A'Gus arrive bientôt...
Il ne faut jamais dire "Jamais" !
Nous étions pourtant fermement décidés à ne plus avoir d'animaux tant il est douloureux de les voir partir. Mais quand on aime la présence des animaux et qu'on a toujours vécu avec eux à nos côtés, ce grand vide est difficile.
Nos compagnons durant notre enfance et adolescence :
Chez mes parents : Une Tortue de Herman (Caroline) ; Une Braque Allemande (Belle) ; une Dalmatienne (Rosa) ; Une jument (Douchka) en pension en club équestre.
Chez les parents de Laurent : Un Teckel (Pitou) ; Un Basset Hound (Veneur) et des chats.
Dans notre vie commune Laurent et moi :
Nous avons très vite eu des chiens, que ce soit par choix délibéré ou non (arrivée non prévue dans notre vie), mais cependant totalement assumé :
- Un Berger des Pyrénées de deux mois (Bulle) recueilli en refuge ;
- Deux Yorkshire terriers frère et soeur de deux mois (Yoda et Louna) qui nous ont été donnés ;
- Un Dalmatien de deux mois (Lago) adopté en élevage ;
- Un Border collie de deux mois (Noé à qui nous avons donné ce nom car à son arrivée, la maison était déjà une véritable arche). Il était issu d'une portée de chiens au troupeau chez un Berger. Nous avons accueilli également un autre Border Collie pendant deux ans (Némo), frère de portée de notre Noé après que sa propriétaire (une amie très proche) ait un un très grave accident (renversée par une voiture) et ne se trouvait alors plus en état de s'en occuper. Ses parents voulaient le mettre en refuge. Ainsi, elle a pu récupérer son chien fin 2000 en sortant de centre de rééducation.
- Un Berger Australien de deux mois (Gampo) adopté dans une famille ayant eu une portée avant que la femelle ne soit stérilisée ;
- Le second Border Collie (Loo) issu lui aussi d'une portée de chiens au troupeau chez un Berger (lui, bien qu'assez grand, n'avait qu'un mois, le Berger nous avait menti sur son âge, nous l'avons appris plus tard chez le vétérinaire).
Autant dire que ne plus avoir de chien alors qu'il ont toujours partagé notre vie était fatalement une promesse faite à nous-mêmes qu'il nous était bien difficile de tenir. Nous aurons tout de même tenu bon un peu plus de huit mois, mais le manque et le désir mêlés on fait vaciller nos certitudes.
Après tout, ne dit-on pas qu'il n'y a que les imbéciles qui ne changent pas d'avis ?
Il faut bien se réconforter un peu ;-) Et puis nous avons un âge encore raisonnable pour nous autoriser à flancher en accueillant un nouveau compagnon.
Ce jour du 13 mai aura été notre point de bascule commun... tous deux en accord à nouveau pour un Border Collie, une race que nous commençons à bien connaître, dans tous les aspects de son tempérament. Mais cette fois, nous avons fait le choix de l'élevage en raison des problèmes de santé que nous avons connu avec Gampo (épilepsie) et Loo (probablement porteur de l'Hépatite canine et mort d'une nécrose fulgurante du foie à 6 ans1/2). Nous voulions avoir l'assurance que notre chiot soit au moins exempt des maladies héréditaires possibles à la race en passant par un élevage sérieux.
Excepté Gus, notre petit dernier, qui restera le seul animal de la maison, et Bulle qui a partagé sa vie avec deux chats, nos chiens ont toujours été au moins deux à vivre ensemble.
En revanche, nous sommes bien déterminés à ne plus avoir de chat à la maison car nous sommes refuge LPO et il nous est impossible d'offrir une cantine aviaire à un félin aussi adorable soit-il.
Nous avons également eu six chevaux et un Âne.
