Terrasses des Cévennes

par Pascale MD  -  29 Septembre 2023, 19:22  -  #Balades

 

Au cœur du Parc national des Cévennes, ont été construites, avec patience et courage des terrasses appelées le plus souvent "faïsses" ou "bancels". Dans cette partie du Gard (à 1km de la Lozère), c'est le mot "faïsses" qui est le plus souvent usité par les anciens et que j'ai donc choisi pour préparer cet article.

Ces ouvrages cévenols sont le reflet d’une réalité de vie très rude. Initialement, elles ont été taillées, façonnées par des générations d’agriculteurs pour parvenir à cultiver à flanc de montagne (la vigne, l’olivier, les fourrages ou les céréales) avant le refroidissement du climat du XVIème siècle (Au cours de la période 1645-1715, dans le milieu du petit âge glaciaire, il y a eu une période de faible activité solaire connue sous le nom de minimum de Maunder).

C’était un travail fait à main d’homme, de la construction des murs à la récolte des productions. Il fallait sans cesse réaménager les faïsses après les violents épisodes de pluie. Après, cette époque, la culture de la châtaigne s’est développée en même temps que celle du mûrier (principalement dans le département du Gard réputé pour l’élevage du ver à soie et son industrie textile très spécialisée). 

 

Bancels ou Faïses en Cévennes

Sur cet article, je vais vous présenter différentes faïsses. Excepté les deux plus récentes que vous saurez identifier, réalisées par des artistes bâtisseurs de notre époque et qui sont de véritables oeuvres d'art, ces faïsses ont toutes au moins 200 ans.

 

Du galet roulé par la rivière à l’ardoise qui se délite en plaques fines, du cailloutis au bloc, les pierres constituant ces faïsses sont très variées. Elles changent selon leur qualité géologique (calcaire, granit, schiste, etc.) et varient également par leur forme et leur volume. Leurs caractéristiques résultent du travail du temps, de l’activité volcanique, de la sédimentation, de l’érosion, des activités humaines, végétales ou animales. La maçonnerie en pierres sèches a un double rapport à cette diversité : d’une part, elle s’y adapte en variant la façon de maçonner et d’appareiller les pierres ; d’autre part, elle l’utilise en attribuant à chaque pierre une fonction technique spécifique dans la maçonnerie selon sa qualité, sa forme et sa taille.


Les pentes des Cévennes sont abruptes, sapées par les eaux de pluie, aussi pour les rendre cultivables, les paysans cévenols pratiquaient un mode de culture particulier, en soutenant terrasses sur terrasses par ces murailles de pierres sèches (de 70 à 90 cm de largeur et de hauteur variable), sur lesquelles ils portent de la terre pour pouvoir semer et planter.


 Ces faïsses aménagées sont les principaux et émouvants témoins de l'intense mise en valeur et de la sculpture des Cévennes par les hommes.


Il a fallu créer ces paysages de toutes pièces bien avant même de commencer à songer aux récoltes. Ainsi de générations en générations l'homme a gagné ses lopins de terre cultivable sur la montagne. De père en fils, le paysan cévenol remontait sur son dos la terre que les pluies s'acharnaient à redescendre. Ils la portaient dans un "saccol" (sac bourré de paille attaché sur la tête et les épaules, servant à porter les fardeaux). Le travail de terrassiers était ardu et demandait beaucoup de ténacité, de là, le proverbe local : "Il n'est rien dont on ne vienne à bout avec la persévérance et le saccol".


A cette époque, la moindre parcelle de terre avait une importance capitale, aussi le moindre petit bout de terrain était utilisé et cela donnait des constructions intéressantes et pittoresques. On les découvre toujours un peu partout au hasard de nos promenades.


