Isards
Un saut de puce aux Angles cet hiver.
Les Animaux sauvages des Pyrénées dans leur espace naturel.
Isard
Nom scientifique : Rupicapra pyrenaica, l'Isard ou Izard est une espèce de la sous-famille des caprins, assez fréquente dans le massif des Pyrénées, la cordillère Cantabrique et les Apennins.
Qu'est ce que le parc animalier des Angles ? Il ne s'agit ni d'un zoo avec des animaux confinés dans des espaces restreints hors du milieu naturel, ni d'une réserve où seraient présentes et visibles toutes les espèces pyrénéennes regroupées. C'est avant tout un espace montagnard forestier typique de la région à savoir, 37 hectares de pins à crochets situés sur un des versants orientaux du massif du Carlit, entre 1700m et 1800m d'altitude. Il est donc nécessaire de bien se chausser pour circuler dans cet espace.
Cette portion de montagne close est quasi-similaire aux biotopes de chaque espèce. Le milieu naturel a été respecté. Ainsi en est-il des éboulis et chaos granitiques où s'ébattent Bouquetins et Isards. Ici, on circule au milieu de la faune (tout du moins avec les animaux ne présentant pas de danger) et il suffit d'être un tout petit peu patient pour pouvoir observer ce peuple animal montagnard.
C'est dans ce cadre naturel qu'évoluent les animaux pyrénéens actuels, vivant depuis des temps immémoriaux dans ces montagnes tels l'Isard et le Sanglier, et ceux qui ont fui les versants français comme le Bouquetin et le Loup. Les espèces en voie de raréfaction voire de disparition comme l'Ours mais aussi comme celles à jamais disparues du sol pyrénéen, tels le Bison et le Renne, y sont bien à leur place.
Les herbivores, grands ou petits, disparus au cours des siècles comme les Cerfs, Chevreuils, Daims, Mouflons, Marmottes ont été réintroduits dans ces massifs, sont là aussi dans leur biotope.
Au fil des saisons on peut observer les changements naturels : chez les cervidés la chute et repousse des bois ; à la période des amours, le brame du cerf et les démonstrations de force de l'ours mâle. La mise bas des femelles et le vagabondage des nouveaux venus.
Dans cet espace, on peut envisager que dans la nature c'est aussi ainsi que cela se passe et cela permet de réfléchir à ce que l'on peut faire ou ne pas faire lors d'une promenade en forêt.
Il fût un temps, j'étais farouchement opposée à toutes formes de captivité. La disparition des espèces dans le monde m'ont forcée à voir les choses autrement dans la mesure où les lieux d'accueil des animaux ont aussi évolué en grande part grâce à l'éthologie. Les bases formelles de cette science ont été posées à partir des années 1940 par les travaux des Autrichiens Karl von Frisch et Konrad Lorenz et du Néerlandais Nikolaas Tinbergen, considérés comme les fondateurs de l'éthologie moderne et récipiendaires du prix Nobel de physiologie ou médecine de 1973. Cependant, il aura fallu beaucoup de temps à l'éthologie moderne pour que cela soit devenu une certaine normalité.
Comme je le disais dans mon article précédent, je ne suis pas manichéenne, j'essaie donc de ne jamais tomber dans les extrêmes malgré une assez forte tendance hyper-empathique (dont je dois parfois me méfier car ce n'est pas forcément toujours constructif). Il me faut donc parfois faire un certain effort pour garder assez d'objectivité de manière à accepter que tout n'est pas soit tout bon, soit tout mauvais (quoi que, ces derniers temps je me dis que le tout mauvais est aussi possible ;-(. Je peux donc comprendre et admettre l'utilité pédagogique de certains lieux ou vivent des animaux en semi-captivité ainsi que le travail de certaines réserves et associations dans la protection d'animaux saisis, la préservation et la réintroduction d'espèces.
Nous n'avons jamais emmené nos enfants dans des zoos traditionnels voir des animaux derrière des barreaux et à leur tour, ils font de même avec leurs enfants. En revanche, il est des lieux que je respecte (ils sont malheureusement rares). C'est le cas de cet endroit aux Angles avec des animaux indigènes et vivant dans leur biotope naturel. Idem pour "les Loups du Gévaudan" espace particulièrement pédagogique dont le Loup à bien besoin pour sa réhabilitation méritée (et dont un certain nombre ont été sauvés de l'euthanasie) et ainsi éviter cette traque systématique dès que l'un d'eux est aperçu. Et encore pour les chevaux de Przewalski du Causse Méjean qui sont élevés pour se réhabituer à la vie sauvage avant réintroduction dans leur habitat naturel d’origine en Mongolie et en Hongrie (d'où ils avaient totalement disparu avant des réintroductions réussies).
Même pour la réserve Africaine de Sigean, je reste dubitative. La plupart des animaux vivent en effet dans les meilleures conditions possibles sur de vastes espaces. Certaines espèces (les herbivores) y vivent en cohabitation comme ce serait le cas dans la nature, mais pour d'autres, l'habitat proposé me dérange fortement. C'est le cas d'un des enclos de Girafes ou d'Éléphants et aussi de certains oiseaux en volière.
Pour essayer de rester objective tout en conservant mes propres critères éthiques, je suis allée voir, j'ai observé. Ainsi, j'ai, pour exemples, pu donner mon avis sur le premier parc de Saint-Thibéry absolument déplorable et qui a fermé peu de temps après suite aux diverses plaintes d'insalubrité et de maltraitances (pour cela il a fallu les témoignages déclenchant une enquête). Abandonnée aussi l'idée d'aller voir les rapaces du Donjon des Aigles de Beaucens (ou tout autre parc à rapaces) où certains des oiseaux passent leur vie attachés à un piquet sans jamais pouvoir voler, ceci en toutes saisons. Impossible non plus d'admettre le bien-fondé des "Marineland" qui normalement devraient être fermés en 2026. C'est ainsi que le témoignage filmé d'un visiteur de la Palmyre a permis de constater qu'une jeune "soigneuse" du parc nourrissait un Pingouin... à grands coups de gifles.
Comme pour les scandales dans certains EHPAD, si on ne va pas voir, si on n'observe pas, si on n'écoute pas... si on n'a pas cet esprit critique en choisissant l'évitement, on ne peut pas, selon moi, savoir ce qu'il s'y passe vraiment. La nature humaine est loin d'être toujours dans le meilleur, mais je ne vous apprend rien ;-(