- Kurgan (Appaloosa de trois ans hongre) destiné à finir en hamburgers ou pâtée pour chiens et racheté à l'abattoir grâce à notre vétérinaire qui elle a racheté son frère. Ils avaient tous deux été maltraités au débourrage et ne se laissaient plus approcher par leur bourreau. Il s'en était donc débarrassé au prix du Kg de viande. Kurgan est devenu exclusivement mon cheval. Il est devenu le protecteur du troupeau ;
- Indiana (Anglo-Arabe de 16 ans hongre) sauvé d'une mort certaine car sous alimenté et mal abreuvé (ses reins étaient très abimés et la vétérinaire ne pensait pas qu'il serait sauvé), devenu le cheval de ma fille après qu'il ait été soigné et ait repris environ 120 kg ce qui a pris une année 1/2. Il avait développé une névrose en box (tic à l'air : il se remplissait d'air en appuyant ses dents sur la porte de son box). En pré, cette furieuse manie a fini par disparaître, mais il a fallu ruser pour qu'il ne trouve aucun point d'appui.
- Minuit (Mérens de deux ans hongre) donné par sa propriétaire qui ne pouvait pas s'en occuper et devenu le cheval de mon second fils ;
- Italik (Comtois de deux ans entier). Nous avons été contacté par une association car lui aussi était destiné à finir en hamburgers. Nous l'avons acheté à son propriétaire au prix du kg de l'abattoir ;-(
- Kéespoir (Pure sang Arabe de six mois) issue d'élevage et pouliche de Laurent :
- Koumia (Demi sang Arabe de six mois) issue du même élevage.
Un septième cheval, Sarah (jument croisée Mérens de 17 ans) qui vivait seule, est entrée dans notre vie et à été intégrée à notre troupeau, car son propriétaire ne pouvait s'en occuper mais en revanche nous il prêtait un terrain pour une de nos pâtures).
- Ainsi qu'un Âne hongre dont nous ne connaissions pas l'âge (Arkane) recueilli en même temps qu'Indiana. Ils vivaient tous deux enfermés dans le même box sans jamais en sortir ni l'un ni l'autre. Arkane à moins souffert car il mangeait le peu de nourriture qui leur était destinée à Indiana et lui.
Nous avons aussi eu : 6 chats, deux Furets, sept Rats ( 6 n'étaient pas "prévus au programme", mais la Rate adoptée était gravide et nous a fait 6 petits 8 jours après son arrivée. Nous les avons tous gardés, mais avons séparés les 2 femelles des 4 mâles), un lapin et un cochon d'Inde.
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Voici les parents de Gus,
qui arrivera prochainement dans la famille...
Photos données par les maîtres des parents et dans son environnement de naissance.
Les deux parents sont testés négatifs aux gènes des maladies héréditaires (donc sains, y compris pour le MDR1).
En effet, le dépistage permet un meilleur suivi vétérinaire du chien et, si nécessaire et disponible, la mise en place d’un traitement précoce. Le dépistage permet également d’éviter les accouplements à risque et la naissance de chiots atteints ou prédisposés qui développeront les symptômes de la maladie causée par la mutation dépistée. De plus, les tests génétiques permettent le dépistage des individus porteurs sains, dans le cas des maladies récessives.
Et notre nouveau petit protégé...
A ce jour, A'Gus (sur ses papiers d'adoption puisque c'est l'année des A, mais son nom d'usage sera Gus) vit toujours avec ses parents et ses cinq frères et soeurs (ils sont trois gris merle et trois noirs et blancs) car il est encore trop jeune pour quitter sa famille, mais nous lui rendons visite (il est né à a peine 30 minutes de chez nous) et il nous rejoindra au tout début juin.
C'est à nouveau un noir et blanc qui nous a fait craquer)
Il est déjà bien sociabilisé avec Chats, Canards, Lapins... dont il aime la compagnie.
Autant dire que nous sommes extrêmement impatients !
18 mai 2025
Visite à Gus ce matin, malheureusement (pour nous), la fratrie venait de passer une grosse heure à jouer et se défouler, et quand nous sommes arrivés ils s'installaient tous pour un gros dodo de bébés. Nous avons tout de même pu lui faire de gros câlins.
La propriétaire des deux parents est éleveuse et assistante vétérinaire dans le coin ce qui est super car ainsi nous pourrons continuer de le faire suivre là-bas (d'autant que la clinique est très bien notée) et de son côté, elle pourra continuer aussi de le voir grandir.
La date de l'arrivée de Gus dans sa nouvelle maison a finalement été fixée au samedi 31 mai. Il aura alors 8 semaines.
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Le choix du refuge ou de l'élevage :
Lien : ICI
Avant de choisir un chiot ou un chien adulte et bien évidemment en considérant qu'une adoption, où qu'elle se fasse c'est pour le reste de la vie de l'animal, il est indispensable s'informer sur les avantages et inconvénients de ces deux choix possibles.