Ces faïsses étaient construites uniquement avec les pierres trouvées sur place. Parfois on bâtissait un abri dans le mur (photo ci-dessous). Sur les hauteurs des villages on utilisait une pierre qui est presque plate, tandis que plus bas près de la rivière, on y mélangeait des pierres rondes trouvées près de l'eau (mélange de schiste et granit). Des marches d'escalier permettaient de circuler d'un niveau à un autre. 


Malheureusement aujourd'hui certaines de ces faïsses se dégradent et la terre redescend emportée par la pluie et les orages. Les sangliers à présent en surnombre et à la recherche de nourriture peuvent être aussi à l'origine de leur dégradation. Cependant les Cévenols amoureux de leur environnement continuent de les entretenir, de les reconstruire ou de les faire reconstruire (ce qui est le cas dans le hameau pour ceux détruits par les Sangliers). Des Maîtres-artisans (souvent en association) travaillent ainsi pour la restauration du patrimoine paysager local.



Rares en Cévennes sont les demeures ayant un terrain attenant, et qui plus est, jouissant d'une assez vaste surface relativement plate. Même si tel est le cas, elle sera pourvue d'au moins deux faïsses. 

Sur la photo du dessous, à 20 mètres en amont de cette faïsse, il y en a deux autres, espacées l'une de l'autre d'une vingtaine de mètres également et se trouvant dans la forêt. Le but de ces trois faïsses est, même lors des pires épisodes cévenols, de retenir l'eau afin de préserver des inondations le terrain et la demeure se trouvant en aval et bâtie en 1836 (la mienne en l'occurrence ;-), et cela fonctionne parfaitement bien. Les écoulements de l'eau de pluie ont été ainsi savamment dirigées par l'homme sur l'ensemble du hameau. C'est pourquoi on voit souvent autour des villages et hameaux dans les montagnes cévenoles des faïsses même en pleine forêt.

  


L’art de la construction en pierre sèche remonte à la nuit des temps. Il consiste donc à bâtir sans liant de mortier ou ciment, soit en posant les pierres en équilibre les unes sur les autres, soit, le plus souvent en Cévennes, en les calant avec un liant naturel de petit cailloutis et de terre. Cet équilibre prend en compte la morphologie de la pierre, son poids, celui de la structure, mais aussi les forces qui vont s’exercer sur l’ouvrage afin de lui assurer la pérennité. Ce puzzle géant en trois dimensions qui s’apparente à un jeu de patience nécessite d’avoir "l’œil et le toucher" permettant d’appréhender le mieux possible les différents volumes et reliefs de la pierre.

Le mur en pierre sèche est très solide. Il peut résister des dizaines voire des centaines d’années, aussi bien aux vibrations des secousses telluriques, qu’à celles du trafic routier quand c'est le cas et aux pressions de l’eau de pluie et des inondations.

Faïsses ou Bancels en Cévennes


Sur la photo du dessus, un escalier bâti a flanc de roche accédant à une demeure elle-même bâtie sur la roche.
Mieux vaut avoir le pied sûr et ne pas rentrer chez soi de nuit et un peu éméché ;-)


Les ouvrages en pierre sèche sont le plus souvent esthétiques. Pour celui qui les a fait, ces ouvrages ont rendu "bon le pays". Pour celui qui aime les regarder aujourd’hui, ils structurent la qualité d’un paysage et enrichissent la beauté d’un site. Certains Maîtres-bâtisseurs réalisent des murs particulièrement esthétiques et même artistiques.

 


Durant les épisodes cévenols, ces faïsses permettent donc de laisser s’écouler l’eau entre les pierres, grâce à l’absence d’un mortier étanche. Le mur de soutènement en pierre sèche retient la terre tout en permettant aux eaux de pluie de s’écouler en ralentissant leur cheminement et constituant ainsi une prévention aux risques d’inondations. De mémoire d'anciens, jamais les demeures de montagne ne se sont retrouvées les pieds dans l'eau contrairement à ce qui se produit régulièrement dans les vallées lors de ces épisodes.

