Balade en Vallée Française 1/2
22 Octobre 2023
Entre deux épisodes Cévenols nous voilà partis vadrouiller en Cévennes Vallées Françaises, espérant trouver quelques belles couleurs ocres et retrouver les eaux vives de nos rivières de montagnes.
Mais tout est encore majoritairement vert. Les Bouleaux ont déjà perdu leurs feuilles sous les assauts vent/pluie de l'épisode cévenol des 18 et 19/10.
Les quelques couleurs d'automne nous sont offertes par les Fougères et par les Châtaigniers qui commence tout juste à se teinter d'ocre jaune.
La Vallée Française, la Vallée Borgne et la Vallée Longue font partie du circuit des Vallées Cévenoles. Ces vallées présentent une succession de sommets dénudés, de pentes escarpées et de vallées encaissées.
Terrasses et murets de pierre sèche scandent le paysage que l’homme a bâti pour vivre dans les Cévennes schisteuses.
Les paysages résultent du travail acharné de l’homme qui a implanté Mas et Hameaux à mi-pente, près de points d’eau, et a aménagé des espaces cultivables autour des habitations. Longtemps, les faïsses (ou bancels) ont été occupées par les mûriers. Aujourd’hui, le maraîchage ou la culture du safran permettent de continuer à entretenir ces terrasses.
Châtaigniers et Chênes verts se partagent le territoire. Tous deux craignent le froid. Le premier occupe majoritairement les pentes non rocheuses entre 500 et 900 m d’altitude, tandis que le second règne sur les versants rocheux ensoleillés à moins de 500 m d’altitude.
Les vieux châtaigniers creux abritent une vie cavicole intense : Chouettes, Oiseaux, Genette, Chauves-souris, Insectes et Écureuil peuplent les lieux. Dans les forêts, Sangliers et Cervidés abondent.
Sa majesté le châtaignier : En Cévennes, le châtaignier règne en maître. Surnommé "l’arbre à pain" parce-que ses fruits remplaçaient les céréales dans certaines régions de la Méditerranée. Il faut dire que pendant plusieurs siècles, la châtaigne a été le pilier de l’alimentation des Cévenols, les préservant de la famine.
En octobre, aux quatre coins des Cévennes, on célèbre la fin de la récolte lors des fêtes de la Châtaigne, des fêtes gourmandes et conviviales. C’est l’occasion de goûter aux "Affachades" (châtaignes grillées) et à la "Bajana" (soupe de châtaignes).
Début Octobre, je vous avais présenté une face du Pont de la Fage sous Saint-Martin-de-Boubaux (ICI et ce jour là, la rivière était à sec).
Le voici photographié de l'autre côté.
Les feuilles des Châtaigniers recouvrent maintenant les chemins forestiers de ce bel ocre rouge.
Ici, ce sont les Chênes verts et les Pins qui prédominent.
La rivière du Galeizon, qui coule à travers le Parc national des Cévennes, a décroché en 2018 deux labels complémentaires. Le Galeizon abrite une faune et une flore aquatique remarquable. Cette riche biodiversité, l’état sauvage de ses berges et la qualité exceptionnelle de son eau (mesurée chaque année) lui valent une double distinction : “Rivière en bon état” et “Rivière Sauvage”. Le Galeizon est la 1ère rivière d’Occitanie a être reconnue de la sorte, et la 17e de France. Seul 1% des cours d'eau français peut prétendre au label.
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Ce joyau prend sa source en Lozère et dévale les pentes cévenoles sur 28 kilomètres, avant sa confluence avec le Gardon. Tout au long de son parcours, il traverse une remarquable vallée, l’une des plus sauvages des Cévennes gardoises et lozériennes, connue pour ses eaux cristallines et son incroyable biodiversité.
Dans les cours d’eau, souvent capricieux (notamment lors des "épisodes cévenols"), le Castor et la Loutre sont pourtant bien présents (j'espère bien parvenir à les voir ;-). La Salamandre affectionne également le territoire (j'en vois d'ailleurs assez souvent sur mon terrain).
De Florac à Saint Jean du Gard, "La Corniche des Cévennes" est l’ancienne route royale qui reliait Nîmes à Saint Flour. Le Roi ordonna sa construction afin de pouvoir surveiller tout mouvement de troupes pendant la guerre des camisards. De fait, au fil des épingles, c’est un véritable défilé de panoramas sur les Cévennes qui s’offrent à nos yeux.
Terre de randonnée, de vallées verdoyantes en rivières cristallines, c’est toute une palette de sentiers de randonnée qui tend les bras aux amoureux de la nature. Les vallées cévenoles sont un paradis pour les yeux et le cœur.
C’est en parcourant les chemins que l’on découvre les coins les plus intimistes, hors des sentiers battus, qui constituent l’essence même des Cévennes.
Au détour d’une randonnée, parcourez les hameaux bâtis de pierre sèche disséminés sur les collines ou construits à flanc de roches. Ainsi dénichez d’anciens moulins bâtis au creux d’une rivière, traversez d’anciens ponts en pierre, marchez à l’ombre de châtaigneraies, rencontrez un berger et son troupeau, longez d’anciens canaux d’irrigation et contemplez l’horizon depuis les crêtes.
Troupeau de chèvres de race Alpine (sans cloche) se régalant de Châtaignes. La chèvre Alpine est une forte laitière de format moyen. Rustique, elle s’adapte parfaitement en stabulation, au pâturage ou à la vie à la montagne. En Cévennes, les chèvres sont élevées de manière traditionnelle comme le faisaient les anciens. Ce savoir-faire pastoral est transmis de génération en génération pour la plus grande fierté des chevriers cévenols.
Brebis Suffolk en liberté, elles aussi sans cloche. À l'instar des Chèvres, elles aiment aussi les châtaignes.
Le Suffolk est une race ovine originaire d'Angleterre. Cette race a été introduite en France à la fin du XIXᵉ siècle et y a pris son essor à partir des années 1960, quand les éleveurs ont cherché à sélectionner des animaux mieux adaptés au climat français. Le suffolk a la laine blanche et la peau noire (tête et pattes noires).
Une nature généreuse, sensationnelle et protégée au caractère sauvage, la richesse de ses écosystèmes, ses grands espaces ouverts et ses paysages à couper le souffle en font une véritable bulle d’oxygène, propice au ressourcement.
C’est aussi un territoire habité par des hommes et des femmes profondément attachés à leur terre, à leur culture et leur savoir-faire et engagés dans des pratiques écoresponsables pour la préservation de tout un patrimoine.
Une perle rare qu’il est essentiel de protéger en pratiquant un tourisme responsable et respectueux de l’environnement.
Une région de France dont on devient très vite addicte ;-)
Entre le 16 et le 23 octobre, il est tombé 385.6 mm de pluie (ce qui était une véritable aubaine), et qui correspond à 4 fois les pluies de ce mois habituellement le plus pluvieux avec 99mm en moyenne. C'était nécessaire, et d'autres pluies jusqu'au 31 décembre ne seront pas superflues car nous sortons de 4 années de cumuls de manque d'eau et des nappes phréatiques se trouvant dans une état catastrophique.
PLAN DU TERRITOIRE CAUSSES ET CÉVENNES : ICI
Du grand n'importe quoi au refuge !
31 octobre, la Lavande qui a pourtant été taillée a refait quelques brins et va refleurir.