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Adopter en refuge...
C'est ne pas s'arrêter sur une race particulière mais aller au coup de coeur, et c'est offrir à un animal la chance de sortir de ses grilles et de connaître une vraie vie de famille.
Choisir un chien adulte en refuge présente de nombreux avantages, mais il est vrai qu'il existe aussi quelques inconvénients potentiels. Voici les principaux :
- Antécédents inconnus ou traumatiques : C'est l'un des inconvénients majeurs. Il est souvent difficile de connaître le passé exact du chien. Il a pu subir des traumatismes (maltraitance, abandon, manque de socialisation) qui peuvent entraîner des peurs, de l'anxiété, de l'agressivité ou d'autres problèmes comportementaux (anxiété de séparation, destructions, aboiements excessifs). Ces problèmes peuvent nécessiter du temps, de la patience et parfois l'aide d'un professionnel (éducateur canin, comportementaliste).
- Problèmes de santé non apparents : Bien que les refuges fassent généralement un bilan de santé initial, certains problèmes (chroniques ou en incubation) peuvent ne pas être détectés immédiatement. Un chien adulte peut avoir des affections préexistantes qui nécessiteront des soins vétérinaires coûteux à l'avenir.
- Habitudes et comportements déjà ancrés : Contrairement à un chiot que l'on peut éduquer dès le début, un chien adulte a déjà ses habitudes, bonnes ou mauvaises. Il peut avoir appris des comportements indésirables (malpropreté, vol de nourriture, réactivité aux autres chiens) qui seront plus difficiles à corriger. Le processus de rééducation peut être long et frustrant.
- Période d'adaptation plus longue : Un chien adulte a besoin de temps pour s'adapter à son nouvel environnement, à sa nouvelle routine et à sa nouvelle famille. Cette période peut être plus longue et plus délicate que pour un chiot. Il peut manifester du stress, de l'isolement ou des comportements inhabituels au début.
- Durée de vie potentiellement plus courte : Si le chien est déjà âgé, la durée de vie qu'il passera avec sa nouvelle famille sera naturellement plus courte qu'avec un chiot. Cela peut être difficile à accepter pour certaines personnes, surtout si elles cherchent un compagnon pour de très longues années.
- Moins de contrôle sur le type de chien : Bien que les refuges proposent une grande variété de chiens, il est moins probable de trouver un chiot d'une race spécifique ou avec des caractéristiques très précises que si l'on passe par un éleveur. On doit souvent être plus flexible sur le "profil" du chien.
- Difficulté à s'intégrer avec d'autres animaux ou enfants : Si vous avez déjà d'autres animaux de compagnie ou des enfants, il est essentiel de s'assurer que le chien adulte s'entendra bien avec eux. Le refuge pourra vous donner des indications, mais l'intégration réelle peut parfois être un défi et nécessiter une supervision attentive.
Malgré ces inconvénients, il est important de souligner que l'adoption d'un chien adulte en refuge est un acte formidable qui offre une seconde chance à un animal qui en a désespérément besoin. Les refuges font un travail incroyable pour connaître au mieux leurs pensionnaires et vous aideront à trouver le chien qui correspond le mieux à votre mode de vie.
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Choisir un chiot en élevage...
Cela présente aussi son lot d'inconvénients potentiels. En voici les principaux :
- Coût initial élevé : L'un des inconvénients majeurs est le prix d'achat d'un chiot issu d'un élevage réputé. Celui-ci peut varier considérablement en fonction de la race, du pedigree des parents, et de la réputation de l'éleveur. Ce coût est bien plus élevé que les frais d'adoption d'un chien en refuge.
- Temps et engagement considérables : Un chiot demande un investissement en temps énorme, surtout pendant les premiers mois.
Il nécessite :
1) Une socialisation intense : Il faut l'exposer à une multitude de sons, d'odeurs, de personnes, d'animaux et d'environnements pour qu'il devienne un chien bien équilibré. Une socialisation insuffisante peut entraîner des peurs ou des problèmes de comportement à l'âge adulte.
