Grues cendrées
Grue cendrée - Grus grus - Common Crane
Gard (30)
Fiche info ICI
Désolée pour cette série qui manque franchement de piqué, voir de netteté.
Malheureusement, comme vous pouvez le constater sur les arbres, ce jour là, le vent soufflait quasi en continu à environ 100km/heure
sur la Petite Camargue avec des rafales à 130km/heure. Très difficile donc de maintenir l'objectif stable et de rester stable moi-même.
Cette région est souvent balayée par le Mistral ou la Tramontane.
Les Grues sont bien présentes encore cette année, mais ont les voit le plus souvent dans les champs par petits groupes familiaux. En effet,
à l'instar des Guêpiers qui depuis deux ans qui changent "d'assiette" très régulièrement pendant la saison, cette année, à chaque visite,
il faut aussi jouer à cache cache avec les Grues. Le truc, c'est que les cultures sont toutes bordées soit de Tamaris, soit de roselières, ce
qui ne facilite pas la visibilité. Une chance, car si on ne les voit pas forcément, on les entend, même de loin.
J'ai donc trouvé une astuce qui est d'avoir installé une boussole sur mon smartphone, et dès que nous parvenons à les localiser, je
marque la direction, et nous nous laissons guider par la boussole en voiture. Un système vraiment efficace qui nous fait passer dans
des endroits parfois insolites et compliqués sans 4X4, mais qui permet aussi de superbes découvertes de chemins que nous ne
soupçonnions pas. C'est ainsi que nous sommes arrivés à ce champ où elles étaient très nombreuses. Le Champ en était... couvert !
Avec elles, c'est toujours la même chose, il suffit qu'une seule décide à s'envoler, et le reste de la colonie suit...
Certaines d'entre elles semblent malgré tout décidées à ne pas quitter l'endroit...
Curieusement, en zoomant, je constate qu'il y a très peu de juvéniles ici.
Jusqu’à récemment très rare en Camargue pour ne pas dire quasi-absente, la Grue cendrée (Grus grus), dont l’aire de répartition s’étend
de l’Europe occidentale à la Russie orientale, y connaît une expansion spectaculaire depuis la fin des années 2000.
Comptées chaque année en hiver depuis 2003-2004 par un réseau d’observateurs, sur une dizaine de sites en Camargue , les chiffres
de la population de grues hivernantes font en effet état d’une progression très rapide. De quelques dizaines d’individus au maximum
entre les années 1950 jusqu’à la fin du siècle dernier, ce furent 200 oiseaux qui ont été comptés début 2004, 300 en 2006, 3600 en
2012, plus de 14 000 en 2017, et environ 15 500 en janvier 2018 (chiffres sonnés par les observateurs de la Tour du Valat).
Il est bien possible que les chiffres pour janvier 2019 soient encore plus importants (certes, rien à voir avec d'autres sites, mais
c'est déjà une très belle progression !).
Les observations de vols de plusieurs centaines de grues sont à présent assez communes à l’aube et au crépuscule.
La Camargue est donc devenue un site majeur pour l’hivernage des grues cendrées en Europe de novembre à début mars.