L'Arre bien à sec
(Photos smartphone)
Nouvelle visite aux Cincles plongeur le 10 Octobre, cette fois un peu plus bas sur les rives de L'Arre.
Depuis la mi septembre, il n'avait toujours pas vraiment plu, et le niveau de l'eau à encore terriblement baissé.
C'est juste en certains endroits de cuvettes un peu plus profondes, et dans une eau qui s'écoule laborieusement,
que les Cincles peuvent encore trouver de petits poissons.
Le pilier central du pont est presque hors eaux alors qu'habituellement l'eau se trouve au
deux tiers de l'arche de droite.
Normalement, ici, la quasi totalité des pierres sont immergées.
Seules les plus hautes flirtent avec la ligne d'eau.
Ici, l'eau monte habituellement à 20 cm des bords de la déviation en béton
et tombe en cascade en contrebas.
A présent, on peu même traverser l'Arre à pieds secs ce que je n'avais jamais vu
depuis 40 ans que je connais cet endroit.
Des pierres partout, et ici aussi on peut passer d'une rive à l'autre sans se mouiller les pieds.
Je n'avais d'ailleurs jamais vu autant de végétation entre les deux rives, mais avec
si peu d'eau, cela a pu pousser sans être arraché par le courant. Il y a des endroits
on ne voit plus du tout l'autre rive, ce qui pour moi est aussi une grande première.
Ici, je me trouve au beau milieu de la rivière, enfin, ce qu'il en reste.
Ce n'est plus que de l'eau stagnante. Les feuilles ne s'évacuent plus et se décomposent sur place.
Quant à ce petit barrage, ici aussi on peut traverser à sec, alors que normalement,
l'eau recouvre tout et on ne voit pas toutes ces pierres ni cette végétation sur la gauche.
Habituellement, l'herbe, la mousse et les petits buissons ne peuvent pas pousser sur le dévers du petit barrage.
Mais malgré tout ce jour là, nous avons vu les Cincles et un Martin, comme quoi peu d'eau leur suffit.
Normalement, fin décembre, la végétation entre les deux rives "devrait" avoir totalement disparu,
emportée par les crues dues aux épisodes Cévenols habituels en cette saison dans la région.
Depuis Lundi soir, la pluie, la vraie, efficace, celle qui commence à remplir les nappes phréatiques
est enfin arrivée, en espérant que localement, elle ne génère pas de drames comme cela a pu être
le cas avec les tornades qui ont ravagé plusieurs communes de l'Hérault ce 20 octobre.
La région vit maintenant dans des extrêmes climatiques, que ce soit avec des pluies diluviennes
ou des températures jamais vues et provoquent des bouleversements visibles de l'écosystème.