Anthidium florentinum (Mégachile) - (Fabricius, 1775)
Ordre : Hymenoptera
Sous-ordre : Apocrita
Infra-ordre : Aculeata
Super famille : Apoidea
Famille : Megachilidae
Sous-famille : Megachilinae
Tribu : Anthidiini
Genre : Anthidium
Espèce : Anthidium florentinum
Anatomie d'une Abeille ICI
L'Anthidium florentinum est une espèce d'Abeille solitaire trapue aux yeux colorés. Elle est de couleur noire et jaune, avec beaucoup de jaune aux pattes. Elle possède 2 cellules cubitales (sur photo ci-dessous). Les axilles sont arrondies. Elle n’a pas de pulvillus entre les griffes (coussinet spongieux que l'on trouve à l'extrémité du tarse chez certains insecte).
La femelle possède une brosse ventrale jaunâtre à blanche. Son clypéus (partie antérieure de la tête) est jaune. Elle possède des dents latérales sur T5 et T6. Le mâle est plus gros que la femelle. Il possède des épines jaunes latérales sur T4 et T5. T6 possède une épine latérale noire. Les côtés de T7 sont épineux aussi, avec une tache jaune latérale, et une petite dent noire au centre du tergite.
(T = tergite : plaque dorsale).
Les femelles butinent sans cesse, pour se nourrir et accumuler la nourriture pour leurs futures larves.
Les mâles se distinguent entre autres des femelles par leur taille généralement plus grande et par les trois dents apicales noires de l’abdomen : une petite au centre et deux longues et pointues sur les côtés.
Les mâles surveillent en vol leur territoire et chassent les intrus (y compris les autres mâles de leur espèce) des parcelles fleuries visitées par les femelle. Ils sont territoriaux. Ils protègent ce territoire et les femelles en venant percuter leur cible en plein vol. Ils les saisissent parfois de leurs pattes avant pour les rejeter en dehors de leur territoire. Agressifs de nature, les mâles sont équipés pour le combat et disposent de deux types d’armes : de petites épines situées sur la marge et à l’extrémité de l’abdomen et une paire de mandibules avec lesquelles ils mordent. Les mâles font face à tout intrus, même à des insectes bien plus gros qu’eux comme les Xylocopes violets ou les Bourdons qu’ils n’hésitent pas à assaillir et à chasser hors de leur territoire. Il faut cependant noter que, contrairement aux femelles, ils sont dépourvus de dard et ne peuvent pas piquer leurs rivaux ou les intrus. Certains mâles, souvent plus petits, s’observent parfois en marge des territoires surveillés par les grands mâles "hargneux " ; ces mâles "plus timides " ne se reproduisent pas ou plus rarement.
Cette espèce fait partie des abeilles dites cotonnières. La femelle gratte le feuillage de plantes duveteuses avec ses mandibules. Elle forme ainsi une boule de "poils" duveteux qu'elle cale sous son abdomen et maintient entre ses pattes pour la transporter jusqu’à son nid : un trou dans le sol, dans un arbre ou dans un mur. Ce duvet servira de cellule qui sera garnie de nectar et de pollen. Un œuf sera pondu dans la cellule. L’entrée est ensuite rebouchée avec du coton végétal. La femelle peut ainsi confectionner 10 loges.
Ci-dessous un accouplement.
Taille : 12 à 13 mm pour la femelle, 15 à 17 mm pour le mâle.
Période de vol : Juillet-août.
Depuis début Juillet, ces magnifiques Abeilles sont par dizaines sur mon Perovskia (genre de plantes de la famille des Lamiaceae). Cette plante est parfois appelée "Sauge d'Afghanistan", "Lavande d'Afghanistan" ou "Sauge de Russie". Elle s'adapte facilement à un nouveau milieu.
C'est un arbuste à fleurs qui ne craint rien : ni sécheresse, ni parasite et ne demande pas d'entretien particulier.
C'est une plante très prisée des Hyménoptères. Dès que la plante est exposée au soleil, les Anthidiums se partagent le territoire (non sans heurts de la part des mâles) avec les Abeilles mellifères, les Abeilles Charpentières, les Bourdons des Champs, les Bourdons terrestres, les Halictus et autres petites Abeilles solitaires. Il y a autour de cette plante un bourdonnement intense permanent. Pour autant même en venant m'immiscer entre les rameaux avec mon objectif macro, je ne me suis jamais faite piquer.
Dès que la plante passe à l'ombre, seules les Abeille mellifères continuent quant à elles de récolter le pollen. Ce sont d'excellentes pollinisatrices, ne les chassez pas, ne les tuez pas, elles sont précieuses.