Randonner en Vallées Cévenoles...
...à la saison des Genêts.
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La vallée Française, la vallée Borgne et la vallée Longue présentent une succession de sommets, de pentes escarpées et de vallées encaissées.
Les forêts anciennes composées de châtaigniers (dont beaucoup remontent au moyen-âge), Conifères divers, Hêtres, Accacias, Chênes verts... cohabitent sur les courbes généreuses de ces vallées schisteuses, traversées par les rivières des Gardons, le tout, loin du bouillonnement des villes.
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Telle une bulle de calme et de nature, les vallées Cévenoles répondent aux envies d'authenticité et au besoin de tranquillité, tout en offrant des tas opportunités de vivre de grands moments : Forêts profondes et désertes de toute habitation, rivières pures aux berges accueillantes, mais aussi des marchés de producteurs, des festivités joyeuses et un patrimoine inspirant… dans un territoire intime et secret !
Ici, on peut rester de très longs moments sans voir la trace de l'Homme, si ce n'est de petites routes qui sillonnent les montagnes permettant de relier les hameaux les uns aux autres. Mais le nombre des sentiers permettent de s'en éloigner sans difficulté.
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La plupart des paysages restent totalement sauvages tandis que certains endroits résultent du travail acharné de l’homme qui a implanté mas et petits hameaux à mi-pente, près de points d’eau, et a aménagé des espaces cultivables autour des habitations. Ainsi, terrasses et murets de pierre sèche (faïsses ou bancels) scandent le paysage que l’homme a bâti pour pouvoir vivre dans les Cévennes schisteuses.
Longtemps, les faïsses ont été occupées par les mûriers (pour la fabrication de la soie). Aujourd’hui, le maraîchage ou la culture du safran permettent de continuer à entretenir ces terrasses.
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Tout au long de cette journée nous n'avons croisé âme qui vive, mais pas non plus un seul cocon de chenilles processionnaires, ce qui est fort réjouissant.
Les dégâts causés par ces chenilles sont importants car elles se nourrissent des aiguilles entraînant donc une défoliation des pins. Cette défoliation progressive, si elle se poursuit pendant plusieurs années, rend l'arbre fragile et plus sensible aux stress et se voit attaqué par d'autres ravageurs (ces chenilles sont des insectes aux poils urticants, pouvant entraîner des réactions inflammatoires parfois graves chez les humains ou les animaux).
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En terrain dégagé ou en chemin forestier, c'est toute une palette de sentiers de randonnée qui tentent les bras aux amoureux de la nature. Les vallées Cévenoles sont un paradis pour les yeux et le cœur. En parcourant les chemins on découvre les coins les plus intimistes, hors des sentiers battus, qui constituent l’essence même des Cévennes.
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Au détour d’une randonnée, on pourra découvrir de superbes hameaux bâtis de pierre sèche disséminés sur les collines, d’anciens moulins bâtis au creux d’une rivière, de vieux ponts en pierre, l’ombre des châtaigneraies, un berger et son troupeau, d’anciens canaux d’irrigation alors adaptés aux faïsses et de superbes panoramas à découvrir depuis les crêtes.
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Au printemps, le Genêt oroméditerranéen colore les pentes des montagnes. Ses feuilles simples, oblongues ou lancéolées, pubescentes surtout en dessous, sont rapidement caduques. C'est une plante des montagnes siliceuses du massif central, Cévennes, Pyrénées orientales et centrales.
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Dans les cours d’eau, souvent capricieux, notamment lors des "épisodes cévenols", le Castor et la Loutre sont bien présents. La Salamandre affectionne également le territoire. Les vieux Châtaigniers creux abritent une vie cavicole intense : Chouettes, Oiseaux, Genettes, Martre des Pins, Chauves-souris, Insectes, Écureuils... peuplent les lieux. Dans les forêts, Sangliers, Cerfs et Chevreuils abondent.
Les espaces dégagés en lisière de forêt sont de merveilleux spots photographique pour les cervidés, surtout pendant la période de rut qui commence vers la mi-septembre et pour environ un mois pour les Cerfs puis ce sont les Chevreuils qui prennent le relais jusqu'aux premiers jours de novembre. Les forêts résonnent alors du brame des Cerfs puis des aboiements des Chevreuils.
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En proximité des hameaux, nous découvrons les petits élevages, nous y trouvons des Chèvres pour la fabrication du célèbre pélardon (qui bénéficie d’une AOP), mais on trouve aussi quelques troupeaux de Vaches Aubrac, et bien sûr des Brebis accompagnées de leurs authentiques Bergers et de leurs chiens de travail (La plupart du temps des Borders Collies).