2) Un apprentissage de la propreté : Cela peut prendre plusieurs semaines, voire des mois, et implique des sorties très fréquentes (de jour comme de nuit), ainsi que des accidents souvent inévitables. Rares sont les chiots qui sont tout de suite propres et surtout la nuit (Gus est le second sur nos 9 chiens). La propreté rapidement acquise dépend aussi de la période d'intégration dans la famille (plus simple en printemps/été) quand la porte est toujours ouverte sur un accès au jardin. Les petits besoins se font après avoir mangé et après une période de sommeil (qui sont nombreuses avec un chiot).
3) Une éducation de base : Apprendre les ordres de base (assis, pas bouger, au pied, rappel) et les bonnes manières (ne pas sauter, ne pas mordiller) demande de la patience, de la cohérence et souvent l'aide d'un éducateur canin.
4) Des nuits souvent agitées : Les chiots qui viennent de quitter leurs parents et fratrie ont subit un énorme traumatisme et pleurent souvent la nuit au début par anxiété, ce qui peut perturber le sommeil des propriétaires (Un chiot qui pleure la nuit veut vous dire qu'il se sent seul et vulnérable. Il pleure parce qu'il a besoin de votre compagnie et de votre réconfort. Il peut aussi pleurer lorsqu'il veut faire ses besoins ou parce qu'il a besoin d'attention et de temps pour s'acclimater à son nouvel environnement).
Les méthodes d'éducation canines ont beaucoup évoluées et également sur ce point. A présent le conseil donné, est que quand le moment du coucher arrive (et pendant au moins une semaine), il est préférable que votre chiot puisse dormir sur son coussin dans votre chambre. De cette façon, votre présence va le rassurer et il va se familiariser avec certains sons et certaines odeurs. Installez votre chiot dans le panier douillet et confortable que vous lui avez préparé. Rapprochez ce dernier de votre lit pour pouvoir calmer votre chiot en cas de besoin. Plus tard, il choisira son propre endroit et ce ne sera pas forcément la chambre.
5) Destructions et "bêtises" : Les chiots explorent le monde avec leur gueule. Ils peuvent mordiller vos mains, vêtements, meubles, chaussures, tapis, câbles, etc., surtout pendant la période des poussées dentaires. Cela peut engendrer des coûts de réparation ou de remplacement et de la frustration.
6) Énergie débordante : Les chiots, en particulier certaines races, ont une énergie illimitée qui doit être canalisée. Si elle n'est pas dépensée adéquatement par des promenades régulières et des jeux et exercices adaptés à son âge, cela peut se traduire par de l'hyperactivité et des comportements destructeurs à la maison.
7) Santé fragile et imprévus : Bien qu'un bon éleveur teste les parents pour les maladies génétiques, un chiot est plus fragile qu'un adulte (à l'instar des bébés humains). Il est plus susceptible de tomber malade (parasites, maladies infantiles), et les visites vétérinaires initiales sont nombreuses (vaccins, vermifuges, etc.), ce qui représente un coût non négligeable.
3 ou 4 primo-vaccinations sont faites en France à un mois d'intervalle (1er entre 6 et 8 semaines incluant : Maladie de Carré (s'attaque aux systèmes immunitaire, respiratoire et neurologique des animaux infectés) ; Parvovirose (maladie virale grave et très contagieuse, à l'origine d'une gastro-entérite hémorragique, pouvant être fatale en l'absence de soins) ; Hépatite contagieuse canine (adénovirus canin de type 1) ; Parainfluenza (principalement respiratoire et peut mener à une pneumonie) ; Leptospirose (infection par voie orale en buvant l'eau d'une flaque, ou par voie percutanée en se baignant dans une mare).
Les vaccins non obligatoires en France : Rage (obligatoire avant de le faire voyager dans l'UE) , Piroplasmose et Maladie de Lyme ( transmises par les Tiques : il existe des traitements parallèles) ; Toux du chenil (Ce vaccin n'est pas nécessaire pour tous les chiens, mais est recommandé pour les chiens qui fréquentent de nombreux autres chiens et ceux qui seront hébergés en pension).
Mais aussi :
- "Caractère en devenir" : Contrairement à un chien adulte dont la personnalité est déjà établie, le caractère d'un chiot est encore en construction. Bien que la génétique joue un rôle, l'environnement, la socialisation et l'éducation auront un impact majeur.
