L'étang de l'Ayrolle
L'étang de l'Ayrolle, en occitan "L'Estanh de l'Airòla" est une surface d'eau lagunaire située sur le littoral méditerranéen du département de l'Aude, au sud de la montagne de la Clape, entre l'étang de Sigean et la mer, couvrant 1 320 hectares.
Principalement situé sur la commune de Gruissan et Peyriac-de-Mer, l'étang est inclus sur le périmètre du Parc naturel régional de la Narbonnaise en Méditerranée, entre l'étang de Bages-Sigean et celui de Campignol avec lequel il échange les eaux par un petit canal.
C'est le deuxième étang en superficie du département de l'Aude après celui de Bages-Sigean, sa surface exacte est de 1 320 hectares, sa profondeur maximale est de 1,5 m et sa moyenne de 0,75 m.
Bien évidemment Gampo ne manque pas d'aller prendre un bain ;-)
L'étang comporte des marais salants dans sa partie Nord, exploités à discrétion par des artisans qui ne commercialisent que très peu leur production.
Sa lagune permet de pêcher des poissons tels les anguilles, les muges, les loups et les daurades. Les coquillages y sont aussi présents comme les huîtres, les moules et les palourdes.
Situé tout près du vieux village de Gruissan, le salin de l’ile Saint Martin est bordé par la méditerranée à l’est et l’étang de l’Ayrolle au sud.
Ici comme sur tout le littoral Audois la culture est une longue histoire.
En effet, depuis plus de 100 ans avant Jésus-Christ, Gruissan faisait déjà parler de ses productions salines et le commerce du sel était très important pendant l’époque romaine.
Sur ce site l’exploitation des salins sous sa forme actuelle à débuté en 1911, d’une surface d’environ 350 hectares, il faisait vivre dans les années 1970 une trentaine de familles.
L’étang de l’Ayrolle est l’un des sites les plus pittoresques de la lagune.
Tout au bord de l’eau, quelques cabanons en bois au charme désuet semblent surgis du passé.
Dans les marais salants, l'obtention du sel repose sur l'utilisation optimale de l'évaporation solaire et sur le vent donc la profondeur d'eau doit être faible, où que ce soit pour les récoltes de sel en marais salants.
Dans le sud de la France, le cycle de production du sel comporte deux périodes distinctes. La campagne de production débute lorsque les évaporations sont supérieures aux pluies, car il faut évaporer 90 % de l'eau initiale. L'eau de mer est pompée et portée à saturation ; le sel marin se dépose sur des surfaces, les cristallisoirs. Dès le mois de mars-avril, les eaux inondent les cristallisoirs pour déposer le sel jusqu'au mois d'août, où il est récolté sous forme de gâteaux. La période d'hivernage s'étend de septembre à février. Les eaux non utilisées lors de la production sont stockées dans des étangs profonds pour éviter leur dilution par la pluie.
Cette manière de produire le sel est identique depuis l'époque romaine. La seule amélioration concerne les techniques et les capacités de pompage de l'eau.
La différence de production entre les différents salins de France provient essentiellement de la surface exploitable mais aussi de la capacité d'évaporation. Plus les surfaces sont importantes sur une faible épaisseur d'eau, plus l'évaporation par le vent et le soleil estival est efficace. C'est ainsi, que dans le sud les apports réguliers d'eau de mer en période de sécheresse optimisent l'essor des chaînes trophiques des milieux lagunaires.
En Bretagne, les marais fonctionnent avec les marées importantes ce qui marque donc une grande différence. Les marées de Méditerranée sont nettement moins spectaculaires que les marées Océaniques, cependant même si la Méditerranée est souvent considérée comme une mer sans marée, comme partout dans le monde, il y existe des marées régulières avec des marées hautes et des marées basses par jour, aussi modestes soient-elles ! Sur la Méditerranée, l'amplitude de la marée est de l'ordre de 30 centimètres.
Tous les marais salants fonctionnent sur ce principe, les différences dépendant de la nature du terrain, des technologies d'amenée et de circulation des eaux, et de la périodicité de la récolte.