Rorqual commun

par Pascale MD  -  8 Juin 2019, 10:11

Nom anglais espèce : Fin whale
Nom latin espèce : Balaenoptera physalus
Autres noms : Baleinoptère commune, physale commun
Sous-ordre : Baleines à fanons (mysticètes)
Longueur : 18 à 24 m, jusqu’à 27 m dans l’hémisphère Sud
Poids : 40 à 85 t
Comportement social : Solitaire, en paire ou en groupe
Longévité : 80 à 100 ans (140 ans pour le plus vieux spécimen capturé)
Distribution mondiale : De l’Arctique à l’Antarctique

Parmi les cétacés, le rorqual commun est, après le rorqual bleu, le deuxième plus long au monde.
Certainement le plus rapide des grands cétacés, on le surnomme le "lévrier des mers".

On peut différencier au loin le Rorqual commun du Cachalot  par son souffle vertical et étroit (incliné
pour le Cachalot), en forme de peuplier. Il est très audible, très visible et mesure de 4 à 6 m de hauteur.

En surface, les séquences respiratoires peuvent compter de 5 à 10 respirations. Il réalise rarement
des sauts hors de l’eau, son corps retombant sur le ventre ou sur le flanc dans un bruit sourd. Il ne
montre (malheureusement pour les observateurs) généralement pas la queue au moment de plonger,
un mouvement de flexion de son corps souple étant suffisant pour piquer vers les profondeurs.

 

Il effectue des plongées à différentes profondeurs, avec des profils liés à diverses activités (diurnes et
nocturnes, déplacement, repos, exploration, alimentation).

Sur la photo ci-dessus, c'est le genre de "tache d'huile" que l'on peut observer de loin et
témoignant de la présence de ce grand mammifère marin. Il s'agit bien d'une huile recrachée
entre ses fanons par le Rorqual quand il filtre sa nourriture et flottant à la surface de l'eau.
En moyenne, chaque filtrage peut apporter près de 10 kg de nourriture, et chaque Rorqual
commun peut absorber jusqu'à 1 800 kg par 24 heures.

Ils sont observés seuls, en paires ou en groupes temporaires dont la taille varie entre 3 et plus d’une
vingtaine d’individus. La présence de nourriture et les cycles des marées influencent leur dispersion
et leur regroupement. 

Les sons émis par les rorquals communs sont dans la gamme des basses fréquences, inférieurs à 120 Hz.
Leur répertoire est dominé par des sons pulsatiles à fréquence décroissante (de 23 Hz à 18 Hz) de très
courte durée, simples ou émis en séquence. Ces séquences, émises principalement l’hiver, pourraient servir
de parades nuptiales. Les sons de plus haute fréquence semblent être utilisés pour la communication sur de
courtes distances. Selon une étude, les sons pulsatiles de très basse fréquence serviraient également à
l’écholocation.

Le mâle atteint la maturité sexuelle entre 8 et 12 ans et la femelle entre 6 à 10 ans. L’accouplement a
lieu entre décembre et janvier. La gestation dure de 11 à 12 mois. La mise bas se déroule entre novembre
et janvier. L’allaitement dure 6 à 7 mois. Le nouveau-né mesure en moyenne 6,4 m et pèse 1,9 t.
La femelle peut donner naissance tous les 3 ans.

Il se nourrit principalement de krill, mais ne dédaigne pas les poissons et les calamars, selon les lieux
et les saisons. Pour se nourrir, il se tourne sur le côté droit. On suppose que la coloration blanche de sa
mâchoire droite et de son flanc effraie le poisson ou que ce contraste de couleur lui sert de camouflage
pendant son approche. Il reste de 10 à 20 minutes en plongée et va jusqu'à 250 m, voire 500 m en
Méditerranée.

 

Ici, deux individus. Nous avons eu la chance d'en voir trois sur la sortie. 

 

 

 

 Photo très croppée, prise de loin et apparition très rapide de la tête.

 

 

Migration : Dans le monde en général, il effectue de grandes migrations entre les eaux froides en été
et les eaux tempérées en hiver. En Méditerranée, il semblerait que certains individus franchissent le
détroit de Gibraltar. Cependant leurs déplacements hivernaux restent mystérieux.