- Risque de mauvais élevage : Il existe malheureusement des "usines à chiots" ou des éleveurs peu scrupuleux qui ne se soucient pas du bien-être des animaux ou des tests de santé. Choisir un chiot chez un tel éleveur peut entraîner des problèmes de santé graves et/ou des troubles comportementaux chez le chien. Une recherche approfondie est essentielle pour trouver un éleveur éthique et responsable.
En somme, bien que l'idée d'accueillir un chiot soit séduisante, elle exige un investissement personnel, financier et en temps considérable. Il est crucial de bien peser ces aspects avant de prendre une telle décision.
Adopter un chiot en élevage, c'est avant tout choisir un éleveur responsable qui vous proposera un chiot en bonne santé, vous fournira des certificats récents de bonne santé des parents ainsi que les tests non porteurs/transmetteurs des différentes maladies héréditaires possibles inhérentes à la race. Vous pourrez savoir aussi si le chiot est bien socialisé, si on ne vous a pas menti sur sa date de naissance pour s'en débarrasser au plus vite et s'il est conforme aux standards de la race.
Lorsque vous adoptez un chiot dans un élevage responsable, il vous est demandé un certain prix. Ce prix n’est pas aléatoire, pas plus qu’il n’est fantasque. Aucune adoption n’est gratuite hormis celle que vous propose un ami ou un voisin ayant fait reproduire sa chienne mais c’est un autre débat. Même dans un refuge, dans une SPA, il vous est demandé un prix correspondant à une participation aux frais de fonctionnement du refuge et aux frais engagés pour l’animal. Mis à part qu’un élevage ne bénéficie pas de subventions ou de dons, il a autant, et même beaucoup plus, de frais de fonctionnement et autant, voire beaucoup plus, de frais engagés pour l’animal. Un élevage ne peut compter que sur son chiffre d’affaire généré par la cession des chiots quoiqu’on en dise et quoiqu’on en pense. Il est fréquent que l’éleveur soit jugé et condamné pour ce fait comme si céder un chiot était un acte moralement inacceptable.
Il y a cession et cession. Il y a cession correspondant au transfert de détention avec versement d’une indemnité pour le travail effectué et les moyens mis en oeuvre et cession correspondant à la vente d’un produit. Un éleveur responsable ne pratique pas la vente d’un produit mais le transfert de détention avec versement d’une indemnité pour le travail effectué et les frais engagé pour l’animal, au même titre que les refuges. Ce prix ne répond pas aux lois de l’offre et de la demande qui font littéralement exploser le tarif de la rareté et caractérise la quête du profit. Il répond aux lois comptables de bonne gestion de l'élevage.
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Lors de notre premier entretien avec l'éleveuse par messagerie, elle nous a immédiatement demandé de passer par appel téléphonique. Elle voulait en premier lieu s'assurer de la vie que nous avions à offrir à notre chiot et si elle était compatible avec ses besoin à lui. Puis elle a demandé une rencontre de manière a être certaine de ne pas laisser partir le chiot dans un endroit inepte.
Voici les critères d'un éleveur responsable :
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Quand un éleveur vous dit NON.
Non, ce n’est pas par caprice. Non, ce n’est pas de la méchanceté.
C’est du courage. C’est de l’éthique. C’est de la lucidité.
Un bon éleveur ne vend pas un chiot, il place un être vivant avec des besoins, une génétique, un tempérament.
Et parfois, la réponse est : “Ce chiot n’est pas fait pour vous.”
“Je suis désolé, mais cette race ne supportera pas bien la solitude quotidienne.”
“Ce chiot-là a un sacré tempérament, il lui faudra un cadre ferme et beaucoup de stimulation.”
“Ce n’est pas un chien de canapé. Il risque de détruire votre intérieur et d’exploser mentalement.”
C’est dur à entendre ? Oui.
Mais c’est 100 fois mieux que de vous retrouver dans 6 mois à poster sur Leboncoin “cherche famille pour mon chien, je n’ai pas le temps”.
Un bon éleveur :
- Connait sa lignée sur le bout des doigts
- Observe ses chiots dès la naissance
- Sélectionne les familles selon les besoins réels du chien, pas selon le montant du chèque.
Un éleveur qui vous dit “non”, c’est un éleveur qui protège :
- Le chiot
- La famille
Et l’intégrité mentale des deux.
