Comptage national des oiseaux des jardins les 27 et 28 janvier 2024 !

Laurent s'installe à une fenêtre couvrant la moitié du refuge, et je m'installe à celle couvrant l'autre moitié.
Nous ne comptons pas directement à l'oeil, nous avons opté pour la technique des photos.
Nous restons à l'intérieur et faisons nos photos à travers les vitres pour ne pas déranger du tout les oiseaux.
Nous dézoomons à 300/350mm pour avoir aussi sur les photos les oiseaux en vol autour de chaque mangeoire.

Chacun de notre côté, nous photographions une mangeoire puis la surface d'herbe qui se trouve dessous ou sont posés aussi de nombreux oiseaux (en revanche nous ne photographions pas les arbres car les oiseaux s'y posent juste avant d'aller sur la mangeoire la plus proche, nous risquons donc de faire des doublons dans l'intervalle de deux photos). Une fois ces deux photos faites, nous passons immédiatement à une autre mangeoire en procédant de la même manière : la mangeoires et l'herbe en dessous. Avec 7 mangeoires chacun, nous avons respectivement 14 photos à faire, et ce, en un minimum de temps (une trentaine de secondes environ pour les 14 photos, juste le temps de cadrer et de faire la MAP).

Puis dans le temps qui reste de l'heure, toujours de la même fenêtre, nous passons aux oiseaux qui sont les moins nombreux au refuge comme les Sitelles, Grosbecs, Roitelets, Grimpereaux... S'ils viennent, ils seront intégrés de le comptage, s'ils ne viennent pas durant cette heure (et même s'ils viennent deux heures plus tard), nous ne les compterons pas.

Nous en sommes à notre quatrième hiver d'observations au refuge. Pour ces oiseaux plus solitaires, c'est assez simple, car ils fréquentent des endroits bien spécifiques, ils ne s'éparpillent pas et ils ont vraiment leurs petites habitudes :

- Nous ne voyons le Grimpereau QUE sur les troncs de deux Pruniers ;

- Nous ne voyons le Roitelet ou le Troglodyte QUE sur le vieux Chêne liège au fond du refuge ;

Deux Sitelles et deux Grosbecs fréquentent une moitié du refuge et deux autres fréquentent l'autre moitié, mais, ils vont par deux. En effet, ils arrivent toujours des mêmes arbres extérieurs au refuge et repartent toujours de la mangeoire par où ils sont arrivées.

- Pour les Sitelles, il n'y a pas de dimorphisme sexuel, mais nous savons qu'elles sont quatre et certainement deux couples, car elles peuvent venir à deux sur la même mangeoire, chaque couple ayant un territoire déterminé au refuge. Les Sitelles sont présentes toute l'année.

- Nous savons qu'il y a aussi deux couples de Grosbecs (nous supposons les mêmes chaque année), et nous pouvons les observer de début janvier à fin mars. Avec eux nous pouvons savoir à leur plumage s'il s'agit d'un mâle ou d'une femelle. Nous avons ainsi pu identifier deux couples, et à l'instar des Sitelles, chacun ayant également un territoire déterminé pour venir se nourrir.

- Nous savons aussi que deux Rougegorges fréquentent le refuge. Leur présence est aussi très territorialisée, l'un d'un côté et l'autre de l'autre, et mieux vaut qu'ils ne se rencontrent pas car c'est la bagarre assurée.

 Une fois l'heure passée, nous mettons l'ensemble des photos sur le PC, ce qui représente environ 35 photos au total à nous deux. Puis, photo après photo à l'écran en grand format (avec possibilité de grossir), nous comptabilisons le nombre d'oiseaux par espèce en faisant à l'aide de la souris, un point de couleur vive sur chaque oiseau compté (ainsi le même oiseaux n'est pas compté 2 fois, et on n'en oublie pas non plus). Puis nous ajoutons à cette liste les oiseaux que nous voyons en nombre plus restreint voir 1 seul

En espérant que cette méthode puisse vous aider.