Moro-sphinx (Macroglossum stellatarum)
30 août 2021.
Le Moro-sphinx, Sphinx colibri ou Sphinx du caille-lait est une espèce paléarctique de lépidoptères diurnes
de la famille des Sphingidae, connus pour leur faculté à butiner en vol stationnaire.
Ils sont très présents dans mon environnement.
Loin d'être sédentaire, le Moro-sphinx est un grand migrateur. Avec des pointes à 55 km/h, il voyage vite et loin.
Son aire de répartition englobe une grande partie de l'Eurasie et l'Afrique du Nord. Il peut parcourir jusqu'à 3000 km
depuis le sud de l'Europe ou l'Afrique du Nord où de nombreux individus hivernent pour rejoindre, aux beaux jours,
des zones plus au nord. Il peut s'y rencontrer presque partout en été, mais en hiver il réside uniquement dans les climats
tempérés les plus chauds (Espagne, Portugal, Italie, Turquie, Afrique du Nord).
Papillon ou Colibri ? Le Moro-sphinx, appelé aussi Sphinx colibri, ne papillonne pas. Comme les Oiseaux-mouches,
il a adopté le vol stationnaire pour butiner sans se poser et, à raison de 75 battements d’ailes par seconde, il lui faut
visiter un grand nombre de fleurs pour compenser cette importante dépense énergétique. Autre point commun avec les
Colibris, il fait preuve d’une extrême précision pour viser le cœur de la fleur et y plonger sa longue trompe. Cette
caractéristique anatomique lui a d’ailleurs valu son nom de genre Macroglossum, littéralement « grande langue ».
Que cette trompe ne croise pas la route d’une fleur d’Onagre (Oenothera speciosa), elle resterait coincée au fond du
calice. Un piège mortel pour le Moro-sphinx qui n’arriverait pas à s’en défaire ! Le Jasmin d'été présente également
cette dangerosité, il m'a fallu en libérer deux ainsi que deux Bombyles durant l'été en arrachant la fleur et en écartant
délicatement les pétales pour libérer leur trompe restée prisonnière. Heureusement le Jasmin est près d'une fenêtre et je
peux surveiller régulièrement, ainsi je n'en ai jamais trouvé mort d'épuisement.
La femelle Moro-sphinx se donne beaucoup de mal pour sa progéniture. Elle pond environ 200 œufs et, toujours
en vol, les dépose un à un sur les bourgeons et les fleurs de ses plantes hôtes, les Gaillets et les Stellaires.
Si vous désirez observer ce magnifique insecte, plantez du gaillet (Galium aparine) qui est la plante hôte de
prédilection. Il adore aussi les sauges, les œillets, les silènes, les gypsophiles et les valérianes.