Cantobre et les Gorges de la Jonte
Partis très tôt de Montpellier sous un ciel couvert (qui le restera toute la matiné) pour une longue balade dans les Gorges de la Jonte.
Situé dans l’Aveyron, à une trentaine de km de Millau, Cantobre fait partie de la commune de Nant, et est classé parmi les plus beaux villages
de France. Son nom viendrait du celte, « « Canto Briga » qui signifierait Citadelle brillante. Le village est construit sur un éperon rocheux, en
calcaire dolomitique. C’est un petit village haut perché à 558 m d’altitude qui fut choisi comme poste de guet par les Gaulois puis par les Romains
et qui offre une splendide vue sur la vallée de la Dourbie et de Trévézel.
Cantobre apparaît dans les écrits dès 1135 quand le Pape Innocent II, en élevant le monastère de Nant au rang d’abbaye, confirme l’une de
ses dépendances, l’église Saint-Etienne de Cantobre. Suite aux guerres de religion ne demeure que le chevet roman. Cantobre a connu deux
châteaux dont il ne reste rien aujourd’hui si ce n’est des pierres qui ont servi à la restauration des maisons.
Ce village qui semble perdu au milieu de nulle part, abrite une trentaine de demeures, construites en vieilles pierres, donnant un aspect
médiéval et rustique à l’ensemble. Les ruelles sont si étroites que l’accès au village en voiture est impossible.
Dans le sud du Massif central, les gorges de la Jonte ont été façonnées par la rivière du même nom qui prend sa source dans le massif de l'Aigoual,
à une altitude de 1440 mètres, et se jette dans le Tarn au bourg du Rozier. Les gorges forment un véritable canyon analogue à celui du Tarn tout
proche mais un peu moins profond (entre 300 et 450 mètres). Elles sont bordées au nord par le causse Méjean et au sud par le causse Noir.
Les gorges sont entièrement creusées dans les couches calcaires du Dogger à l'exception du sommet des versants qui date du Jurassique supérieur.
Les gorges de Jonte sont le berceau depuis 1970 du premier programme réussi de réintroductions des Vautours fauves. Depuis les Vautours moines
(plus grand oiseau arboricole d'Europe) ont aussi été réintroduits avec succès. Par la suite les vautours percnoptères (migrateurs sub-sahariens) ont fait
spontanément leur réapparition. Le Gypaète barbu est lui aussi en tentative de réintroduction.
Bilan des suivi des Vautours fauves, moines, percnoptères et Gypaète barbu dans les grands Causses en 2018 : ICI
Les Vautours sont bien présents (deux sur cette photo), mais ici, je présente essentiellement les paysages des sommets des versants des gorges.
A notre arrivée, ils étaient quasiment tous posés, les courants ascendants n'étaient alors pas encore favorables à leur envolée.
Au fil de la journée, le ciel se dégage. Il nous offrira ainsi de très beaux vols de groupes de Vautours fauves et de deux Vautours moine.
Malheureusement, bien que nous soyons grimpés très hauts, ils seront restés très loin de nous, mais le plaisir était bien présent.
On ne les voit pas à l'oeil nu, mais ils sont présents sur quasi tout les pitons rocheux. Je présenterai quelques photos...