Urbex en Cévennes, Gard (2/3) - Le restaurant et son salon.

par Pascale MD  -  24 Avril 2018, 11:13  -  #Urbex

Suite de l'article 1/3 : ICI

Tout d'abord, le portail d'entrée de l'établissement, vu du parking. Les plaques des différents guides et les cadres de bois vitrés des menus ont disparu.

Urbex en Cévennes, Gard (2/3) - Le restaurant et son salon.

Je vous emmène dans la poursuite urbex de ce qu'il reste de cette Auberge cévenole...

Nous sommes au niveau 2 et quittons le logement privatif.
A droite, un placard sous escalier. A gauche une des deux entrées sur la salle de séminaire, repas de famille, mariages ou salle de danse 
lors des réveillons du jour de l'an (qui était notre dernier jour avant la fermeture annuelle jusqu'au dernier dimanche de mars de chaque année). 
En face un bar qui servait pour ces occasions et au fond à droite, une pièce insonorisée au murs très épais dans laquelle nous rangions les vélos, 
 la batterie de Laurent et notre matériel d'équitation (selles, filets, couvertures) et les bidons de grains des chevaux.

Urbex en Cévennes, Gard (2/4) - Le restaurant et son salon.

 

 Une partie de cette salle utilisée pour les occasions citées...

Urbex en Cévennes, Gard (2/4) - Le restaurant et son salon.

 

 A droite en bas, la seconde ouverture sur la salle de séminaire puis nous prenons l'escalier (on aperçoit entre les barreaux la porte
d'accès au logement privé) qui mène à la partie salon et restaurant, soit au troisième niveau de l'établissement.

Urbex en Cévennes, Gard (2/4) - Le restaurant et son salon.

Troisième niveau 

 En haut de l'escalier, sur la gauche, la réception du restaurant, sa cheminée et au fond un salon.

Urbex en Cévennes, Gard (2/4) - Le restaurant et son salon.

 

 Approche sur l'accueil du restaurant. Cette partie "bar" qui a été ajoutée à la partie collée au mur était plus haut à la réception de l'hôtel.

Urbex en Cévennes, Gard (2/4) - Le restaurant et son salon.


 Au bout, ce qui était un salon

Urbex en Cévennes, Gard (2/4) - Le restaurant et son salon.

 

 La porte d'entrée du restaurant.

Urbex en Cévennes, Gard (2/4) - Le restaurant et son salon.

 

Après avoir passé la porte d'entrée du restaurant... vue dans l'autre sens.

Urbex en Cévennes, Gard (2/4) - Le restaurant et son salon.

 

En revenant sur le haut de l'escalier : sur la droite, le bar (qui me servait aussi d'abri lors des gros orages ;-)
Sur le mur du fond se trouvaient toutes les étagères (elles sont disparu) avec les bouteilles apéritifs et digestifs
et près de l'ouverture vitrée, le percolateur. Tout de suite à gauche, l'accès à la salle de restaurant.
A droite la double porte-battante d'accès aux cuisines (ne pas oublier de respecter sa droite en entrant et
sortant au risque de se la prendre en pleine figure ;-).

Urbex en Cévennes, Gard (2/4) - Le restaurant et son salon.

 

 En rentrant dans la salle la partie de droite

Urbex en Cévennes, Gard (2/4) - Le restaurant et son salon.

 

 Puis, la partie de gauche. La salle contenait 18 tables numérotées de 1 à 19 (pas de table 13 pas plus que de chambre 13).
- 2 tables pour 8 personnes à chacune des extrémités
- 10 tables pour 4 personnes
- 6 tables pour 2 personnes.
Les unes côté mur et les autres côté fenêtres.
Soit un total de 68 couverts que nous pouvions remplir deux fois sur un service en pleine saison le soir, et certains midis comme
Pâques, le 1er Mai, la Toussaints, la fête de l'oignon et de la pomme, le rallye des Cévennes... et autres événements.
Dans le renfoncement intérieur sur la droite de la photo se trouve un Marronnier (voir 1/3 vu de l'extérieur) ce qui est assez original.
La construction de la salle a été faite autour de son tronc. Au sol, il ne reste plus que la dalle coulée en béton ;-(

Urbex en Cévennes, Gard (2/4) - Le restaurant et son salon.

 

 Nous ressortons de la salle et face à l'entrée cuisine, une porte battante accédant à une pièce qui servait à entreposer les vins de région.
Incroyable le délabrement de cette pièce ! 
Les grands vins se trouvaient dans une cave de pierres tout en bas, conservant la température à 13° quelque soient les saisons.

Urbex en Cévennes, Gard (2/4) - Le restaurant et son salon.

 

 Nous entrons dans ce qui reste de la cuisine. Les plaques anti-feu du plafond se sont effondrées.
Les plans de travail occupaient les murs de gauche et droite et au dessus les étagères pour les assiettes.
Sur la partie centrale se trouvaient en miroir les pianos, grils de cuisson, le bac à friture... ainsi que les étuves pour maintenir les assiettes au chaud . 
A l'entrée tout de suite à droite un congélateur pour les desserts glacés.
Contre la mur au fond, deux chambres froides pour viandes et poissons, fours, épluche légumes...

Urbex en Cévennes, Gard (2/4) - Le restaurant et son salon.

