Mouton d'Ouessant
Finistère (29)
Le mouton d'Ouessant est une race ovine, qui, comme son nom l'indique est originaire de l'île d'Ouessant dans le Finistère. Il a disparu de cette île durant le xxe siècle suite à l'arrivée de moutons continentaux qui se sont métissés aux animaux locaux. La race a pu être sauvée grâce à quelques animaux retrouvés dans des propriétés sur le continent, et n'est aujourd'hui plus menacée.
Le mouton d'Ouessant est un petit mouton peu productif et peu prolifique. Il est toutefois rustique, et il se montre intéressant comme animal d'agrément pour entretenir les parcs et jardins.
Le Mouton d'Ouessant est une variété insulaire et archaïsante du Mouton des Landes de Bretagne (plus petite taille, cornes plus fortes, queue plus courte...). On ne connaît pas avec précision l'origine de la race. Toutefois, elle semble implantée depuis très longtemps dans sa région d'origine, des documents de 1750 indiquant la présence de moutons sur l'île d'Ouessant et les monts d'Arrée en Bretagne. Le cheptel continental disparaît progressivement au cours du xxe siècle à la suite de métissage avec d'autres races bretonnes. En 1911, l'Encyclopædia Britannica indique que l'île d'Ouessant est peuplée de petits moutons noirs. C'est également à cette époque que la race acquiert son nom définitif de mouton d'Ouessant.
Les importations de moutons blancs, dont la laine est mieux adaptée au marché (le marché de la laine s'est effondré à partir de 1850 avec l'importation des laines d'Australie), sur l'île au début du xxe siècle engendrent divers métissages qui font peu à peu disparaître la race d'origine. À partir de 1976, le sauvetage de la race est entrepris par un groupe d'éleveurs passionnés menés par Paul Abbé. Ils s'appuient sur des troupeaux aux caractéristiques proches de celui que l'on pouvait trouver sur l'île à l'origine. Ces animaux, conservés sur le continent comme animal d'agrément dans de grandes propriétés comme celle de la famille de Goulaine à Saint-Étienne-de-Corcoué en Loire-Atlantique, sont récupérés par des éleveurs qui forment le Groupement des éleveurs de mouton d'Ouessant (GEMO). Sous leur impulsion, les effectifs passent de 486 à plusieurs milliers entre 1977 et 2007. La race n'est actuellement plus menacée.
Le mouton d'Ouessant a le dos droit, la poitrine profonde et le bassin et le garrot larges. Ses membres sont fins, et se terminent par un onglon sombre. Sa laine est la plupart du temps noire, mais il existe aussi des individus bruns ou blancs, leur peau restant noire et leur couleur étant unie. La couleur est toujours unie. Ils sont acceptés par le standard de la race. La toison recouvre le front et une partie des joues. Elle est semi-fermée, avec des mèches de bonne taille. La laine est de finesse moyenne. La tête est fine et régulière et présente un chanfrein droit. Elle porte de petits oreilles fines et dressées. Les mâles ont des cornes torsadées qui s'enroulent autour des oreilles.
C'est la plus petite race ovine française, avec une taille au garrot de 0,40 à 0,46 m pour les femelles et 0,42 à 0,49 m pour les mâles, pour un poids de 11 à 16 kg pour les brebis et 13 à 20 kg pour les béliers.