K - Climat en Cévennes

Pour résumer, selon les lieux, il existe de grosses différences de climat. Avec un "climat Méditerranéen", en basses Cévennes, la moyenne est de 300 jours d'ensoleillement annuels. Le climat méditerranéen devient donc progressivement montagnard en fonction de l'altitude. Il se caractérise par de fortes précipitations aux équinoxes (essentiellement en automne) et une sécheresse estivale parfois importante.

 

Il est qualifié, en 2010, de "climat méditerranéen franc", selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole.

1 : climat de montagne.
2 : climat semi-continental et climat des marges montagnardes.
3 : climat océanique dégradé des plaines du Centre et du Nord.
4 : climat océanique altéré.
5 : climat océanique franc.
6 : climat méditerranéen altéré.
7 : climat du Bassin du Sud-Ouest.
8 : climat méditerranéen franc.

Depuis 2020, la commune ressort du type "climat méditerranéen" dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole.

1 : climat océanique. 
2 : climat océanique altéré.
3 : climat semi-continental. 
4 : climat de montagne. 
5 : climat méditerranéen.

Pour ce type de climat méditerranéen, les hivers sont plutôt doux et les étés plutôt chauds, avec un ensoleillement important.



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- Le vent principal de la région s'appelle le Marin. C'est un vent de sud-est soufflant de la Méditerranée vers le Languedoc, la Montagne Noire et les Cévennes. Il est généralement modéré et régulier. Mais parfois, il peut se montrer violent et turbulent sur le relief, très humide et doux. C'est lui qui amène les précipitations abondantes des épisodes Cévenols.

- Le Mistral, un vent de nord qui subit une accélération dans la vallée du Rhône, qui bascule secteur nord-ouest quand il arrive sur Marseille et d'ouest sur la côte varoise et la Corse.

- La Tramontane qui est un vent d'ouest/nord-ouest qui subit lui aussi une accélération entre les Pyrénées et le Massif central.




La carte de tous les vents qui balayent la France : ICI

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La pluviométrie se mesure en mm. 1mm d'eau correspond à un volume de 1 litre par m² . Ainsi une bonne pluie de 10 mm représente un faible niveau dans votre pluviomètre mais  tout de même 10 L d'eau par m² soit 100.000 Litres d'eau par hectare !

Pour ce qui est de la neige, 1 cm de neige fraîche équivaut à peu près à 1 mm d'eau une fois fondue, soit 1 L par m².

Certains orages peuvent donner des hauteurs de plusieurs mm en quelques minutes. 420 mm d'eau tombés à Nîmes en 24 heures le 3 octobre 1988 ou encore 670 mm en 24h dans le Gard en automne 2002 et causant des inondations dont on se souvient encore.

Les précipitations annuelles moyennes en métropole s'échelonnent de 500 à 2000 millimètres en fonction de la situation géographique : elles sont minimales dans les secteurs de plaine éloignés des côtes, et maximales dans les zones de montagne et sur le littoral.

Quelques records : 

- Record français en une journée détenu par Cilaos sur l'île de la Réunion avec 1870 mm en mars 1952 !

- En France métropolitaine, le record en une journée est détenu par La Liau dans les Pyrénées orientales le 18 octobre 1940 avec 840 mm.

- Le précédent record était à Joyeuse en Ardèche avec 792 mm le 9 octobre 1827.

- Record mondial des précipitations annuelles détenu par le Mont Waia Leale à Hawaï avec 11,7 m ! de moyenne entre 1912 et 1945.

- Record mondial de sécheresse détenu bien évidemment par le Chili à Arica de 0,8 mm en... 53 ans !

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À l'origine, on appelait "épisode Cévenol" un phénomène météorologique assez particulier intervenant principalement dans les Cévennes et ses environs. Aujourd'hui, le terme s'étend parfois aux phénomènes similaires qui se produisent sur les reliefs des arrière-pays méditerranéens et on l'appelle aussi "épisode méditerranéen".