 

Répartition géographique : Dans toutes les mers et océans du monde, il est plus fréquent dans les eaux
froides tempérées. Il vit au large, au-dessus des plaines abyssales, mais est fréquemment observé près des
côtes, en eaux peu profondes (cependant plus de 260 m de profondeur). En Méditerranée, on le trouve
surtout dans le bassin occidental.

Population : Environ 120 000 dans le monde, estimée à 3 500 en Méditerranée et à 900
(données 1991-92) dans le bassin Corsico-Liguro-Provençal.

 

Prédateurs / menaces : Orques, collision avec des navires, engins de pêche, nuisances sonores,
dégradation de l'habitat, pollution.

 

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S
Re-coucou ! Quelles belles observations ! A voir tes photos on les croirait tout près du bateau ;-) Cette sortie devait être vraiment passionnante et riche en émotion, et tu as su en rapporter de beaux clichés ! C'est tellement dur à capturer de tels moments... Bravo à toi, et merci pour ce beau partage agrémenté d'explications. 
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X
Coucou Pascale<br /> Tu te mets à la photo maritime avec cette grosse bébête ? Tu as eu de la chance car les rencontres ne sont pas aussi fréquentes qu'on pourrait le penser même en allant sur des spots. Perso, en mer de Cortés, j'ai croisé et observé durant de longue minutes ce rorqual bleu. Curieusement, il était en compagnie d'autres espèces de baleines...<br /> Bises savoyardes
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C
Bonsoir Pascale, belle rencontre, ils sont impressionnant par leur taille et poids. Bonne fin de dimanche, bises.  
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Z
Quelle magnifique et émouvante rencontre! Merci Pascale pour ce beau reportage sur ce magnifique géant des mers ! 
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C
waouh un article qui me ravit tant par les photos que par tes explications, c'est clair et fort intéressant. tu es allée en haute mer j'imagine, à combien de distance du rivage? en tout cas un grand merci à toi pour avoir pris le temps de faire un tel article. tu sais je ne vois pas la mer ni l'océan depuis chez moi, que des pins  et des pins en dehors des maisons de mes voisins, c'est aussi pour cela que je suis toujours fan de voir le soleil sur ces étendues d'eau si magnifiques. là il faisait déjà très chaud alors qu'il n'était que 6h du matin, un signe avant coureur de chaleur que j'allais trouver sur la route pour les trajets que je devais faire pour ma famille. bises.celine
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F
Coucou Pascale, Quelle émotion tu as dû ressentir en voyant ces rorquals !Tes commentaires sous les photos sont précis et me font découvrir les caractéristiques de ce mammifère.Je ne connaissais pas la tache d'huile et son origine, le poids du nouveau-né ( 1, 9 T ... ah oui quand même !!! ) , ni leur comportement en général, merci pour tout ça.La photo de la tête est géniale, tu as réussi même de très loin à la saisir, c'est rare sur les blogs un cliché pareil. Je me suis régalée et j'ai fait défiler la série plusieurs fois, histoire de voir et de revoir ce que j'ai ... louppé ;-(Grossssssss bisousssssssss
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G
Bonjour Pascale,<br /> Tout est impressionnant chez cet animal, je n'ose même pas imaginé la quantité de nourriture qu'il lui faut par jour !!<br /> Bon dimanche Pascale.
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T
merci beaucoup!!!<br /> j'ai appris plein de chose ...<br /> besos<br /> tilk
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I
Coucou Pascale,Agréable rencontre, même si tu es allée les chercher, on ne les voit pas toujours.J'ignorais pour la tache d'huile, c'est très intéressant merci.Reportage complet avec de magnifiques clichés, la tête est impressionnante.Le nombre de Rorquals n'est pas énorme, le fait de donner naissance tous les trois ans ne permet pas de renouveler l'espèce comme il faudrait.Merci pour cette belle page.Bon courage pour la canicule, bises
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B
Bonsoir Pascale,<br /> des superbes photos pour lesquelles tu as dû te donner les moyens de provoquer la chance de pouvoir les faire. Je suis impressionné par la tâche d'huile.
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