En cas de sécheresse, ces mêmes faïsses servent de rétenteur d’eau dont la restitution est différée dans le temps (la terre sèche en surface mais reste humide en profondeur). La terrasse de terre, retenue par la faïsse, joue alors un peu le rôle d’une grosse éponge et permet de limiter l'arrosage des cultures.

 


En Cévennes, il est dit que "ce qui est bon à faire est souvent beau à regarder" donnant ainsi de la qualité à la vie de l’homme. La construction en pierre sèche permet un travail utile, fécond et créatif pour le constructeur et pour l’utilisateur, que ce soit pour l’agriculteur qui retrouve des terres arables ou le particulier qui se repait de la qualité de l’exécution, des formes et des couleurs.

Bancels ou Faïses en Cévennes


La pratique de la pierre sèche permet la restauration de tout un patrimoine vernaculaire : murs de soutènement, escaliers, niches, cabanes et abris agricoles des montagnes, calades, mur de clôture, etc. Ce patrimoine constitue une mémoire locale et une immense richesse culturelle.

Bien que très développée en Cévennes, la construction en pierre sèche se retrouve dans le monde entier et remonte à l’âge de fer (1200 av. J.-C.). Ce savoir-faire s’est développé avec l’activité agricole. La technique s’impose en France principalement du XVIe au XIXe siècle afin d’optimiser l’aménagement et l’exploitation des terres et des chemins.


De nos jours c'est un terroir unique, un paysage exceptionnel avec des terrasses à entretenir, et, avec la prise de conscience de l'importance de la production en local, à reconquérir. Des rotations culturales faites pour durer. Une offre s’articulant essentiellement autour de quatre productions fruitières ou légumières qui s’inscrivent dans l’histoire du pays cévenol et qui jouent un rôle essentiel dans la cohérence territoriale. Ainsi : les oignons doux et les pommes de terre sont cultivés sur les terrasses, les pommes dans les vallées, les châtaignes sur les pentes les plus raides et les sols les plus pauvres.