Alors la prochaine fois qu’on vous ferme poliment la porte… Dites “merci”.
Parce qu’on préfère mille fois un refus honnête qu’une vente irresponsable.
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L'énorme problème de l'abandon en France
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La France est la championne d'Europe de l'abandon de chiens et de chats et il n'y a vraiment pas de quoi être fiers de cette triste place sur le podium !
En 2024, les Français auraient détenu 9 795 748 chiens et 7 233 519 chats, données forcément sous-estimées puisque sont uniquement comptabilisés les animaux identifiés par leur propriétaire (Pucés et enregistrés à la Centrale canine ou féline). Pourtant, même si le nombre de chiens et de chats détenus par des particuliers ne cesse d’augmenter en France, le pays est également qualifié de "champion de l’abandon", et ce malgré les campagnes de sensibilisation annuelles réalisées par les associations de protection animale. Ces dernières ont longtemps affiché le chiffre de 100 000 abandons annuels, dont 60 000 au moment de la période estivale. Mais qu’en est-il réellement ? Afin d’apporter un éclairage scientifique en la matière, le Centre National de Référence pour le bien-être animal (CNR BEA) a été saisi de la question et a produit en 2022 un rapport destiné à dresser un premier état des lieux sur l’abandon des chiens et des chats en France. Ce rapport établit le nombre d’abandons non pas à 100 000 mais à 200 000 chiens et chats par an en moyenne en France avec plus de 60 % des cas pendant l’été.
Au Royaume-Uni, selon une association de protection des animaux, plus de 15 000 chiens et chats sont abandonnés chaque année. En comparaison, les Français seraient les véritables leaders européens de cet acte d'une grande cruauté. Selon une étude parlementaire, de plus en plus de propriétaires d’animaux abandonnent leurs animaux en plein air tous les ans.
Selon différents vétérinaires français, les personnes achètent souvent certaines races de chiens ou de chats pour des raisons de mode. Certains propriétaires d’animaux de compagnie ressentent même désir de remplacer leur animal de compagnie tous les ans de la même manière que certains consommateurs préfèrent le dernier modèle de portable (si si, je vous assure, j'en connais au moins une). Lorsqu’une race n’est plus à la mode, les animaux sont remplacés par une race plus populaire (et sans pour autant s'être informé des contraintes possibles liées au tempérament inné à la race).
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Certains offrent des animaux en cadeau à des personnes qui n'en voulaient pas forcément, ce qui explique aussi le grand nombre d’abandons.
De nombreuses familles acquièrent aussi des animaux de compagnie pour leurs enfants cédant devant leurs demandes insistantes et promettant de s'en occuper. Les enfants ne s'occupent bien évidemment pas et c'est bien normal, ils ne sont pas en âge d'assumer une telle responsabilité avec un être vivant qui plus est demandant un cadre et de la stabilité dans le nourrissage, les sorties et les activités.
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Les dépenses imprévues induisent aussi l'abandon des animaux de compagnie. La sociologie peut également expliquer ce phénomène. En France, les gens sont habitués à recevoir gratuitement des médicaments prescrits par une pharmacie, en raison de l’omniprésence de l’État. En apprenant le financement des soins médicaux de leurs animaux, les Français sont choqués. En conséquence, de nombreux animaux sont abandonnés en cas de maladie ou de vieillesse.
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Les origines du Border Collie :
Le Border Collie est originaire de la région écossaise des « Borders », à la limite entre Ecosse et Angleterre ("border" signifiant frontière, en anglais). Ses ancêtres y sont élevés depuis plus de deux siècles et ses qualités de chien de berger et gardien de troupeaux de moutons y étaient déjà très appréciées.
Son histoire révèle le travail de sélection majestueux accompli par les éleveurs britanniques à partir des races comme le Bearded Collie, le Rough Collie en y ajoutant une pointe de Gordon et de Pointer. De ces alliances naquit la race que nous connaissons aujourd'hui, un chien aux facultés incroyables et très intelligent.
Lors de la genèse de cette race de chien, la sélection s'est faite sur le travail au troupeau, qui reste dans les gênes du Border Collie. Si vous assistez un jour à une compétition de chiens de troupeaux (le plus souvent ce sont des Border Collie), vous serez impressionnés par la façon dont ces chiens, éduqués de façon très précise, obéissent littéralement au doigt et à l'oeil de leur maître, au moindre geste ! Les premières importations de Border Collie en France datent des années 1970.
