Sangliers dans la brume d'un petit matin
Dans le Parc national des Cévennes, cet hiver, un jour sans chasse... deux belles rencontres.
Le jour se levait à peine, dans un petit brouillard...
Le Parc national des Cévennes présente plusieurs particularités qui le distinguent des autres parcs nationaux français : c’est le seul parc national
français situé en moyenne montagne, le seul parc national métropolitain dont le cœur est habité et exploité par des résidents permanents et le seul
où la pratique de la chasse est maintenue (réglementation différente du droit général de la chasse en France) y compris dans sa partie centrale.
Le Parc National des Cévennes est un parc national français créé le 2 septembre 1970, couvrant la région naturelle des Cévennes
et couvrant principalement une partie des départements de la Lozère et du Gard pour l'essentiel, et un petit bout de l'Ardèche.
Les Cévennes comprennent les Cévennes Méridionales, les Vallées Cévenoles,
les Cévennes Lozériennes et les Hautes Cévennes.
Carte du Parc national des Cévennes, indiquant en rouge le coeur du Parc
(zone de protection), et en vert, l'aire d'adhésion à la charte.
L’exercice de la chasse dans le cœur d’un Parc national constitue donc une originalité. Au moment de sa création en Cévennes,
le maintien de l’exercice de la chasse a été une condition importante du contrat passé par l’État avec les populations locales.
Aujourd’hui, la réglementation particulière de la chasse dans le cœur du Parc délègue à cette activité une obligation de résultat
pour atteindre l’équilibre agro-sylvo-cynégétique visant à rendre compatibles, d’une part, la présence durable d’une faune
sauvage riche et variée et, d’autre part, la pérennité et la rentabilité économique des activités agricoles et sylvicoles.
Depuis 2011, les Causses et Cévennes sont inscrits au patrimoine mondial de l'humanité par l'UNESCO
Dans l'enceinte du P.N.C., la chasse est très réglementée et surveillée, il est donc possible, grâce à la publication chaque année
d'un tableau de Synthèse de la réglementation de la chasse en cœur du Parc, de parvenir à s'y promener sans risquer de se mettre
en danger. J'y ai souvent croisé des gardes-chasse à cheval lors de mes randonnées à pieds ou également à cheval.
C'est loin d'être le cas partout ailleurs dans la région, comme dans certains endroits du Gard, ou cela tire tout au long de l'année,
sans tenir compte des règles de sécurité où de la proximité des habitations. Que ce soit par dérogation, sous raison de permis de
chasse en cours, ou tout simplement parce que pour beaucoup de chasseurs par ici, la réglementation ne représente rien de plus
qu'une éventuelle suggestion... Rares sont les moments de tranquillité pour la faune sauvage comme pour les promeneurs.
Ayant vécu 7 ans dans ce Parc national, et n'étant malheureusement pas à l'intérieur des limites de la zone de protection,
j'ai pu voir des troupeaux de chasseurs former de véritables barrières (un tous les 30 m en bord de route), fusil non cassé,
bien imbibés et tirant sur tout ce qui bougeait. La proximité d'un établissement ouvert au public... quelle importance ?
Les jours de semaine fermés à la chasse... quelle importance ? Des animaux dans les prés... quelle importance ?
Certains jours, pas question de laisser les chiens dans le jardin ou de laisser les enfants jouer dehors.
Si j'avais eu autant de francs à l'époque que de plombs reçus sur les toitures, je serais très riche, et j'ai passé
beaucoup de temps à trembler pour mes chevaux tranquilles dans leurs pâtures ;-(
Autant vous dire que les chasseurs et moi, nous ne sommes pas copains ;-(