Ils animent les mangeoires du refuge en Janvier.
Petit florilège des passereaux qui fréquentent les mangeoires en ce mois de janvier.
Quelques mots sur leur caractère et des photos pour vous permettre de les reconnaître.
Parfois mâle et femelle sont semblables, parfois ils présentent de petits ou gros dimorphismes.
Clic sur le nom pour accéder à la fiche d'oiseaux.net.
L'Accenteur mouchet
C'est le grand timide du refuge dont je vous parlerai de manière plus approfondie en fin de semaine.
C'est un oiseau discret menant une vie cachée dans les fourrés qu'il fréquente et qui vient très rarement aux mangeoires. S'il y vient, c'est qu'il n'y a pas d'autres oiseaux présents.
Toutes mes observations se limitent à un seul individu à la fois.
Pas de dimorphisme sexuel.
Le Chardonneret élégant
C'est un oiseau sociable et coloré. Il arrive souvent en bande aux mangeoires. Son chant est un gazouillis virtuose (ce qui lui vaut d'être braconné et vendu à la sauvette alors qu'il est protégé).
C'est un oiseau que je vois au refuge toute l'année excepté mai, juin et juillet.
C'est une des espèces étant en grand nombre cette année au refuge.
Il y a un léger dimorphisme sexuel qui, si l'on peut dire, ne saute pas aux yeux.
Chez la femelle (ci-dessus), le rouge s'arrête au niveau de l'œil.
Le mâle (ci-dessous) a le rouge de la face qui déborde l'œil vers l'arrière.
Le Grosbec casse-noyaux
Farouche de nature, il passe souvent inaperçu car son caractère est dit peu sociable envers les autres espèces et l'oblige à rechercher des sites tranquilles où le promeneur est plus rare. Dans nos régions, le Grosbec casse-noyaux est un oiseau sédentaire et erratique.
De ma propre expérience et en quatre hivers d'observations, contrairement à ce qui en est dit, je trouve que c'est un oiseau tranquille et sociable qui ne se montre pas du tout agressif envers ses concurrents des mangeoires.
Ils sont présents au refuge de début janvier à fin mars (à mon avis deux couples et chacun des couples occupant un côté du refuge)
Mâles (ci-dessous) et femelles (ci-dessus) sont assez similaires.
Le mâle est cependant plus contrasté que la femelle avec le dessus de la tête très orangé quand la femelle est plutôt dorée.
La Mésange charbonnière
Elle est omniprésente (elle fréquente le refuge toute l'année) et peu timide. Elle est souvent l'un des premiers oiseaux que l'on apprend à reconnaître. Elle est la plus grande des mésanges indigènes et se reconnaît facilement grâce à son ventre jaune fendu d'une bande médiane noire et à sa tête noire aux joues blanches.
Elles sont assez nombreuses au refuge.
Un bandeau noir médio-ventral qui court de la gorge au ventre est plus restreint et plus irrégulier chez la femelle (ci-dessus).
Ce bandeau est plus large et d'un noir profond chez le mâle adulte (ci-dessous).
Ce dimorphisme sexuel n'est évident que chez les adultes.
La Mésange bleue
Elle a un caractère bien trempé. Plutôt menue, bien plus petite que la charbonnière, l'air timide avec sa tête renfoncée dans les épaule (pas sur cette photo ou elle est tête dressée manifestement intéressée par les déclenchements de l'APN), cette petite boule bleue est pourtant loin de se laisser "marcher dessus". Elle peut faire preuve d'une grande agressivité envers quiconque pénètre sur son territoire, ou tenterait de la baguer…
Elle fréquente le refuge toute l'année et comme la charbonnière se trouve en bon nombre.
Pas de dimorphisme sexuel.
La Mésange nonnette
Elle est dit-on plus discrète que les Mésanges bleues et charbonnières. Pour ma part, je la trouve familière, curieuse et peu farouche (elle ne s'envole que quand on est vraiment très très près). Tout en étant sociable, elle préfère les petits comités aux mangeoires. Elles aiment beaucoup les boules de graines sèches des Althéas.