D'abord chien de troupeau, la race conquiert les autre activités et disciplines canines où elle se montre particulièrement efficace. C'est l'une des races les plus populaires en compétition d'agility.
Ils excellent également en obéissance, en showmanship, en flyball, en pistage, ainsi qu'en concours de chiens de berger et en concours de conduite de troupeau.
C'est un chien extrêmement intelligent, énergique, loyal et docile, de nature sensible, affectueux et très proche de ses maîtres. Il est un excellent compagnon pour les enfants. Il répond immédiatement et dès sont plus jeune âge aux ordres donnés (obéissante instinctive mais qui nécessite tout de même un travail de la part de ses compagnons humains). Il possède une très grande vivacité d'esprit ! Souvent considéré comme le chien le plus intelligent, le Border Collie est un chien de berger très actif et travailleur. Il est encore actuellement le gardien de troupeaux le plus utilisé au monde.
Ce type de classement d’intelligence repose sur les capacités d’apprentissage, de mémorisation, de résolution des problèmes, de travail et d’obéissance. En 2011, des scientifiques américains ont entrainé un Border Collie du nom de Chaser à reconnaître 1022 mots.
Tempérament :
Chien de compagnie au caractère charmant, le Border Collie a néanmoins impérativement besoin d'une dépense physique quotidienne importante. N'adoptez pas un Border Collie si vous ne pouvez pas lui garantir sa dose d'exercice quotidien, vous le rendriez malheureux !
C'est un chien qui a besoin d'espace, de jeux, et d'au moins deux grandes promenades quotidiennes (même avec un grand jardin à sa disposition). Cependant, il faut savoir être vigilent pour éviter la surstimulation en matière d'activité physique avec ces chiens si vous ne souhaitez pas en faire un trop grand sportif car plus il en aura plus il en demandera. Il faut donc lui accorder un jour de repos faute de quoi il pourrait ne plus savoir se poser.
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C'est plutôt un chien de campagne qui a besoin d'être lâché, de pouvoir se dépenser. Il n'est pas d'un tempérament adapté à vivre en appartement (il risquerait alors de développer des problèmes comportementaux) sauf bien sûr si vous pouvez satisfaire ses besoins physiques et mentaux tous les jours et que vous êtes très disponible pour lui. En effet, un Border Collie qui ne pratique pas suffisamment d'exercice physique pourra provoquer des dégradations à la maison, aboyer intempestivement et se montrer agité ou déprimé.
Un Border bien éduqué et satisfait dans ces activités n'est pas un chien aboyeur. Mais il est tout de même un bon chien d'alarme qui pourra aboyer en cas d'intrusion.
Le Border Collie est également d’un naturel craintif, mais jamais agressif : il aura à coup sûr peur d'un coup de fusil, de l'orage ou d'un feu d'artifice. Mais si vous ne le rassurez pas exagérément à chacun de ces événements (ce qui entretiendrait sa peur), il finira par s'habituer à ses bruits-là et ne plus s'en soucier. Il est donc nécessaire de le confronter au monde, voitures, vélos, tondeuse, débrousailleuse... dès son plus jeune âge (avec eux, tout se fait entre huit et seize semaines) justement pour éviter d'en faire un chien craintif. Si toutes les conditions sont requises, il saura se montrer calme à la maison.
Les soins, couleurs, morphologie :
Son poil est facile d'entretien. Il peut être long, mi-long ou court. Sa robe est souvent blanche et noire mais de nombreuses autres couleurs sont possibles.
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Ses oreilles sont un véritable radar et démontrent à quel point le border collie est d'une attention extrême : si vous prononcez un mot auquel il attribue une valeur particulière ou un travail particulier pour lui, comme "balle" par exemple, ses oreilles se dressent immédiatement.
La distinction notable entre les border collie mâles et femelles réside dans leur taille et poids. En général, les mâles sont légèrement plus grands et plus lourds que les femelles. Un Border Collie mâle adulte pèse typiquement entre 18kg et 30kg, alors que les femelles pèsent souvent entre 15kg et 25kg.
