compris parfois la femelle.

La vie en famille varie entre trois et cinq mois.
 
Plus le plumage du juvénile évolue, plus l’agressivité du mâle à son égard augmente.

La coloration bleutée de la peau autour des ouïes signifie que le jeune émeu n’est plus immature. Il a alors atteint le statut d’adulte au sein du groupe. Cette maturité est atteinte vers 2 ou 3 ans.

La reproduction de l’émeu

C’est le mâle qui a le rôle prioritaire en matière d’incubation et d’éducation. La femelle pond 15 à 25 œufs mais laisse ensuite la place à son partenaire.
 
Papa émeu est un père très attentif. Quand il couve, il retourne régulièrement les œufs afin que la chaleur se répartisse sur toute la surface et garantisse un développement harmonieux. L’œuf, vert sombre à la ponte, vire en quelques jours au noir brillant.

Une ou plusieurs femelles restent parfois à ses côtés pour monter la garde. Le mâle ne s’octroie que de très courtes phases de sommeil, de 30 secondes à 2 minutes pendant toute la durée d’incubation soit 52 à 60 jours.

Dès l’éclosion, les femelles sont vertement chassées. Le mâle entend bien assurer seul l’éducation des petits. Après quelques mois, 5 à 7 en moyenne, la fibre paternelle disparaît et le mâle peut à nouveau retrouver une vie de couple. En général, il retrouve celle à qui il est attaché durablement.

L’émeu et l’homme

Comme l’autruche, l’émeu fait l’objet d’une exploitation commerciale. Outre son cuir, traité pour les accessoires de mode et les vêtements, l’émeu adulte peut fournir jusqu’à 6 litres d’huile brute qui, une fois traitée, revêt des qualités thérapeutiques et cosmétologiques recherchées.

L’émeu est le ratite le plus prospère. Les émeus (Dromaius novaehollandiae) sont tellement nombreux en Australie qu’ils sont considérés comme nuisibles à l’écosystème. Les dingos maîtrisent leur prolifération.
 
Dans le parc naturel baptisé La Shark Bay, les émeus ont profités d’importantes pluies pendant plusieurs années pour se reproduire. A tel point qu’ils menaçaient sérieusement l’équilibre et les récoltes. Dans certains cas, le gouvernement a fait intervenir l’armée pour réduire la population.

 
Source : http://www.dinosoria.com/emeu.htm

 

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
N
Pour Bouddha :J'ai eu un doute, et merci à toi d'avoir corrigé ma bévue. Il aurait pu se vexer Voilà j'ai aussi corrigé le titre et l'article.
Répondre
B
petite précision : sur la première photo il ne s'agit pas d'un émeu mais d'un nandou que l'on trouve sur le continent sud américain ....jolis clichés
Répondre
A
Il y aura une prochaine fois.<br /> J'espère refaire la réserve à Sigean cette année. Je n'avais que mon petit compact  quand j'y suis allée et pas encore accroc à la photo.<br /> Bizzzz Pascale.
Répondre
N
Pour Any :Pfffff, je n'étais pas contente de la lumière... et il ne m'ont pas beaucoup aidé les coquins 
Répondre
A
J'adore ces deux portraits que tu as fait, on dirait qu'ils ont posé spécialement pour toi, quoique après tout !
Répondre