Les Vautours fauves en vadrouille au Mont Lozère
Vautour fauve
Gyps fulvus - Griffon Vulture
(Hablizl, 1783)
Plusieurs espèces de Vautours installés dans les Gorges de la Jonte (Lozère) peuvent être observées lors de nos balades sur le Mont Lozère (50km à vol d'oiseau) : Le Vautour fauve, le Vautour moine, le Vautour percnoptère, le Gypaète barbu mais aussi d'autres rapaces comme le Busard cendré (un site de nidification de busards protégé) et l'Aigle royal.
Et pourquoi pas le visiteur africain, un Vautour de Rüppell adulte, qui a rejoint ses cousins dans les Gorges de la Jonte. Il y a été découvert le 6 janvier 2023 par les équipes de la LPO Grands Causses, et il était encore présent en février (Lien ICI). Malheureusement, nous n'avons pas eu la chance de le voir survoler le Mont Lozère.
Le vautour est en général un oiseau très calme. Il peut toutefois dans certaines situations faire preuve d'un comportement défensif envers d'autres espèces qui le dérangent.
Lors de la parade nuptiale, le futur couple vole dans le ciel en tandem. Majoritairement, c’est la femelle qui se positionne au-dessus du mâle. La femelle synchronise son vol avec son compagnon. Ce comportement est toutefois visible tout au long de l’année. La meilleure période d’observation est celle de décembre à février qui correspond à la période de reproduction du vautour. On peut voir des vols en tandem avec des individus de même sexe, des immatures ou des juvéniles. Cela semble être un entraînement pour le jour J.
Certaines espèces de Vautours vivent de manière grégaire quand d’autres sont sédentaires ou vivent en petits groupes familiaux.
Le toilettage prend beaucoup de temps aux vautours, mais leur est indispensable comme à tout oiseau. Ce peut-être une activité sociale dans le cadre d’un toilettage en couple. Ils lissent leurs plumes avec une sécrétion cireuse de leur glande uropygienne. Cette cire aurait deux fonctions : Elle agit sur la flexibilité des plumes, elle stoppe partiellement la croissance des bactéries responsable de leur détérioration.
Les vautours peuvent également se plonger en totalité dans une flaque d’eau et s’y baigner. Ils feront sécher leur plumage en écartant leurs ailes et en restant au soleil le temps que leurs plumes soient sèches.
Contrairement à ce que l’on pourrait penser, le vol plané n’est pas inné chez les vautours. Ils doivent apprendre à voler avec l’aide de leurs parents. Il est très important qu’ils se soient musclés lors de la période où ils restent au nid avant leur premier envol. En cas d’échec, lors de leur premier envol, ils devront revenir au nid depuis l’endroit où ils auront atterrit qui peut être éloigné du nid suivant les conditions météorologiques. En cas d'échec, des interventions de sauvetages sont parfois nécessaires, et les oiseaux seront récupérés, protégés et nourris pas des associations telles que la LPO en attendant le jour leur permettant de recouvrer leur liberté.