Appaloosa bientôt maman...

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Pour avoir eu un Appaloosa White Blanket hongre (KURGAN) pendant de belles années - en cohabitation avec ma tribu équine (l'équitation étant une pratique familliale) composée de deux pure sang arabes femelles (KEESPOIR et KOUMIA), un Anglo-Arabe hongre (INDIANA), un Comtois-Merens entier (ITALIK), un Mérens hongre (MINUIT) et un âne (ARKANE) - je peux dire que c'est un cheval étonnant avec lequel j'ai partagé de superbes moments de bonheur intense sur les cimes Cévenoles... entre autres.

Ces différents chevaux sont arrivés dans ma vie de manière diverses, certains par choix, Kurgan donc (le premier arrivé) ainsi que Kéespoir arrivée à l'âge de six mois, Indiana (et son compagnon Arkane, l'âne) que je crois pouvoir dire avoir sauvé d'une mort certaine s'il était resté là ou je l'ai trouvé (sous alimenté, tiquant à l'appui et ayant un taux d'urée ne lui laissant qu'une chance de survie miraculeuse qui s'est produite après plus d'une année de soins intenses), Italik qui à un an était prédestiné à être vendu à une boucherie près de Nice et donc sauvé lui aussi de l'hippophagie, Minuit qui m'a été donné par une cavalière ne pouvant plus s'occuper de lui alors qu'il n'était pas encore débourré, et Koumia qui m'a été confiée par une amie grâvement accidentée.

Pour en revenir à Kurgan, c'est un cheval qui m'a beaucoup appris, et tout d'abord ce qu'est la réelle confiance puisqu'il m'a fallu de longs mois pour qu'il m'accorde la sienne après avoir été battu par son premier propriétaire au moment du débourrage. Un comportement l'ayant rendu plus que craintif (et non sans raison) et qui l'a conduit vers la boucherie n'étant plus "apte" à répondre aux attentes de son bourreau. Heureusement ma vétérinaire a estimé que ce cheval et son frère d'un an de plus (et dans le même état : maigres, porteurs de gourme) n'avaient rien à faire dans cet endroit et a fait que Barth (rebaptisé KURGAN) est venu chez moi et son frère CYRUS chez un de mes amis.

Il m'a donc appris la patience à un niveau que je ne pensais pas avoir... mais quand on aime, on ne compte pas son temps 

Deux années de patience avant de l'aider à dépasser ses appréhensions concernant l'être humain : 
Deux années avant de pouvoir l'attraper (pas de licol sur un terrain tortueux et ayant de nombreux chênes verts) ; deux années de patience et de douceur avant de parvenir à lui poser une selle sur le dos sans qu'il ne tente de fuir ; deux années de "gamelles" et quelques bleus avec ses demi-tour sur les hanches (l'appaloosa est particulièrement doué pour cela) et ses écarts "violents" devant quelque chose qui lui faisait peur...
Mais... après ces deux années il passait partout ou je lui demandais d'aller, il répondait à la voix lors de nos grandes vadrouilles rênes longues,
je n'avais nul besoin de l'attacher en extérieur et en posant pieds à terre. Et n'ayant aucun sens de l'orientation, quand nous partions
tous les deux, le moment venu, c'est lui qui me ramenait à "la maison" sans jamais se perdre malgré les longues distances parcourues...

Un travail commun accompli grace aux méthodes des "chuchotteurs" (Monty Roberts et Henry Blake entre autres) découvertes en
m'installant dans le sud de la France.

Cette méthode de travail conjugée avec mes connaissances en équitation traditionnelle acquises depuis mon enfance m'ont permis d'amener ce cheval au dressage, et à l'acquisition de certains pas tels, que le passage, le piaffé, le changement de pied au temps... tout cela en extérieur.

Deux années de patience donc, mais une récompense qui n'a pas de prix.

Merci à toi KURGAN et merci à cette jument qui m'a offert l'occasion de parler de toi et de tes compagnons de route !