Pic vert (ou Pivert) ♀

Pic vert
Picus viridis - European Green Woodpecker
(Linnaeus, 1758)

Quatre photos prises à différents moments entre 2023 et 2024, toutes des femelles.
La première étant une photo de mars 2024, ou elle est restée un long moment à chercher sa nourriture entre les pierres d'une faïsse du refuge. Malheureusement, ne voulant la faire s'envoler et avec un temps maussade, la photo a été prise au travers une vitre et est de piètre qualité.

Depuis début mars 2024, cette femelle revient régulièrement au même endroit de la faïsse, mais dès que je tente l'ouverture de la fenêtre, elle file se cacher dans les Pins.
 

 De la famille des picidés, le Pivert peut mesurer jusqu'à une trentaine de centimètres et peser entre 150 et 240 grammes. Les couleurs de son plumage le distingue de ses congénères. Il est d'un vert tendre de la nuque à la queue, brun clair, beige ou jaune clair sur l'abdomen, rouge sur la calotte, noir autour des yeux et blanc autour de l'iris, des joues et de la gorge. Le mâle arbore une moustache rouge cernée de noir, la femme une moustache noire. Son espérance de vie est entre six et douze ans.

Sur la photo ci-dessous, cette femelle semblait être en mue.

 
Plutôt sédentaire et timide, il évolue en solitaire – hors période de reproduction et de nidification - et apprécie le milieu forestier, les espaces boisés ouverts, les futaies de feuillus, les prairies, les clairières, les parcs, les jardins, les pelouses dégagées... Il peut vivre jusqu'à 2000 mètres d'altitude, principalement en Europe. Le Pivert reste sur ses gardes pour ne pas finir entre les griffes de ses prédateurs comme les chats ou les rapaces.

Il se nourrit d'insectes, principalement de fourmis et de leurs larves, de vers de terre qu'il trouve au sol et qu'il attrape avec sa longue langue pointue et gluante. Il peut aussi lui arriver occasionnellement de manger des fruits, des graines et des baies lorsque son estomac n'est pas rassasié ou qu'il n'a pas trouvé assez de proies, en fonction de la saison ou du lieu dans lequel il évolue.

Le comportement qui caractérise le Pivert est sa faculté à faire des trous dans les arbres, à au moins deux mètres de haut et ce jusqu'à dix mètres, pour être hors de portée de certains prédateurs, dont les chats. Ces trous, appelés loges, mesurent de cinq à huit centimètres de diamètre et une vingtaine de centimètres de profondeur. Le Pivert fabrique ainsi un nid pour ses futurs oisillons, dont chaque portée oscille entre quatre et huit petits. Il se sert des copeaux de bois pour les placer au fond du petit trou pour plus de confort pour les nouveau-nés qui y restent une vingtaine de jours avant de prendre leur envol.

Pour creuser le trou dans l'arbre, il utilise son bec fin et allongé comme un petit marteau-piqueur. Ce travail peut durer une vingtaine de jours.

Il se distingue également par son cri particulier et répétitif, à la fois aigu et strident, qui peut s'apparenter à une sorte de ricanement. On dit que le Pivert picasse ou pleupleute.
 

Cet oiseau est davantage un allié qu'un nuisible au jardin, puisqu'il s'alimente d'insectes et principalement de fourmis, larves, vers... Quant aux trous qu'il creuse dans les arbres, pas d'inquiétude. Il choisit de préférence des arbres morts, en décomposition, ou proches de la fin de vie. On peut repérer sa présence par les copeaux au pied des arbres ou il choisi de s'installer.
 

Comment le Pivert protège son cerveau des chocs ? Tout d'abord, ce sont des oiseaux qui ont une structure osseuse soutenue par la langue qui commence dans la bouche, s'enroule autour du crâne et s'attache entre les yeux ; c'est ce qu'on appelle l'hyoïde, qui agit presque comme une ceinture de sécurité autour du cerveau et qui absorbe une partie de l'énergie de la collision à chaque fois qu'il frappe un tronc de son bec.