Quand arrêterons nous ce massacre ?
En France 187 espèces sauvages ont disparu, 20% sont menacées et dans le monde, tous les ans, plus de 26 000 espèces animales et végétales disparaissent de la surface de la Terre. Si l'on parle d'une sixième extinction de masse, c'est que 15 à 37% de toute la biodiversité mondiale devrait avoir disparu d'ici à 2050, sous le seul effet du réchauffement climatique.
A cela s'ajoute la chasse et même si je reconnais que dans la zone de chasse sur laquelle j'habite, seule la régulation du Sanglier est pratiquée uniquement trois matinées par semaine et sur un mois de moins que les dates d'ouverture légales (pas de battues hors saison, et aucun tir en dehors de ces 3 matinées), il n'en est pas moins que je continue ma lutte contre cette activité dite de loisirs ou sportive pour justifier de cette tuerie de masse annuelle.
Avec la disparition des espèces et avec les canicules, le manque d'eau, les incendies, les pesticides, un bouleversement climatique incontestable, ne serait-il pas possible de tenter un tout petit peu de raisonner pour laisser notre faune vivre le plus tranquillement possible et même la protéger et la préserver !!!
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En France, la liste des espèces chassables est fixée par l'arrêté du 26 juin 1987, qui a depuis été plusieurs fois actualisé. Au total, la chasse de 91 espèces issues de la faune sauvage (gibier sédentaire, gibier d'eau et oiseaux de passage) est autorisée dans notre pays.
Liste des espèces chassables en France
La France cumule les records : La liste des oiseaux chassables (80% des prises) est par ailleurs encadrée par une directive européenne. Celle-ci permet aux États membres de chasser entre 27 et 66 espèces d'oiseaux en fonction de différents critères. En moyenne, 39 espèces peuvent être chassées dans les pays de l'Union européenne selon un rapport de la Ligue pour la protection des oiseaux (LPO) daté de 2018. Mais c'est bien en France que le nombre d'espèces d'oiseaux chassables est le plus important (66). Cela ne signifie pas que toutes les espèces chassables sont effectivement chassées. Un pays peut décider d'interdire sur son territoire la chasse de certains oiseaux considérés comme chassables à l'échelle européenne, notamment pour assurer leur conservation. Toujours d'après la LPO, seulement 24 espèces sont ainsi effectivement chassables en moyenne dans l'UE si l'on prend aussi en compte les législations nationales. Sauf que là encore, la France fait figure d'exception, puisqu'elle permet la chasse de 64 espèces d'oiseaux sur les 66 autorisés par la Directive Oiseaux.
De nombreuses espèces menacées et pourtant chassées : Toujours en ce qui concerne les oiseaux, la France détient un autre record : celui du pays européen où l'on autorise la chasse du plus grand nombre d'espèces en mauvais état de conservation (une vingtaine, contre cinq en moyenne dans l'UE).
La France est donc le pays de l'Union Éuropéenne où l'on chasse le plus d'espèces d'oiseaux, y compris protégées. Et de loin ! Ce qui en fait, par extension, le pays où l'on chasse le plus d'espèces (mammifères compris).
Selon les sources, le chiffre varie de 22 millions (Fédérations nationale des chasseurs) à 45 millions (divers associations dont "Animal Cross"), ce qui me semble plus probable car je doute que les chasseurs déclarent tous les animaux tués.
Les chasseurs s'enorgueillissent de réguler la faune. Mais parmi ces 45 millions d'animaux chassés par an, une minorité trouve sa justification dans cette régulation.
L’idée de régulation de la faune ne s’applique qu’à quelques cas. Dans les autres cas, il faut parler d’une destruction de la faune.
L’idée de régulation de la faune par les chasseurs est bien ancrée puisqu’elle est inscrite dans le Code de l’environnement. Selon l’article L.420-1 de ce code portant sur la gestion durable du patrimoine faunique et de ses habitats: "la pratique de la chasse, activité à caractère environnemental, culturel, social et économique, participe à cette gestion et contribue à l’équilibre entre le gibier, les milieux et les activités humaines en assurant un véritable équilibre agro-sylvo-cynégétique".
LE "PETIT GIBIER", ESSENTIELLEMENT ISSU DES ANIMAUX INTRODUITS PAR LES CHASSEURS
Selon les estimations, environ 46% du petit gibier tué (hors animaux dit nuisibles) fait suite à une réintroduction, c’est-à-dire qu’il a été élevé puis lâché dans la nature. Ces lâchers sont le plus souvent des échecs (estimation de 30% de réussite) car les animaux ne sont pas habitués à la vie sauvage. Qui plus est, ils créent des problèmes sanitaires en introduisant des maladies. Par exemple, lors d'un précédent recensement, le nombre de cailles des blés a chuté quasiment de moitié. L’explication donnée par l’ONCFS est le déclin des effectifs nicheurs lié à l’intensification de l’agriculture et à la pollution génétique engendrée par des lâchers d’élevage incontrôlés. Dans ces cas, on ne comprend pas où se situe "la gestion durable du patrimoine faunique" .
LES GRANDS ANIMAUX (CERFS, RENARDS…) POSSÈDENT UN PROCESSUS DE RÉGULATION.
En cas de surpopulation de ces animaux, le taux de naissances diminue. Parmi eux, les dégâts causés à l’agriculture sont dues presque intégralement aux Sangliers et aux cervidés. Le cas des animaux dits "nuisibles" est à part et mérite une attention spécifique. Les petits rongeurs, comme les ragondins, présentent un risque de prolifération mais leurs prédateurs naturels peuvent empêcher ou diminuer les surpopulations... à condition de ne pas abattre ces prédateurs naturels !