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P
Bonjour Pascale. Le travail de ces artisans est admirable ! Merci pour ce beau partage :)
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A
Bonjour Pascale, <br />  Merci pour cet article très documenté, donnant un éclairage sur ces constructions si particulières, mais dont l'homme a eu et a toujours besoin, pour nourrir ses proches. Jolies photos.<br />  Bises
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M
Gamine, j'allais, avec ma famille, camper sur les terres de l'ami d'enfance de mon père. Celui-ci possédait un vieux Mas près de st Hippolyte  du Fort. La tente était sur une terrasse. Un petit ruisseau cascadait de roches en roches, en bas du petit vallon. Ton billet réveille de jolis souvenirs en famille. Merci Pascale.  Au fait, le fils de la maison se nommait Pascal! ;)
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Z
Merci Pascale pour tes superbes photos. J'aime beaucoup ces paysages et j'admire le travail des hommes qui ont construit ces terrasses. Amitiés.  
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K
Encore en pause pour aider ma maman à son installation près de chez moi<br /> Je passe quand même te rendre une petite visite<br /> C'est vraiment très beau<br /> Bisous
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X
Coucou Pascale<br /> On trouve ces constructions en pierres sèches en beaucoup d’endroits de la planète comme tu l’écris dans ton article (il y aurait 3.000 kilomètres de murs réalisés de cette façon en Valais !) et si le nom change le but est le même. Pour ce qui est de la réalisation artistique de certains, je reste un peu de marbre mais tous les goûts …<br />  <br /> Bises savoyardes<br />  
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M
J'admire le travail.<br /> Magnifiques photos. Ton article est très bien documenté.<br /> Bon après-midi Pascale.
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D
Coucou Pascale, ton billet est magnifique sur les terrasses en pierres sèches. J'apprécie toutes tes explications. Que de travail pour ces hommes qui ont construit ces superbes terrasses et escaliers.<br /> Merci d'être passée chez moi, je reprends gentiment.<br /> Gros bisous et bel après-midi ♥
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C
Chaque article est toujours un vrai bonheur, celui là me donne des envies de venir découvrir ces faisses, mot que je connais la famille de mon mari du côté de sa maman est cevenol. Bises. Celine
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S
Cet article est passionnant.<br /> Merci Pascale.
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N
Coucou Pascale,<br /> Tous ces mots sont aussi à entendre que ces constructions à observer. C'est vraiment incroyable et quand on connait l'histoire on ne peut qu'être respectueux de ce travail. Le proverbe local prend tout son sens. On oublie souvent cette période rude qu'ont connu les hommes de l'époque. Si on pouvait y renvoyer tous ces influenceurs et youtubeurs de mes c******* pour qu'ils connaissent un peu le labeur et les valeurs.<br /> Ces pierres ont autant de vie qu'un arbre à mes yeux, c'est magnifique.<br /> Gros bisous
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P
Bonsoir,<br /> Ton article qui se dévore laisse admiratif du courage  , de la persévérance du savoir et de l'habileté des paysans qui ont sculpté ce paysage  au fil des siècles pour y survivre .Et les choix que tu as faits pour l'illustrer est très parlant .<br /> Merci pour les liens précieux que tu m'as donné l'autre jour .<br /> Pour ce qui est de mon article , je voulais simplement mettre en parallèle l'insecte ou l'oiseau qui chasse pour se nourrir et le chasseur qui , lui , le fait en prédateur , pour le plaisir - et  l'humain en général qui peut se goinfrer dans les grandes occasions d'animaux tués .<br /> A bientôt.
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B
Bonsoir Pascale <br /> Un article très intéressant sur ces terrasses, l'homme a toujours su s'adapter à l'environnement qui l'entoure, cela a du être un tavail difficile mais le résultat est encore visible. J'aime bien le côté artistique des récentes, bonne semaine  amitiés 
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Z
Bonjour<br /> Superbe articles ,avec des belles  photos pour l'accompagné<br /> tu sais 1715 ...c'est pas si loin  mon arrière grand père a construit<br /> notre maison  , en 1789<br /> il faudrait que je fasse  faire des photos !<br /> elle ai en pierre de l'Isère des pierres rondes<br /> la date et inscrite sur une poutre de la cave<br /> et pour planter la vigne on faisait la même chose<br /> la vie était pas toujours rose a cette époque<br /> en tout cas merci pour ce bel article<br />  
