Loups de Sibérie (Canis lupus albus)
"Grandeur nature", A voir ou à revoir ICI, superbe ! (Diffusé sur F2 le 17/11/2013)
Clic sur les photos pour ouvrir en grand le 17/11/2013)
Magnifique prédateur et régulateur écologique
Dans les régions où les grands cervidés sont en très grand nombre comme le Canada et l'Asie du Nord, le couvert forestier
(l'ensemble formé par les cimes des arbres) subit une dégradation importante et constante en raison du surpâturage.
Malgré la création en 1940 du parc national de l'Isle Royale, la population d'élans variait de 1000 à 3000 bêtes
selon les périodes (abondance ou de famine).
D. Mech et de son équipe ont démontré au travers une étude, qu'avec l'arrivée des loups en 1949, l'effectif s'est stabilisé entre
600 et 800 bêtes en quelques années.
Il s'avère que 225 élans naissent chaque année dans le parc national.
Les 25 loups du parc se nourrissent de 85 adultes et de 140 jeunes, soit 225 cervidés.
Alors que 225 jeunes naissent tous les ans, les 25 loups du parc tuent pendant ce temps 140 jeunes et 85 adultes, soit 225 bêtes.
Depuis que les loups régulent la population des élans, la forêt ne présente plus d'indice de surpâturage !
Il est donc un superbe protecteur de l'environnement.
A contrario, dans les régions où les loups ont été systématiquement tués (Pologne pendant la Seconde Guerre mondiale),
les rennes ont été les victimes de maladies épidémiques de grande ampleur.
Avant la Seconde guerre mondiale, les loups s'occupaient de réguler les populations dans le sens inverse à l'exemple précédent,
c'est à dire en éliminant les bêtes faibles, vieilles ou malades. Ainsi, la sélection des bêtes saines et résistantes se faisait naturellement.
Pour ce qui est de la régulation de la population des loups.
Après plusieurs années de bonne reproduction au sein d'une meute, une majorité de petits parvenant à l'âge adulte,
le nombre de loups augmente. La population des loups est donc en bonne santé.
Cette augmentation de la population de loups entraine des causes et effets.
- Les rivalités augmentent dans la meute ce qui entraîne des exclusions ;
- La rupture de la cohérence frainent les accouplements et les soins aux louveteaux ;
Par ailleurs...
- Plus la population est importante plus il faut de proies, et donc plus les risques de famines sont importants ;
- Avec le manque de nourriture les loups s'affaiblissent, perdent leur résistance, deviennent de plus en plus
sentibles aux parasites tels les poux, puces, gale...
Donc la natalité baisse de nouveau et la population s'auto-régule.
Si des modifications de l'environnement apportent une réduction de la masse potentielle de proies, il s'ensuit par conséquent
une diminution de la natalité des loups.
En conclusion, le comportement social des loups est en réalité le meilleur obstacle à ces proliférations
qui sont observées chez les renards ou les chacals, dont l'organisation n'est pas aussi structurée et établie.
ARCHIVES : Le Loup dans la pub