 

 Toujours dans la cuisine, à gauche, le mur ou se trouvaient les machines pour laver verres, assiettes et casseroles et lave-mains. Au fond,
deux grands bacs à plonge. L'ouverture sur la gauche donnait accès à d'autres chambres froides (légumes, fromages et desserts froids) et une
première pièce que nous appelions la pièce à pain (réserve et paniers à pains ;-). Encore derrière notre débarras à cagettes et
autre matériaux pour l'entretien (pots de peinture, matériel de jardinage et toute la motorisation de la piscine).
L'ouverture de droite donnait sur l'extérieur, le fumoir des cuisiniers, serveurs et plongeurs pendant le service ;-)

Urbex en Cévennes, Gard (2/4) - Le restaurant et son salon.

 

Vu de l'accès de l'hôtel, la porte de la cuisine donnant sur l'extérieur, dans un certain fouillis à présent.
La toiture de la cuisine représente la terrasse petits déjeuners en extérieur vue plus haut.

Urbex en Cévennes, Gard (2/3) - Le restaurant et son salon.

 

La prochaine fois, je vous emmène vers l'Hôtel.

 

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S
Salut pascale. Je découvre tout ça un peu par hasard je comprends mieux pourquoi vous avez arrêté. J'espère que tout va bien pour vous moi je profite de ma retraite depuis bientôt 2 ans. Je vous embrasse
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S
Re-moi !La décadence après la splendeur passée... Tout comme avec ton précédent reportage sur le sujet, voilà ce que l'on ressent une fois encore avec ce nouveau reportage. Tristesse et désolation... Le rouleau de laine de verre m'a tout spécialement attiré l'oeil, et me laisse perplexe. Je pense également, ainsi que je l'ai lu dans les commentaires, que le départ a été précipité. En tout cas avec les objets qui traînent un peu partout ça ne donne pas du tout l'image d'un déménagement pensé et réfléchi, et fait dans les règles de l'art... Quel gâchis ! Mieux vaut penser aux bons moments qui ont été vécus ici qu'à ce qu'il en reste maintenant... Merci à toi pour ce partage et à bientôt. Bises.
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A
Bonjour Pascale, <br /> Je ne suis pas passéiste et je ne m'attache guère aux choses matérielles. Toutefois, ici j'imagine la vie qui a régné ici et l'état des lieux me désole, alors qu'une vie aurait sans doute encore été possible.<br /> Tu as fais le choix d'y vivre sept ans et tu as du y sacrifier certaines parties de la vie, surtout privées. Comme écrit ci-dessus, le passé ne  m'intéresse pas mais je pense que dans ton cas, j'aurais eu la nausée en retournant dans cet endroit en songeant à tout ce que j'y avait fait avant  que tout ne soit livré à l'abandon et à la nature. <br />  Bises. <br />  
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S
Quel établissement à potentiel, quel gâchis aussi. Peut-être est-ce dû à la localisation et au caractère éphémère de la "vraie" saison qu'il ne faut pas rater. Pas évident cet équilibre à trouver. Peut-être au départ n'y a t'il pas eu d'étude de marché ?
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X
Bonjour Pascale<br /> Tu expliques fort bien (dans tes deux articles mais aussi en réponse aux commentaires) les contraintes qu'imposent ce choix de vie. Il n'en reste pas moins que voir les dégradations, qui ne pourront que se'accélérer au fil du temps, on se dit « quel désastre » !<br /> Bises
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P
Bonsoir Pascale, merci pour la suite de la visite. C'était vraiment un endroit fantastique, mais immense, et je n'ose imaginer la charge de boulot... <br /> Belle gestion de la lumière dans tes photos, ça ne doit pas être simple. <br /> Je suis assez sidérée de voir d'une part les dégâts, et d'autre part ce que les gens ont laissé dans certains endroits préservés. Pour moi quand on déménage, on emporte tout, et on fait un minimum de ménage ! <br /> Hâte de voir la partie hôtel ! :)
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G
Bonjour Pascale. Tes photos sont superbes.  C'est triste de revoir un lieu de vie dans cette état.<br /> Après avoir lu le commentaire que tu donnes à Septsup. je trouve que tu as eu  beaucoup de courage et tu as fait le bon choix pour l'équilibre  de ta famille.<br /> Je te souhaite un agréable week-end.
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V
le temps a fait son oeuvre et lorsque la toiture n'est plus correcte cela va vite ! c'était vraiment en plein coeur de nature !
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V
En fermant les yeux à l'intérieur tu pourrais réentendre tous les bruits d'un établissement en fonction. Le bonjour des clients ou un appel après avoir lu le menu, la porte à doubles battants qui claque, et toi qui répond " tout de suite Monsieur-Dame, j'arrive".<br /> Le temps s'en va sans regrets, il ne s'en va jamais seul. Citation de Anne Barratin; De toutes les paroisses (1913)
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D
Bonsoir Pascale, dans cette maison vide, encore heureusement réchauffée par le soleil, tu nous racontes son histoire ; pour moi, elle est silence alors que bien avant, les bruits des enfants, des hôtes reçus, de la cuisine, du personnel qui allait et venait, habitaient cet espace ; nous pensons que le temps est suspendu parfois, mais non, il suit son cours inexorablement.<br /> Dans l'émission faite par Cohn Bendit et Romain Goupil, ils se rendaient avec un ancien ouvrier dans une  usine désormais vide hébergeant auparavant 2300 ouvriers, bruyante au possible. Le temps là aussi avait passé, ne restait plus rien que le vide. Cela m'a fait penser à cet hôtel restaurant.<br /> Les professions de la restauration sont très prenants. Chapeau pour avoir fait vivre ce restaurant pendant quelques années dans cette belle région que sont les Cévennes. <br /> Bises et merci pour ce partage. 
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