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A
La terre qu'on apportait sur ses épaules! Quel travail et persévérance ce que tu nous montres ainsi que les commentaires dans ton passionnant article qu'on a envie de garder pour le relire et le revoir grâce à tes photos-images. Merci Pascale, tu me donnes raison (en plus petit): je persévère pour qu'Ariane vive (comme ces terrasses) en vie. Gisèle
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I
Coucou Pascale,Tout un art et beaucoup de patience pour faire ces faisses.Les sculptures et ouvrages comme la 11e photo sont magnifiques.Quant à l'escalier, il ne me semble pas très emprunté.Merci pour toutes les explications et les superbes clichés qui les accompagnent.La pierre et le bois sont des matériaux que j'apprécie le plus.Bonne soirée, bises
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F
Bonjour Pascale<br /> une belle série intéressante sur la construction des terrasses<br /> un travail considérable <br /> merci pour ce partage instructif<br /> bon début de semaine<br />  <br />  
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B
Bonjour Pascale<br /> Ce sont des photos de toute beauté et une histoire très intéressante<br /> Gros bisous<br /> Am
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S
3 ans déjà que t as déménagé ? j en reviens pas... comme le temps passe... en tous cas je te comprends c est vraiment magnifique par là... gros bisous
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R
the stoneworks are incredible!  Lovely landscaes, stone walls and terraces.  Thank you for this tour.  Friendship
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M
Bonjour Pascale,<br /> Superbes photos de ces terrasses.<br /> J'aime beaucoup aussi ces originales réalisations en pierres sèches!<br /> Bises.<br /> Bon après-midi,<br /> Mo<br />  <br />  
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C
bonjour Pascale<br /> en effet ces bancaous sont plus qu'utiles, par chez nous à l'abandon dans les collines.<br /> Magnifiques ces réalisations en pierres, je parle des "visages", ils n'ont pas oublié l'écoulement (la bouche !!)<br /> J'ai pensé à toi hier, sur TF1 un reportage sur le brame du cerf, je ne sais pas si tu as pu y aller cette année<br /> belle semaine
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C
bonjour, Pascale<br /> le savoir faire ancestral c'était autre chose à voir et fait pour durer, et c'est souvent un régal pour les yeux à observer ..<br /> maintenant on bétonne et on aplani  on retire les arbres les haies et quand il pleut bonjour les dégats.<br /> un bel article sur cette particularité des Cevennes..<br /> bonne fin de journée<br /> à bientot<br />  
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S
What an incredible series showcasing these man-made terraces and the work that has gone in to not only create them, but to preserve them! That overlook with the verdant tones is superb. And I love that curved staircase.
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M
Magnifiques photos, j'ai bien connu celles de L'Ardéche dont je ne me souviens plus de l'appellation, mais les cévennes et le pays ardéchois ne sont ils pas trés voisins . Notre maison en Ardéche était construite sur 2 restanques avec un jardin au dessus et un autre au dessous. nous y étions trés bien, mais la maladie de Robert nous a obligé de remonter sur la banlieue lyonnaise car l'ardèche était sous médicalisée .....je regrette beaucoup cette période.... la suite on la connait ! bisous bisous merci pour ces belles photos<br />  
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M
Bonjour Pascale, <br /> Très intéressante série de photos et d'explications sur ces murs et terrasses en pierre! <br /> Je suis aussi allée voir la série sur cette mouche duveteuse, très belles photos aussi, j'ai adoré celles avec les bulles!<br /> J'en apprends beaucoup en venant sur ton site! J'ai pensé à toi pendant notre séjour dans le Lötschental, on a pu bien observer le Cincle Plongeur qui évoluait sur un petit lac de montagne, le lac était tellement clair, qu'on pouvait voir le petit oiseau sous l'eau! Dommage que je n'ai pas un plus grand objectif, mes photos ne sont pas terribles, mais de le voir ainsi en direct dans ce magnifique endroit était formidable! <br /> Belle journée Pascale!  <br />  
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V