 

Le phénomène est bien connu des météorologues et il est relativement bien compris. Les épisodes cévenols se forment lorsque le vent chaud et humide en provenance de la Méditerranée se dirige vers le nord. Au moment où il bute contre le massif montagneux des Cévennes, il rencontre l'air froid présent en altitude. Ces conditions sont souvent réunies en automne. Se forment alors classiquement des nuages chargés de pluie. Mais dans ce cas, les nuages sont bloqués par les montagnes et se reforment perpétuellement. Si bien que les orages peuvent durer plusieurs heures dans une grande violence, provoquant d'importants dégâts.

On se souvient évidemment du déluge de l'épisode Méditerranéen de Vaison-la-Romaine en 1992 pendant lequel 150 mm d'eau tombèrent en deux heures, soit à peu près le quart des précipitations annuelles à Paris. Et aussi de l'épisode Méditerranéen de début novembre 2011, exceptionnel par sa durée de 9 jours et par son extension spatiale (localement, il a pu tomber jusqu'à 800 mm d'eau). Quant à celui du 29 septembre 2014, il a tout simplement été le plus violent enregistré dans l'Hérault. Ce jour-là, en 3 heures seulement, 300 mm de pluie sont tombés sur Montpellier (je l'ai vécu et heureusement, ma maison à été épargnée par les inondations se trouvant sur les hauteurs de Montpellier, mais le retour de mon lieu de travail à la maison a été bien flippant).

En milieu urbain essentiellement, l'eau peut devenir très rapidement un piège mortel, les rivières et fleuves sortent de leur lit, les parkings souterrains peuvent être inondés en quelques minutes, les feux de signalisation ne fonctionnent plus, les plaques d'égout sautent alors que la route n'est plus visible, et en voiture, on ne voit pas à deux mètres avec les essuie-glaces à pleine vitesse. 

Lors de ces épisodes, les Préfectures de l'Hérault ou du Gard demandant aux entreprises de laisser partir leurs employés pour leur permettre de rentrer rapidement chez eux afin d'éviter le danger des routes qui se transforment en torrents.

Lors d'un épisode Cévenol, le sentiment est de se trouver sous des robinets ouverts les uns à côté des autres. Cela peut-être très impressionnant.

Explications complètes : ICI 



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Quelques exemples de très grosses crues...
 


 

    




En 2001 et 2014, j'ai pu assister à de tels désastres à Montpellier.
avec heureusement, ma maison située sur les hauteurs et préservée des inondations.


 

    


 


Les inondations à Alès les 8 et 9 septembre 2002, vidéo ICI et ICI

Autant dire que quand on s'installe dans la région, il faut s'assurer de l'absence de risque de crue et privilégier les endroits en hauteur plutôt que les vallées extrêmement imperméabilisées.



Records de pluie dans le Gard.
 

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Cependant depuis que je vis dans cette partie des Cévennes, quand on nous annonce ce genre d'épisode, ou même de grosses pluies, voici ce qui se passe généralement en visionnant le passage des dépressions en temps réel sur une application.

Captures deux jours différents, la Météo nationale annonçant des épisodes Cévenols sur la région (Refuge au point jaune).
 

    





La plupart du temps, la pluie nous longe. Souvent elle passe à quelques km de là, parfois sur la gauche ou sur la droite, parfois elle nous entoure, mais elle nous évite. Comme s'il y avait une sorte de couloir qui se trouve très souvent épargné.

Lorsque j'habitais au dessus du Vigan (Gard également), juste au pied du Mont-Aigoual (sommet de tous les extrêmes) pourtant moins haut que le Mont-Lozère (mon voisin le plus proche à présent), les épisodes Cévenols étaient assez fréquents à l'Automne et se montraient extrêmement violents.

En Hautes-Cévennes, je n'ai pas vu un seul réel épisode Cévenol au Refuge qui soit comparable à ceux que j'ai pu vivre près du Vigan
et surtout à Montpellier.

De mémoire d'homme, transmise de génération en génération, le hameau n'a jamais subit d'inondation même lors des pires épisodes Cévenols enregistrés. La forêt omniprésente, les faïsses construites par les anciens et l'absence de bétonnage permet à l'eau de s'écouler sans provoquer d'inondation. Mêmes les caves restent sèches. Avec les changements climatiques rapides, espérons que cela dure ;-)





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