La famille de Faucons crécerelles...
Faucon crécerelle
Falco tinnunculus - Common Kestrel
(Linnaeus, 1758)
16 Juillet 2023
"Notre" jeune couple de Faucons crécerelles est fidèle au refuge tout au long de l'année, c'est la seconde année qu'ils nous font le plaisir de nous présenter leur progéniture. L'année dernière, sur les 2 à 6 oeufs pondus, le couple n'a eu qu'un seul jeune à nourrir ICI. Cette année, ils sont deux.
Le Faucon crécerelle est monogame et se reproduit par couples territoriaux.
Migrateurs partiels, ici, ils restent à demeure et toujours dans une relative proximité.
C'est le même trou dans le mur d'une vieille demeure qui est utilisé en guise de nichoir.
La maison est habitée, mais le volet donne sur un grenier qui n'est jamais ouvert, ils ne sont donc jamais dérangés.
L'abri est profond, ce qui empêche de pouvoir les observer (Il faudrait pouvoir grimper sur un toit en face).
Les Faucons crécerelle sont des oiseaux très loquaces (ICI) qui nous avertissent dès qu'il se passe quelque chose.
Leur nid étant dans une maison voisine, les jeunes se font nourrir sur les grand arbres qui entourent le refuge.
C'est donc magique pour les observer... quand ils nous font le plaisir de ne pas se mettre à contre-jour et derrière les branches.
En règle générale, il n'y a qu'une nichée annuelle par femelle reproductrice.
En cas de perte précoce de la ponte, une ponte de remplacement peut être déposée. Elle à lieu entre avril et juillet.
La femelle couve pendant une trentaine de jours, et le mâle la ravitaille pendant toute cette période.
Les juvéniles sont volants à 5 semaines et pris en charge pendant un certain temps encore par les adultes.
L'envol de ces deux jeunes est assez récent (vers le 10 juillet) et ils ne s'éloignent jamais du nid.
Ils seront indépendants à 2 mois environ. Les années où pullulent les rongeurs, les faucons ont un meilleur succès reproducteur.
La mortalité des juvéniles est de 50 à 70% la première année. S'ils passent ce cap, leur espérance de vie est d'environ 16 ans.
L'expérience montre que les couples nichant en milieu protégé comme le bâti réussissent mieux leur reproduction
que ceux qui nichent dans les arbres ou sur les pylônes. Les jeunes sont en âge de se reproduire dès leur 2e année civile.
Cette première série est nettement moins bonne que celle de l'an dernier car ils ont choisi un endroit moins dégagé dans l'arbre.
Ce sont donc essentiellement des photos témoignage.
Je pense que les deux jeunes devraient être autonomes la première semaine d'août, il me reste donc peu
de temps pour les observer et les photographier, mais c'est assez difficile avec la canicule actuelle.
Tout d'abord, voici les deux adultes...
Le premier en haut d'un des Cyprès, en poste de surveillance des deux jeunes, mais il va très vite partir en recherche de nourriture.
Le second survole les environs en recherche de Campagnols mal avisés de faire leur balade.
Les parents sont constamment occupés, et les deux jeunes attendent patiemment.
L'un des deux jeunes est installé à la cime d'un des grands Pins.
Il n'en bougera pas pendant l'heure 1/2 passée en plein soleil à les observer, mais il s'est au moins retourné.
Le deuxième est installé non loin, un peu plus bas du même arbre, sur une Pomme de Pin.
En bougeant autour des arbres, je parviens à avoir sa tête plus dégagée ;-)
Lui est plus actif et se déplace, Il essaie de grimper et de se rapprocher de l'autre jeune.
Il semble aussi l'appeler assez régulièrement.
Après quelques battements d'ailes au milieu des branches, le voilà dans une ambiance plus lumineuse.
Mais il n'est pas vraiment coopératif.
Il fait un peu de Gym pour se détendre.
Le retour des parents se fait attendre... cela fait maintenant plus d'une heure.
Là il ne semblait pas content du tout !
L'oeil derrière le viseur, je n'ai pas vu venir la raison de son attitude...
Et pour cause, c'était la livraison du repas !!!!!
J'ai malheureusement raté toutes les photos du retour du parent nourricier, de dos, et flou comme en dessous ;-(
Sur la photo suivante, une fois l'adulte reparti, on peu entrevoir qu'un Campagnol lui a été apporté.
Je ne suis malheureusement pas parvenue à avoir de meilleurs photos, car il a fini par se retourner pour déguster son repas.
Quand à celui sur la cime du Pin, il s'en est allé se percher plus loin pour attendre son tour, mais hors de ma vue.