qu'est ce que j'aime ces paysages, et les murets sont bien entretenus! ils commencent à les relever ici aussi, tant mieux, c'est utile et beaux, et le travail qu'avait fait les anciens est si admirable! merci pour les explications et la découverte du nom qu'ils portent dans ta région. gros bisous Pascale. cathy
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P
Bonjour Pascale,<br /> C'est un très bel article bien documenté qui permet de connaitre ce terroir avec ces multiples faïsses. L'utile et l'esthétique  de ces murets de pierres donnent à ton lieu de vie beaucoup de caractère. Cette "maçonnerie" en pierres sèches demandent tout un savoir.<br /> Nous avons l'équivalent ici que nous appelons restanques. J'ai toujours été très admirative de ce travail surtout lorsque l'on sait qu'il n'y a aucun liant.<br /> Lorsque je regarde ta nouvelle bannière j'ai comme l'impression que tu es un peu ma voisine ! Cela ressemble tellement à la vue que j'ai lorsque je regarde vers le Sud. Par contre chez-nous pas de châtaigniers ! Je pense aussi que nos cultures sont moins riches. Ici c'est principalement de l'oliviers.<br /> Bon lundi à vous deux. Bises Pascale
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B
bonjour Pascale , ah oui merci pour les infos et tes photos magnifiques de ces paysages et murs spécifiques  j'aime beaucoup et en prime ces sculptures dans les murs et ces pierres si joliment positionnées ! waouhhh  ,  et ce village et pour la visite il faut la forme  hi hi !  comment ça monte de partout !  gros bisous a+ 
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F
Bonjour Pascale<br /> Quel magnifique écrin de beauté, je ne connais pas du tout mais j'admire tes superbes photos, que de verdure, une nature très généreuse et de toute beauté. Ces ouvrages en pierres sèches comme c'est beau, j'adore.<br /> Tu m'as fait rêver en découvrant une merveille que je ne connaissais pas de notre belle France, merci Pascale.<br /> Un sourire coûte moins cher que l’électricité, mais il donne autant de lumière.” – L’Abbé Pierre.<br /> C'est avec le sourire et toute mon amitié que je te souhaite une excellente semaine.<br /> Merci pour ta gentille visite.<br /> Gros bisous d'amitié de mon ti rocher où je sens que la chaleur de l'été commence à s'installer car je commence à avoir chaud et ce n'est que le début.
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É
Bonjour Pascale. Ces faïsses sont très belles avec leurs pierres plates et surtout très astucieuses et utiles. J'auais envie de caresser ces pierres si j'allais là-bas. Bonne journée et bisous
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G
Re,Tu as fais une superbe récoltes pour illustrer ton article de cette architecture si particulière qui nous entoure même dans les forêts. Je comprends mieux leur utilité à présent.Ton article est vraiment super intéressant. Au delà de ça, tes photos me font comprendre pourquoi je ressens cette immense sérénité en vivant dans cet environnement  si préservé et authentique et c'est peut-être encore plus flagrant avec la mémoire encore vive de la vie Montpelliéraine de bouchons, de bruits et de pollution.Ces faïsses sont d'une incroyable ingéniosité, tant pour la pluie que pour le sècheresse. Et puis elles sont vraiment belles aussi. Quel dommage que l'humain n'utilise pas son intelligence que pour les choses positives et constructives.Finalement, même si je reconnais le travail très artistique des deux murs plus récents, je préfère les faïsses traditionnelles comme celles de ton terrain. D'ailleurs, l'avant dernière en Z est assez étonnante.Merci pour ce moment délicieux.Bisous tout plein. Câlins à Gampo.Passez une belle journée. 
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P
Superbe cette série avec des pierres magnifiques<br /> Bonne journée
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F
Coucou Pascale, En faisant défiler tes photos, on voit bien ces différents ouvrages. Il faut quand même une sacrée ingéniosité pour monter ces murs.C'est vrai que dans ta région, quand on la visite pour la première fois, on est surpris par le nombre de ces faïsses. Il n'y a pas longtemps, tu m'expliquais comme les paysans faisaient pour faire ces terrasses, d'abord monter les murs en pierres sèches puis combler tout cela de terre, un travail titanesque. Outre le fait qu'ils pouvaient y faire leurs cultures sur un sol plat, je lis ici que ces faïsses " permettaient aux eaux de pluie de s'écouler en ralentissant leur cheminement et constituant une prévention aux risques d'inondations ". Tout ça était bien pensé, et s'est avéré quasi indestructible au fil des années.Merci pour ces explications, bien illustrées par ces belles photos. Sans me tromper, je pense reconnaître celles qui font partie de ton " chez toi " et qui amènent un certain cachet à l'environnement dans lequel vous vivez. Grosss bisousss et bonne journée