Je les vois au refuge entre octobre et mars et elles sont assez nombreuses depuis le début de l'automne 2023.
Pas de dimorphisme sexuel.
Le Moineau domestique
Il est sédentaire, très sociable et grégaire. Il ne fait pas preuve d'agressivité. Il est probablement l'espèce la plus casanière d'Europe de l'Ouest. Un Moineau domestique né dans un village a toutes les chances d'y passer toute sa vie et il y est visible en toutes saisons (au refuge il est présent toute l'année). De plus, il recherche toujours la compagnie d'autres individus de l'espèce. Il niche volontiers en colonies lâches et en période inter-nuptiale, il forme des groupes souvent importants qui peuvent être monospécifiques mais aussi mixtes avec son congénère le friquet.
Ils sont en bon nombre au refuge.
Il existe un dimorphisme sexuel apparent entre le mâle et la femelle. Le mâle (ci-dessous) porte une large bavette noire (absente chez la femelle ci-dessus) sur la gorge et la poitrine. Le dessus de la tête est gris cendré, le ventre grisâtre et le dos brun marron chocolat.
La femelle se distingue du mâle par son plumage beaucoup plus terne, un sourcil crème derrière l’œil, l’absence de bavette noire et son dos est marron sans teinte chocolat.
Le Pinson des arbres
C'est un oiseau volontiers grégaire, excepté pendant la reproduction. C'est un oiseau qui se montre assez agressif aux mangeoires. Il est présent toute l'année au refuge. Lors de l'hiver 2022/2023, c'était l'espèce la plus importante en nombre ce qui posait un souci car ils empêchaient les Moineaux domestiques (très sociables) de se nourrir. Il a donc fallu trouver un moyen pour que ces derniers puissent aussi profiter des repas distribués.
Cette année cependant, ils sont beaucoup moins nombreux que les années précédentes, et les moineaux peuvent venir tranquilles aux mangeoires.
Le mâle du Pinson des arbres (ci-dessous) présente un casque bleu gris, des joues saumonées, comme les parties inférieures et un croupion verdâtre.
Les femelles (ci-dessus) sont beaucoup plus ternes, avec un dos marron à gris, un ventre clair et, comme le mâle, un croupion vert et des teintes blanches sur les épaules et sur une bande alaire.
Le Pinson du Nord
Le plus remarquable c'est son grégarisme. Dès la reproduction terminée, les familles se regroupent pour vaquer ensemble à leurs occupations. Venu le temps de la migration post-nuptiale qui est tardive et se déroule surtout sur le mois d'octobre, les bandes de migrateurs déferlent vers le sud en troupes monospécifiques ou alors en troupes mixtes avec les Pinsons des arbres.
On peut voir les Pinsons du Nord au refuge sur deux périodes : en octobre, puis de janvier à mars. Cette année, c'est le 21 janvier (hier) que j'ai pu observer les premiers arrivés au refuge.
Ils ne sont jamais en très grand nombre ici, mais ils sont tout de même bien présents.
Le Pinson du Nord possède un dimorphisme sexuel assez marqué. Le mâle (ci-dessous) possède un plumage très contrasté allant du noir brillant de la tête au milieu du dos, en passant par les épaules et une poitrine brun jaune, orangé (surtout en période nuptiale). La queue est de couleur brune noire avec une bande blanche sur les première rectrice de chaque coté. Les ailes sont traversées par deux bandes blanches.
En hiver, celui-ci devient beaucoup plus terne, la tête n’est plus noire brillante mais noire parsemée de taches brunes grises comme sur la photo ci-dessous. Il ressemble alors un peu à la femelle (photo ci-dessus) mais cette dernière est plus claire avec moins de contraste et la calotte est plus brune que noire.
Le Rougegorge familier
C'est un oiseau territorial. Il est difficile de trouver passereau plus intolérant et agressif à l'égard de tout autre oiseau de sa propre espèce. En revanche, aux mangeoires, il tolère les autres espèces. Avec un congénère, une rencontre peut vite virer au combat âpre et violent.