Ici, les Bergers se voient souvent proposer des terrains non exploités pour le nourrissage des Brebis. Ainsi, les terrains et faïsses sont entretenu(e)s naturellement et les Bergers y trouvent aussi son compte car les animaux y sont en toute sécurité.
La production et la transformation des châtaignes sont toujours parmi les principales activités économiques.
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Un Parc national est un territoire reconnu comme exceptionnel par la richesse de sa biodiversité, la qualité de ses paysages et de son patrimoine culturel. Il est constitué de deux espaces distincts dans lesquels les règles de sauvegarde des patrimoines diffèrent :
- Le cœur : Cet espace, au centre du territoire, bénéficie d’un statut de protection. Une réglementation spécifique, fixée par le décret n°2009-1677 du 29 décembre 2009, encadre la bonne pratique des activités humaines afin qu’elles aient le moins d’impacts possibles sur les milieux naturels et la biodiversité. Dans le cœur du Parc, tous les usagers ont des règles à respecter qu'ils soient propriétaires, professionnels ou visiteurs de passage.
- L’aire d’adhésion : Les communes de l’aire d’adhésion sont engagées, via la charte du Parc national des Cévennes, à mener des actions en faveur d'un développement durable.
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Egalement réserve de biosphère, le Parc national des Cévennes est l’écrin de nature que de nombreuses espèces de faune et flore ont choisi pour s’épanouir. Son caractère sauvage, la richesse de ses écosystèmes, ses forêts, ses espaces ouverts et ses paysages à couper le souffle en font une véritable bulle d’oxygène, propice au ressourcement.
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C’est un territoire habité par des hommes et des femmes profondément attachés à leur terre, leur culture et leur savoir-faire et engagés dans des pratiques écoresponsables pour la préservation de tout un patrimoine. Une perle rare qu’il est essentiel de protéger en pratiquant un tourisme responsable et respectueux de l’environnement (ce qui n'est pas toujours le cas en matière de tourisme et la période estivale va de nouveau apporter bon nombre de déchets délaissés dans la nature, déchets qui seront une fois encore ramassés par les habitants).
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Sur le versant nord des Cévennes on citera 3 grandes vallées :
- la vallée du Lot, au nord du Mont Lozère entre Le Bleymard, Bagnols les Bains jusqu'à Mende
- la vallée du Tarn, qui descend du Mont Lozère sur son versant sud via Pont de Monvert, Cocurès et Bédoues.
- la vallée du Tarnon, sur le versant nord de l'Aigoual qui descend vers Florac via Vébron
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Sur le versant sud des Cévennes, où les gardons coulent vers la plaine languedocienne et la mer Méditerranée :
- La Vallée Française : la célèbre et magnifique route de la Corniche des Cévennes permet de découvrir cette vallée cévenole et ses villages typiques : Le Pompidou, Sainte Croix Vallée Française et saint Etienne vallée Française.
- La vallée Borgne : accessible par le Col du Marquaires les villages de Bassurels, Saint André de Valborgne, Les Plantiers.
- La vallée Longue par le Col de Jalcreste, c'est la route d'Alès depuis Florac via Saint Privat de Vallongue et le Collet de Dèze.
- La route des crêtes qui à partir de la montagne du Bougès descend vers le Gard à partir du Col de la Croix de Bertel, près de Saint Maurice de Ventalon et Vialas vers le Château de Portes.
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Saviez-vous quelle est la place des forêts anciennes dans l'écosystème ?
La présence de vieux arbres et d'arbres morts est cruciale pour l'écosystème forestier. En vieillissant puis en se décomposant, ces arbres contribuent à fertiliser les sols tout en offrant de nombreux « microhabitats » (cavités, trous...) dont dépend environ 25 % de la biodiversité forestière. Contrairement à une idée autrefois largement répandue, le maintien de ces arbres ne met pas en danger la forêt : les insectes et champignons s'intéressant aux vieux arbres sont très différents des quelques espèces capables d'attaquer des arbres vigoureux (dont les fameux scolytes) ; rien à craindre donc.
En se décomposant, ces vieux arbres contribuent au transfert du carbone contenu dans le bois vers le sol. Ainsi, aujourd'hui, on considère que les sols forestiers stockent autant de carbone que les arbres en surface, surtout si la forêt est ancienne. Leur contribution dans la lutte contre les gaz à effet de serre est donc cruciale !
Aucune photo proxi ou macro ni de photos animalière car je ne suis partie qu'avec un seul objectif 10-18mm.
Et forcément... nous avons croisé de nombreuses fleurs sauvages (beaucoup d'Asphodèles, d'Ornithogales en ombelle, de Cistes...), beaucoup d'oiseaux dont 5 Pic épeiches, des Sangliers, deux biches et trois chevreuils. Voilà ce que c'est que de vouloir partir léger !