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C
Bonjour Pascale <br /> Très interessant encore de te lire pour y découvrir ces terrasses <br /> J'adore les constructions en pierres sèches !<br /> Bonne journée Pascale<br /> Bises
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E
Oh! maginifique article sur un sujet original et tellement instructif.J'adore ces paysages, ces superbes réalisations.Un grand merci Pascale.Passe une bonne semaine.  
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M
Magnifique ton article du jour. Si je ne suis pas étonnée par les premières photos qui montrent finalement les terrasses telles que je les vois en Provence (même si davantage boisées) je tombe sous le charme des dernières, de ces escaliers escarpés, de ce mur en éventail...Ici en Provence on appelle "bancau" (le u se prononce ou), la bande de terre cultivable et "restanque" le muret de pierre ! Merci pour ce jolie partage qui montre que les hommes n'hésitaient pas à cultiver le moindre espace, à aménager les lieux pour éviter les catastrophes. Ici aussi les sangliers font beaucoup de dégâts dans les restanques dès que quelques pierres s'effondrent ils passent et aggravent le phénomène. Bisous et une très belle semaine
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F
Coucou Pascale, Pas sûr du tout que je me souvienne des noms du petit dictionnaire terminologique des terrasses ;-)Ces dessins sont très représentatifs de ces terrasses de culture.Tu m'avais déjà parlé de l'oignon doux des Cévennes si particulier à cette région, je ne savais pas qu'il était en AOP depuis 2008.Grosss bisousss et bonne journée
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D
Que les paysages sont beaux! Et quel travail pour retenir la terre, des hommes ont sué pour arriver à de tels<br /> résultats, ces murs sont des témoignages du dur labeur des anciens et puis tes photos sont magnifiques.<br /> Merci pour cette très belle page.<br /> Bonne journée.<br /> bises<br />  
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G
Bonjour Pascale<br /> Un grand merci tout simplement<br /> Beau panel de cartes postales<br />  
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J
J’ai appris beaucoup de choses dans les détails aujourd’hui, d’un pays qui est pourtant le mien et me rend compte que je ne savais pas grand des choses de la vie dans les Cévennes.<br /> Tu as un don particulier pour enseigner les sciences naturelles, merci beaucoup Pascale, c’est un vrai plaisir de te suivre.<br /> Tout autour de la garrigue Nîmoise, on retrouve les murs en pierres sèches qui cloturent les « mazets » et les villas  des environs.<br /> Je te souhaite un très bons début de semaine.
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E
Hello Pascale,<br /> These dry stone walls are beautiful. I cannot believe that time it must have taken to build these all by hand. Such hard labor. They have lasted for centuries. I like the artistic treatment from the pictures that you provided. Your pictures are beautiful and the information is very interesting.  I have always liked the old stone fences that are throughout New England and the Mid Atlantic states. I find the to be very beautiful. <br /> Have a great week! 
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C
A chaque fois que j'ouvre ton blog je m'émerveille devant ta bannière ...Je connaissais le terme "bancel", mais pas celui de "faïsse". L'homme a toujours su s'adapter aux particularités du terrain, il le fallait bien. Mais quel dur travail quand même ! J'aime beaucoup celui construit en "éventail", récent je pense. Bravo en tous cas à tous ces hommes d'autrefois qui ont fait tout ce qu'ils ont pu pour pouvoir travailler la terre !Belle semaine, bisous.Cathy
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P
 <br />  <br /> Petit dictionnaire terminologique des terrasses : ICI <br />  <br /> <br /> <br /> <br /> <br /> Faïsse : Nom féminin - vieux mot français faisse et son pendant occitan faissa (refrancisé en faïsse) - Muret de pierres sèches destiné à retenir la terre des terrasses de culture étagées sur les pentes des collines.Bancel (Bancèl) : Nom masculin. Terme répandu dans les Cévennes ardéchoises, dans la Gardonnenque (Gard), à Vialas (Lozère). L’origine est évidente, dérivé de l’occitan "banc" dont il conserve le sens (sans changement notable pour "Bancal" utilisé en Provence).  <br /> <br /> <br /> <br /> <br />  <br />  Terrasses de cultures des Cévennes en dessins ICIUn terroir sous Labels : ICI
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