La Bergeronnette des ruisseaux
Bergeronnette des ruisseaux
Motacilla cinerea - Grey Wagtail (Tunstall, 1771)
♀ adulte en nuptial
Il y a trois espèces de bergeronnettes en France, parmi elles, deux peuvent être confondues. Il s'agit de la Bergeronnette des ruisseaux et de la Bergeronnette printanière. La Bergeronnette printanière est migratrice et fréquente les milieux de campagne proche des marais. La Bergeronnette des ruisseaux vit (comme son nom l'indique) près des ruisseaux et niche souvent sous les ponts.
Différences :
La Bergeronnette printanière : a le dos verdâtre, la gorge jaune, les pattes noires et une queue assez courte.
La Bergeronnette des ruisseaux : a le dos gris, la gorge grise ou noire (pour les mâles adultes), les pattes brune et une queue nettement plus longue.
La bergeronnette des ruisseaux se distingue par sa façon de déambuler au bord de l'eau. Contrairement au moineau qui sautille, ce petit passereau marche. Quand il se nourrit au sol, l’oiseau se déplace hâtivement sur ses grandes pattes puis agite sa queue de haut en bas quand il s’arrête. Son attribut morphologique, plus long que chez les autres espèces, accentue les mouvements verticaux caractéristiques de l’espèce et lui a valu autrefois le surnom de hoche-queue.
Pendant l’hiver, les bergeronnettes des ruisseaux se rassemblent souvent pour dormir en petits groupes. En période de reproduction, le mâle monogame se montre fortement territorial et défend ardemment son habitat et ses ressources. Parallèlement à son chant et son vol de protection, il peut déployer les plumes jaunes de son croupion en guise d’intimidation.
La bergeronnette des ruisseaux consomme une variété d’insectes aquatiques et leurs larves capturés sur les rives mais aussi des crustacés amphipodes, des petits mollusques et quelques têtards trouvés dans l’eau. L’oiseau se nourrit en marchant, en courant ou en volant sur une courte distance pour attraper sa proie repérée à partir d’un perchoir. La bergeronnette des ruisseaux ne dédaigne pas les insectes exclusivement terrestres comme les coléoptères, les orthoptères ou les araignées.
♂ adulte en nuptial
En Europe de l'ouest, la saison de reproduction a lieu entre fin mars-début avril, jusqu’en août pour une seconde voire une troisième nichée. Quand ils ont trouvé l’emplacement idéal, les deux adultes participent à la construction du nid à l’aide de brindilles, de brins d'herbe, de petites racines et de mousse. Leur gîte se compose d’une plateforme dotée d’une coupe au centre et tapissée d'une fine couche de fibres végétales, de poils et de crin.
La femelle dépose 4 à 6 œufs brillants, de couleur crème avec des taches grises. Le couple incube pendant 11 à 13 jours puis nourrit ses poussins pendant deux à trois semaines. Après l’envol de leur progéniture, les adultes peuvent envisager une seconde couvée.