Cependant il est très familier avec l'Humain et n'hésite pas à s'approcher quand vous êtes au jardin.
Il est présent toute l'année au refuge. À cette saison, il sont d'ailleurs deux et ils font en sorte de ne pas se croiser. L'un affectionne particulièrement de venir sous un des pieds de Lavande pour récupérer les graines tombées de la mangeoire juste au dessus.
Pas de dimorphisme sexuel marqué.
Le rougequeue noir
C'est un oiseau assez peu farouche au point qu'en été, chaque année, l'un d'entre eux entre dans la maison. Gare alors à ne pas le faire paniquer au risque qu'il se cogne contre les murs ou les plafonds !
On le repère à ses cris et à son chant lorsqu'il est posé en évidence, ne cherchant pas à se cacher.
Il est présent toute l'année au refuge.
Ils ont été assez peu nombreux en 2023 par rapport aux années précédentes.
Mâles (ci-dessous) et femelles (ci-dessus) sont différents. La différence se fait au niveau de l'ensemble du plumage, la femelle présentant une teinte grise unie et globalement plus claire.
La Sitelle torchepot
C'est une petite grimpeuse acrobate forestière et très active. Elle est caractérisée par un bec noir fort et pointu comme celui d'un pic. L'hiver, elle se distingue dans les mangeoires par une attitude un peu possessive sans toutefois se montrer agressive.
Elle est présente toute l'année au refuge (2 couples, chacun de leur côté du refuge)
Pas de dimorphisme sexuel.
Le Tarin des aulnes
C'est un oiseau qui vit en groupe. Ils sont sociables entre eux mais aussi avec les autres oiseaux. Ils sont présents au refuge d'octobre à fin mars.
Cet hiver ils sont très nombreux, et la cohabitation avec les autres espèces se passe bien.
Globalement verdâtre, un dimorphisme de couleur important est observé qui s'exprime par un contraste des couleurs plus marqué chez le mâle (ci-dessous) que chez la femelle (ci-dessus).
La Tourterelle turque
C'est une espèce sympathique de par sa proximité avec l'Homme. On la voit quotidiennement, le plus souvent par deux car les couples sont stables, et toute l'année car c'est une sédentaire. Au refuge, parfois elle disparaît durant deux ou trois semaines. Son chant participe à l'ambiance sonore des hameaux, villages et autres périphéries urbaines.
Pas de dimorphisme sexuel.
Le Verdier d'Europe
C'est un oiseau qui a du caractère ! En hiver, les verdiers sont grégaires et peuvent former de belles bandes, tandis qu'en période de reproduction, les groupes éclatent et les couples défendent activement leur territoire.
Ils aiment se regrouper entre eux sur une même mangeoire mais parfois, ils font la forte tête et alors il ne tolère aucun autre oiseau. Ainsi un Verdier peut rester un long moment, passant presque plus de temps à chasser tout autre concurrent qu'à manger.
Les Verdiers d'Europe sont présents au refuge toute l'année et cet hiver, eux aussi sont très nombreux.
La femelle (ci-dessus) est plus brune, moins verte et a de fines stries sur la poitrine. Elle ne possède pas de couleur gris cendré sur la nuque et la joue comme le mâle (ci-dessous). De plus, les bandes jaunes de ses ailes et de sa queue sont moins marquées que chez le mâle.
Ils sont aussi présents au refuge en ce mois de janvier mais ils fréquentent les arbres, les arbustes et affectionnent ce qu'ils trouvent dans l'herbe (eux ne viennent pas aux mangeoires) : Etourneau sansonnet - Fauvette à tête noire - Geai des chênes - Grimpereau des jardins - Merle noir - Pic Épeiche - Pigeon ramier - Roitelet à triple bandeau - Troglodyte mignon.
Reste ce week-end à les compter sur une heure de temps.
Clic sur l'image pour en savoir plus.
Et voir le 1er message en commentaire.