L'épopée des capteuses de Chevreuils...
Partir avec Caroline à la recherche des Chevreuils, je vous le dis, c'est pas facile tous les jours
Je peux même vous assurer que c'est une véritable aventure !
d'autant que je l'ai su après, car elle n'en était pas à son coup d'essai...
Mais nous avons tout de même réussi à les saisir dans nos objectifs. Yes !!!!
Bon, en fin de journée, avec de superbes montées en iso... donc des photos pas terribles,
mais on ne va pas se plaindre tout de même.
D'autant qu'ils nous auront demandé plusieurs jours de recherches, quelques litres de gazoil, chanter longuement...
et intérieurement pour ne pas se faire repérer : "Un kilmomètre à pieds, ça use, ça use..."
et un retour at home compliqué.
Sur les suivantes, je suis à 16.000 iso pour avoir un peu de vitesse à pleine ouverture
Du coup, c'est pas glop glop mais tant pis, quand je vous aurais raconté notre aventure, vous verrez qu'elle méritent
d'être présentées tout de même
Beaucoup de nos photos ont leur petite histoire, et habituellement je ne la raconte pas.
Mais, celle-ci vaut le coup d'être partagée je crois
Donc, rencontrer enfin les Chevreuils, ça c'est fait. Mais l'histoire ne s'arrête pas là...
Après ces quelques clichés, nous voilà reparties, Caroline au volant de son Partner rehaussé, sur un chemin de terre
cabossé entre des terres agricoles. Quand le chemin est devenu trop compliqué, Caro a décidé de faire demi-tour
dans un petit chemin transversal. Un coup de marche arrière, un coup de marche avant, mais mauvaise surprise :
la roue arrière gauche est dans une ornière sur de l'herbe bien grasse et mouillée par le brouillard ambiant
de la journée et les roues motrices sur de la boue. Ça patine dur, ça fume et ça sent sévèrement la cramé.
Moi, Musclorette, je ne doute de rien, et le dis à Caro : "Bon, je descend et je te pousse pendant que toi tu avances".
Ben voyons Pascale, descend un peu ton ego, tu crois que tu vas aller aux prochains JO des haltérophiles ou quoi ?
La voiture n'a pas bougé d'un cm, mais moi, je suis maquillée avec un superbe mouchetis de boue de la tête aux pieds.
Cette fois on décide de réunir nos neurones pour trouver une solution car, très drôle :
- La nuit commence à tomber ;
- J'ai ma batterie de téléphone qui clignote sévèrement et risque de s'arrêter à tout instant ;
- Caro n'a pas de réseau téléphonique ni d'internet donc pas moyen de prévenir son fils qu'on ne sait pas quand on va rentrer ;
- Pas moyen d'appeler Françoise pour lui demander de venir nous sauver (de toutes manières comment lui expliquer où
on se trouve ?), et donc pas moyen non plus d'appeler un dépanneur (on ne saurait pas mieux lui expliquer).
- Et en prime nous n'avons pas nos lampes frontales qui sont restées au chaud chez Caro !
(Caro a de la batterie elle au moins, même si pas de réseau, donc lampe du téléphone, c'est déjà ça !
Heureusement car on commence à y voir comme au travers une pelle, et en pleine cambrousse, pas de lampadaire).
Nous cherchons une planche miraculeusement abandonnée : que nenni
Des cailloux ou des branchages à placer sous la roue : que nenni
En fait nous n'avons que nos pieds et notre bonne étoile car il nous semble être passées devant une maison...
Et à ce moment là, je reçois une photos de mes petits enfants (cro mignons) sur mon téléphone qui me hurle de
le brancher sur secteur (ben pépère va falloir attendre un peu hein ! C'est bon les caprices, c'est pas le moment !).
Du coup je raconte rapidement ma petite histoire à mon fils : "Je suis dans la cambrousse avec Caro, la voiture est
embourbée et il va faire nuit, pas un péquin à l'horizon, tout va bien !"
Et lui, pas inquiet pour deux ronds, il sait que sa maman à de la ressource, il me répond :
"Ha, bon courage, c'est des bons délires ça !".
Et Pof, plus de batterie ! Eclats de rire !
Du coup, tranquilles les filles, on se dit que si on est bloquées là, et bien on sera sur le pied de guerre le lendemain
matin pour un affût aux Chevreuils, et à la première heure. En plus, y'a encore du gazoil dans la voiture pour faire
une tite chauffe de temps en temps histoire de ne pas congeler, et un paquet de gâteaux dans le vide poche.
C'est pas beau la vie ?
On se décide tout de même à tenter de trouver la maison, donc on ferme la voiture, et on s'arme de
courage pour descendre vers l'habitation en espérant très fort que quelqu'un soit là ! C'est parti !
Arghhhhhhh, ce doit être une maison de vacances, y'a personne, super !
On n'a plus qu'a continuer en espérant en trouver une autre et là, v'la ti pas que Caro se met à boiter !
"Ah non Caro, là je ne te porterais pas, je te jure, c'est pas de la mauvaise volonté, mais avec tout ça, je suis vidée moi !
On est tout de même debout depuis 6 heures ce mat et on a pas amusé la galerie toute la journée. En plus je viens de
me vider du peu d'énergie qui me restait à pousser la voiture, j'chuis comme mon téléphone, totalement à plat !"
Caroline clopin-clopant, j'avance devant et je vois une autre maison. Yes, y'a de la lumière, donc y'a quelqu'un !
On frappe à la porte vitrée et une petite dame nous ouvre. On lui raconte notre histoire et elle nous répond :
"Ben tout de même, ici on ne laisse pas dormir les gens dans leur voiture, mon mari n'est pas là, mais les femmes,
on est tout de même pas plus idiotes que les hommes, on va vous sortir de là".
Elle va faire chercher une sangle par son fils (ben oui, nous on a même pas de corde), et nous grimpons dans sa voiture.
Même pas besoin de remonter à pieds, trop bien car Caro, je la sentais pas bien sur ce coup là avec sa patte folle.
En deux temps trois mouvements, les deux voitures sont attachées l'une à l'autre et nous parvenons à sortir de notre petite galère.
Chouette, on a pu prendre une bonne douche, se faire un bon petit repas et dormir au chaud dans un bon lit.
En tous cas, de superbes souvenirs et de sacrés éclats de rire.
Caro, on se la refait ?