La santé :
Leur santé générale est plutôt bonne. La race est robuste et peu sensible aux maladies. Néanmoins, il existe quand même quelques maladies héréditaires : Certains d'entre-deux souffrent également d'épilepsie (surtout ceux en manque d'exercice quotidien).
Cette race, et bien que ce soit celle dont le pourcentage est le moins élevé parmi celles citées ci-dessous, peut avoir :
- Une sensibilité médicamenteuse MDR1 : La Sensibilité Médicamenteuse est présente dans plusieurs races de chiens, cette mutation génétique rend les chiens sensibles à certains médicaments qui provoquent une intoxication avec de graves symptômes neurologiques.
Ci dessous la liste des principales races de chien dites sensibles à la mutation MDR1. Le % indique la fréquence de la mutation dans la race. Cette fréquence prend en compte le nombre de chiens porteurs de la mutation, c'est à dire les chiens hétérozygotes + les chiens homoyzygotes mutés.
- le Colley à 85%
- le Shetland à 56%
- le Berger Australien à 52%
- le Berger Blanc Suisse à 26%
- le Bobtail 8%
- le Berger Allemand 4%
- le Border Collie 3%
et aussi...(pourcentages non communiqués).
- le Vieux Chien de Berger Anglais
- le Retriever de la Nouvelle-Écosse
- le Wäller
- le Pinscher Allemand
- le McNab Collie
En cas d'administration d'un médicament à risque, en fonction de la dose, un chien sensible présente un syndrome neurodépresseur avec les signes cliniques suivants : pupilles dilatées, vomissements, tremblements, difficultés locomotrices, cécité, hypersalivation, convulsions pouvant conduire au coma ou à la mort par dépression respiratoire.
Il est donc préférable de savoir si les parents sont sains ou dans le cas contraire de faire tester les chiens de ces différentes races. Si vous ne le faites pas, et en tout état de cause, par prudence, ne jamais leur donner les médicaments qui peuvent les affecter (donc en parler avec le vétérinaire de l'animal afin d'éviter toute erreur de prescription).
Lien des médicaments à proscrire chez les chiens porteurs du gène MDR1 : ICI
A savoir également :
Le Border Collie à robe bleu merle peut être prédisposé à certaines conditions de santé en raison de la mutation du gène merle. Ce gène, bien que responsable de la magnifique robe marbrée, peut aussi causer des problèmes. Ces affections nécessitent une vigilance accrue de la part des propriétaires et des éleveurs. Les principaux problèmes de santé liés à cette robe :
- Surdité : La mutation merle peut entraîner une déficience auditive, partielle ou totale. - Malformations oculaires : Les yeux peuvent présenter des anomalies structurelles pouvant affecter la vision.
- Dysplasie de la hanche : Comme beaucoup de races de taille moyenne à grande, le border collie bleu merle peut souffrir de cette maladie articulaire.
- Anomalie oculaire du Colley (AOC) : Cette condition héréditaire peut affecter la rétine et le nerf optique.
Quelque soit la race choisie, il est important de s'informer des maladies héréditaires inhérentes à la race avant l'adoption. En élevage, il est nécessaire de savoir si les deux parents sont testés et négatifs à ces problèmes héréditaires.
LOF ou non LOF (Livre des Origines Françaises) ?
Chez le Border Collie, le fait d’être LOF est un peu particulier, voici pourquoi :
Habituellement, chez la plupart des autres races de chiens, un chiot est inscrit au LOF si ses parents ont eux-mêmes été confirmés LOF. Ainsi, un chiot inscrit au LOF peut à son tour passer "l’épreuve" de confirmation pour être lui-même LOF (vers ses 1 an). La confirmation est, grosso modo basée sur des critères de beauté physique afin de confirmer que le chien répond aux standards de la race.
Chez le Border Collie, le chien doit également passer par une épreuve de confirmation SAUF que l’épreuve n’est pas une épreuve de beauté mais une épreuve test de comportements, d'aptitudes naturelles au travail du troupeau, de concentration, de réactivité, d'obéissance ainsi que de mental. Aussi pour son inscription au LOF, on devra faire "troupeauter" son chien avec des moutons et les juges observerons ses différentes aptitudes pour pouvoir être éventuellement confirmé.
Documents des différents tests effectués pour la confirmation d'un Border Collie.
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