Merle noir ♂ & ♀
Merle noir
Turdus merula - Common Blackbird
(Linnaeus, 1758)
Fin mars.
Le Merle noir appartient à la famille des Turdidés qui regroupe aussi les grives.
Cet oiseau est commun dans tous les jardins et parcs qu’ils soient urbains ou plus campagnards.
Il est particulièrement reconnu au printemps et en été par son puissant chant flûté et mélodieux. Ses cris d’alarme aigus et stridents ne passent pas inaperçus non plus. Ce chant se compose de quelques motifs que le mâle adapte à ses phrases en improvisant, y compris des sortes de "Tac-tac" d'excitation.
Longueur : 24-25 cm (dont 97-116 mm pour la queue)
Envergure : 34-38 cm
Poids : 85 grammes en été - 100-115 g en hiver
Si leur espérance de vie est en moyenne de 16 ans, ils ne vivent souvent pas plus de 3 à 4 ans. Pour autant, certains atteignent un âge plus avancé. A l’état sauvage, le plus vieil individu connu avait 20 ans et 3 mois.
La mortalité est forte notamment durant la saison de nidification. En effet, plus de la moitié des décès on lieu entre le mois de mars et juin. Les plus grandes causes de mortalité sont les maladies et le manque de nourriture. Ensuite il y a la circulation routière, les accidents (collision avec les vitres, prise au piège) et la prédation. En milieu urbain la prédation est due en majorité aux chats domestiques.
Le mâle se distingue de la femelle par son plumage tout noir avec un bec jaune orangé et un cercle oculaire jaune.
La femelle est plus terne avec un plumage marron clair et surtout des mouchetures sur la poitrine. Les variations individuelles sont fortes chez la femelle. Son bec est brunâtre et le cercle oculaire est peu visible contrairement au mâle.
Les jeunes ont un plumage ressemblant fortement à celui des femelles avec des parties typiquement plus claires sur la poitrine. Les pattes sont brunes chez les deux sexes.
Le Merle noir est représenté de manière quasi continue dans toute l’Europe (à l’Est jusqu’à l’Oural). Il est présent en Afrique du nord, à Madère, les Canaries, les Açores, le Proche-Orient et certaines parties de l’Iran. Il est aussi présent en certains endroits d’Asie.
En France, sa répartition est relativement uniforme, il est présent partout, même en ville. Sa population a été estimée à plusieurs dizaines de millions de couples.
En France le Merle noir est relativement sédentaire, notamment pour les individus des villes, alors que les oiseaux scandinaves migrent vers l’ouest de la France et les Iles Britanniques et que ceux d’Europe de l’Est (Pologne, Allemagne) migrent vers le bassin Méditerranéen.
La migration des jeunes de l’année débute en septembre alors que celle des adultes s’effectue en octobre.
C'est l’une des espèces les plus communes de France. C’est un oiseau de plaine pour l’essentiel où il ne dépasse guère l’altitude de 1500-1600 m dans les Alpes et les Pyrénées. Le Merle à plastron Turdus torquatus, espèce voisine avec une marque blanche sur la poitrine pour le mâle, le remplace à partir de cette altitude.
Il occupe volontiers les sous-bois, les forêts mixtes (pas de conifères), les jardins petits ou grands, même en ville, et niche communément dans les haies touffues. Il apprécie les buissons denses et n’importe quel arbuste où il peut se mettre facilement à couvert. Mais attention, il lui faut aussi des pelouses ou d’autres espaces dégagés pour la recherche de ses proies favorites que sont les lombrics.
Le territoire du Merle noir est de 0,2 à 0,5 ha en milieu forestier en moyenne. Cependant, plus le milieu est urbanisé, plus le territoire est petit. Ainsi, en ville, le Merle noir occupe un territoire de 0,1 à 0,3 ha en moyenne.
Les variations territoriales sont donc très grandes. Pour délimiter celui-ci, le mâle chante au début du printemps, de février/mars à juillet, essentiellement à l’aube et au crépuscule.
Son chant, au delà de la délimitation du territoire, permet également d’attirer une femelle, comme chez les autres oiseaux.
Ils atteignent leur maturité sexuelle à l’âge d’un an. Les couples ne sont généralement pas fidèles et se forment seulement pour la saison de reproduction.
Le territoire est défendu dès l’hiver par le mâle. Mais la nidification commence réellement qu’à partir de fin février avec les premiers chants. La parade nuptiale se déroule le plus souvent au sol (le mâle s’avance près de la femelle en rampant avec la queue en éventail. Ensuite, il se redresse devant elle pour faire le beau).
Après l’accouplement, c’est la femelle qui choisi l’emplacement du nid. De même, c’est elle qui se réserve la construction du nid qui dure généralement de 3 à 4 jours. Celui-ci est généralement situé entre 1 et 3 mètres de hauteur. Les conifères des jardins sont appréciés pour dissimuler le nid. Le nid peut aussi se situer sur un recoin de maison, une poutre… Il est constitué de tiges, racines, feuilles, mousses entremêlés auxquels l’oiseau peut ajouter de la boue en guise de ciment. L’ouvrage fini se présente sous la forme d’une demi-coupe de 9 à 10 cm (diamètre interne).
La femelle dépose en moyenne 4 à 5 œufs de couleur turquoise piquetés de mouchetures brunes.
C'est un oiseau omnivore. Il se nourrit aussi bien de vers de terre que de fruits. Cependant, le régime alimentaire varie fortement suivant la saison (il est plus carnivore pendant la saison de reproduction d’avril à juin).
Sa technique de chasse au sol est assez caractéristique : il se déplace en sautillant sur les pelouses, il peut ainsi repérer à l’ouïe et à vue un éventuel vers de terre, il s’arrête et pique ensuite son bec vers sa proie. Il est donc un gros consommateur de lombrics.
Ses proies ne se limitent cependant pas qu’à cela : il consomme également divers insectes, des escargots, des limaces, des araignées et plus rarement des petits vertébrés comme lézards, poissons et souris. Il apprécie aussi le tas de compost du jardin dont il retourne inlassablement les feuilles.
La consommation de fruits est aussi assez variée comme des pommes en décomposition, des cerises, des baies sauvages comme les mûres, le sureau, l’aubépine, l’églantier, l’if et les baies d’ornement comme les Pyracanthas. Lorsque le climat devient froid en hiver, on peut le voir à proximité des mangeoires. Il peut même agrémenter son menu d’un peu de graisse picorée sur une fenêtre !
Bonjour,
Un petit problème d'accès à mon blog hier soir vient de m'être signalé (problème dont je ne me suis moi-même pas rendue compte).
Il semble que cela ait été résolu en cours de soirée, mais certaines adresses inscrites à la news ont disparu (18 au total et je ne sais pas lesquelles bien sûr, je ne peux donc pas vous prévenir individuellement).
Désolée pour ce contre-temps je n'ai aucune explication à cela et n'en suis pas à l'origine.
Belle journée à tous.