Bovidés pyrénéens dans leur espace nature montagnard
Nom vernaculaire : Bouquetins pyrénéen ou bouquetin ibérique
Nom scientifique : Capra Pyrenaïca
Classe : Mammifères - Ordre : Artiodactyles - Famille : Bovidés - Sous-famille : Caprinés
Poids : mâle 60 à 100 Kg, femelle 25 à 40 Kg
Longévité : 12 à 16 ans
Naissances : 1 en mai/juin
Habitat : haute montagne
Alimentation : herbivore, plantes herbacées, feuilles
Prédateurs : Homme, Aigle, Renard (pour les chevreaux)
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Le Bouquetin pyrénéen figurait déjà comme d'autres animaux du Parc National des Pyrénées sur les gravures et peintures préhistoriques (- 18.000 ans), particulièrement à Niaux (Ariège).
Tant qu'il n'y eut pas d'armes à feu et que les techniques de chasses restèrent rudimentaires, le Bouquetin habitait l'ensemble des Pyrénées. Il disparut du versant français au début du 19° siècle. Animal robuste, très habile grimpeur, il défiait les prédateurs du haut des parois inaccessibles où ses exceptionnels qualités d'équilibre, croyait il, le rendait invulnérable. Hélas, c'était sans compter avec les hommes et leurs fusils !
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Le Bouquetin pyrénéen subsiste (une douzaine d'animaux) dans les vallées d'Ordessa, sur le versant espagnol. Ailleurs, en Espagne, de fortes colonies de Bouquetins ibériques, très proches parents de celui des Pyrénées (morphologie adaptée au pays, cornes différentes par exemple) occupent un massif au sud de Madrid et près de la côte est, à l'embouchure de l'Ebre.
Le suivi réalisé par les agents du Parc national des Pyrénées (côté français) permet d'évaluer les effectifs. Sept années seulement après le début de la première opération de réintroduction, la population est en 2021 évaluée à près de 290 individus. Elle doit avoir augmenté depuis.
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Les mesures de protection prises et les études communes en cours, entre scientifiques espagnols et français, laissent penser que la réintroduction sur l'ensemble de la chaîne se fera dans un proche avenir.
Le mâle et la femelle diffèrent par le poids et les cornes.
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Nom vernaculaire : Isard ou Izard
Nom scientifique : Rupricapra rupricapra Pyrenaica
Classe : Mammifères - Ordre : Artiodactyles - Famille : Bovidés - Sous-famille : Caprinés
Poids : 20 à 40 Kg
Longévité : 20 ans
Naissances : 1 en mai/juin
Habitat : rochers, névés, fôrets
Alimentation : herbivores, plantes herbacées, feuilles, bourgeons
Prédateurs : Homme, Chien, Loup, Lynx, Ours
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C'est l'animal symbole des Pyrénées. Plus gracile que son cousin alpin le Chamois, l'Isard a une morphologie bien adaptée à la haute montagne.
Son pelage sombre lui permet de capter les rayons du soleil, mais surtout, il a un cœur qui pèse 350 grammes, et un sang riches en globules rouges : il ne faut pas compter sur lui pour s'essouffler en détalant !
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On ne peut être qu'émerveillé par son agilité sur les rocs et les névés.
La particularités de ses sabots atteste de son caractère montagnard : la partie extérieure est dure et aiguisée, sorte de couteau, elle lui permet ainsi de progresser facilement sur la glace ou la neige dure. Une petite éponge, placée dans les sens longitudinal du sabot fait office d'antidérapant.
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Craignant plus la faim que le froid, on peut le rencontrer l'hiver sur les hautes crêtes et cols où le vent déneige le tapis végétal, ainsi d'ailleurs que dans les grandes forêts de moindres altitudes (1000m dans les Pyrénées audoises).
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Nom vernaculaire : Mouflon de Corse
Nom scientifique : Ovis Ammon Musimon
Classe : Mammifères - Ordre : Artiodactyles - Famille : Bovidés - Sous-famille : Caprinés
Poids : mâle 60 à 100 Kg, femelle 25 à 40 Kg
Longévité : 12 à 16 ans
Naissances : 1 en mai/juin
Habitat : haute montagne
Alimentation : plantes herbacées, feuilles
Prédateurs : Homme, Aigle, Renard (pour les chevreaux)
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Bien que le Grand Mouflon ait vécu en France il y a plus de 300.000 ans (on peut voir des fossiles au musée de Tautavel), les Mouflons sont peu représentés dans l'art préhistorique.
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Quant au Mouflon de Corse, il n'a jamais existé naturellement en France et a été introduit à partir des populations naturelles vivant en Corse dans les années 1960 (Fenouillèdes et Massif du Carlit).
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Bien que l'on puisse rencontrer en été le Mouflon à des altitudes dépassant les 2000m, sa morphologie et son comportement, malhabile sur la neige, et moins agile sur les escarpements, soulignent des origines non montagnardes.
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Photos les Angles, en Capcir.
La francisation en « Bovidés » est attestée depuis le milieu du XIXe siècle et, si les espèces portent individuellement des noms vernaculaires d'origines variées, elles sont collectivement nommées en français selon trois grands groupes qui font miroir aux trois familles initialement décrites par Gray :
- les Bovins, qui regroupent le bœuf domestique et les autres espèces domestiquées (Zébu, Yack, etc.), ainsi que leurs proches parents sauvages (Aurochs, Bisons, Buffles, etc.) ;
- les Caprins (et Ovins), qui rassemblent les Chèvres, les Moutons et les espèces sauvages apparentées (Bouquetins, Chamois, Mouflons, etc.) ;
- les Antilopes, qui sont un groupe « fourre-tout » dans lequel ont été classés tous les Bovidés n'appartenant pas aux deux autres ensembles et qui contient un grand nombre d'espèces sauvages principalement africaines (Gazelles, Gnous, Cobes, Dik-diks, etc.).