Bergeronnette grise

Motacilla alba - White Wagtail
Linnaeus, 1758

La Bergeronnette grise est un petit oiseau élancé avec une longue queue. Elle affectionne les mêmes biotopes que le Cincle plongeur ou que la Bergeronnette des ruisseaux, mais à leur différence, on peut aussi souvent l'observer sauter sur l'asphalte, sur le côté de la route ou même sur les parkings de supermarchés en recherche de moucherons et d'autres aliments.

Quand elle s'arrête, sa queue est constamment en mouvement.

La bergeronnette grise vit fréquemment près de nous, mais ne révèle ses secrets qu'à un observateur très attentif et patient.

Dès que les premiers dégels commencent, on la voit arriver.  Elle est parfois surnommée "brise-glace" car son arrivée coïncide souvent avec l'ouverture de la glace dans les plans d'eau. L'espèce Bergeronnette est répandue dans tous les pays à l'exception des régions de pergélisol.

Les teintes de son plumages ne sont pas chatoyantes, mais elle a cependant beaucoup de classe. Les plumes sur la tête et l'abdomen sont blanches, sur le dessus de la tête elle arbore une tache noire en forme de "bonnet", et sur la poitrine elle est ornée d'une "bavette" noire. Sur les ailes et la queue, les plumes grises, blanches et noires alternent, formant de fines rayures. Les mâles sont plus brillants, les femelles étant légèrement plus sobre.

La longueur du corps est d'environ 19 cm, la moitié tombe sur la queue. Son bec fin informe immédiatement qu'il s'agit d'un oiseau essentiellement insectivore. Les pattes gracieuses sont adaptées non seulement pour le saut, mais aussi pour une étape de marche importante, accompagnée de hochements de tête gracieux.

Le vol de la Bergeronnette grise, comme celui de toutes les bergeronnettes, est un vol très onduleux, alternant battements rapides des ailes courtes à la montée et repli des ailes à la descente.

Au printemps, les bergeronnettes commencent à chercher un compagnon. Elles en changent chaque année. Le mâle commence à parader dans une sorte de danse amusante. Parfois il se fige, prend une pose fière et recommence à marcher en rond, abaissant une aile. Ses mouvements sont accompagnés d'un sifflement.

Le mâle protège jalousement son territoire et se précipite courageusement dans la bataille si un congénère pénètre ses limites.
 

La construction du nid commence lorsque le couple est formé. L'essentiel du travail est effectué par la femelle. Le mâle quand à lui, lui fournit les matériaux de construction. Le nid ressemble à une coupe. Il est garni de duvet et de mousse. Le couple choisit pour sa construction un endroit isolé dans les buissons ou dans des crevasses peu profondes. La construction les occupe durant 1 à 2 semaines, après quoi le nid attend parfois ses résidents durant plusieurs jours.

Pendant la saison, les bergeronnettes parviennent à se reproduire deux fois. La première couvée se fera au printemps, la seconde vers la mi-juillet. La femelle pond généralement 5 ou 6 œufs gris ou bleus mouchetés. Après 2 semaines, les poussins éclosent. Les deux parents sont impliqués à part égale dans leur nourrissage. La Bergeronnette grise se nourrit d'insectes : mouches, larves, papillons, chenilles, coléoptères, invertébrés côtiers, libellules, les moustiques...
 

Les parents nourrissent les poussins toutes les demi-heures.

Si un jeune s'est envolé tôt du nid, la mère et le père continueront de le nourrir jusqu'à ce qu'il devienne indépendant.

Les poussins grandissent rapidement. Après 3 semaines, ils s'envolent du nid pour le quitter pour toujours. 

Avec deux couvées par an, il n'est pas surprenant que la bergeronnette soit devenue l'un des oiseaux les plus communs, avec le Moineau et la Tourterelle. 

Leur espérance de vie est de 10 ans.
 

La Bergeronnette grise est partiellement migratrice. Cette espèce niche dans la plus grande partie de l'Europe et de l'Asie, ainsi que dans certaines parties de l'Afrique du Nord. Elle est sédentaire dans la partie la plus douce de son habitat et migre vers le sud dans les autres cas. Autrefois, elle était également appelée "Hochequeue" en référence à son petit "tic" ou encore "Lavandière" comme en parle Georges-Louis Leclerc de Buffon dès 1778. Elle est considérée comme un emblème national en Lettonie.

 Les oiseaux vivant dans la ville ne prennent généralement pas la peine de migrer, attendant tranquillement l'hiver près des humain. Les habitats préférés de la Bergeronnette sont les rives des réservoirs, des parcs, des jardins et des ceintures forestières.

La Bergeronnette grise recherche sa nourriture de différentes manières. Elle court sur le sol, inspectant soigneusement chaque feuille et chaque galet, picorant les larves et les chenilles par-dessous. Elle se tient près du rivage, surveillant le vol des insectes (un insecte tombant à la surface de l'eau devient sa propriété). Elle est capable de battre rapidement des ailes et d'attraper les insectes en vol.

Les oiseaux de la ville résolvent le problème de la nourriture de manière similaire en y ajoutant des graines et des grains, distribués dans mangeoires. Ceux là choisissent le plus souvent des hangars, des ponts ferroviaires, des salles de stockage, des greniers de bâtiments résidentiels pour vivre.

Les mâles peuvent s'unir pour repousser un faucon ou un autre prédateur.

L'oiseau peut trouver un excellent dîner, posée sur le dos d'une vache ou d'un cheval pour en picorer les insectes. 

La Bergeronnette grise est d'un grand avantage, réduisant considérablement le nombre d'insectes et préservant de leurs dégâts les parcs et les jardins.

En raison de sa mobilité, Elle attrape avec facilité les proies terrestres, aquatiques et aériennes, éclaircissant considérablement les nuées de moustiques, de mouches et les chenilles.

Les bergeronnettes sont devenues une partie familière de l'environnement, animant chaque jour de leurs activités et de leur queue qui se balance, initiant ainsi de petites chansons populaires.

Saviez-vous que la Bergeronnette est souvent considérée comme un oiseau "porteur de bonheur" dans la culture japonaise ? ICI

Il ne s'agit pas tout à fait la même espèce que chez nous en France, mais les Japonais croient que l'oiseau apporte chance et fortune aux propriétaires de maisons où il construit son nid.