Cerf élaphe en flehmen
Aveyron - Midi Pyrénées (Début octobre 2014)
Le flehmen (mot allemand) est une attitude caractéristique des mammifères, des félins, des équidés, de certains ruminants, etc.
Ils se servent de leur organe voméro-nasal dit de Jacobson (se situant sur le palais, sous la surface intérieure du nez)
pour détecter des phéromones ou certaines odeurs. Le terme français est "muser".
Le Lion : Les femelles sont fécondes tous les deux ou trois mois en moyenne, et les phéromones qu’elles émettent ne durent
que deux ou trois jours. Pour vérifier la fécondité d’une femelle, le mâle utilise l’organe de Jacobson.
Le lion relève la lèvre supérieure et ouvre la gueule d’une manière très reconnaissable.
Flehmen du tigre : La période de reproduction peut avoir lieu à n’importe quel moment de l’année, mais il y a un pic qui
varie selon la zone géographique, qui concerne autant les chaleurs et la fécondité des femelles que la quantité de
semence des mâles. L’œstrus dure neuf jours en moyenne, et le cycle reprend tous les 15 à 20 jours dans la nature
contre une quarantaine de jours en captivité. Lorsque la femelle est en œstrus, elle signale sa présence par des gémissements
et des rugissements répétés accompagnés d’un marquage olfactif plus fréquent qu'à l'accoutumée, que les mâles
repèrent ce phénomènes grâce à leur organe voméro-nasal lors du flehmen.
Les Équidés : L’équidé qui a perçu une odeur inhabituelle ou très chargée de sens retrousse la lèvre supérieure,
lui donnant l’air de sourire, en tendant son encolure et sa tête vers le haut. Il inspire alors bruyamment.
L’animal agit ainsi lorsqu’il veut mémoriser ou analyser une odeur, comme la mère à la naissance de son poulain,
ou le mâle lorsqu’il croise les crottins d’un autre étalon ou l’odeur d’une femelle en chaleur.
Souvent ce sont donc les mâles qui adoptent cette attitude, mais il suffit de présenter à un équidé un objet ayant une
odeur qu’il ne connaît pas pour qu’il tente de l’identifier de cette manière. Ce peut être, par exemple, une mare dans laquelle il boit
pour la première fois, ou un aliment inconnu (cependant, chez les équidés, cette posture, lorsqu’elle est adoptée à répétition,
est caractéristique des chevaux souffrants de coliques, donc de souffrance).