Le grand retour !
Grue cendrée
Grus grus - Common Crane
(Linnaeus, 1758)
A l'instar des Flamants roses (qui eux sont présents toute l'année), les Grues cendrées sont aussi devenues l'un des symboles de l'hiver de la Camargue.
Elles y arrivent durant la dernière décade d'octobre et ces arrivées s'échelonnent sur tout le mois de novembre.
Cette année, j'ai été prévenue de leur arrivée, j'ai donc pu m'y rendre très vite et tôt le matin sans avoir à attendre les informations du journal quotidien de leur migration.
C'est toujours un immense bonheur de les voir investir la Camargue par vagues successives.
Plus tard dans la saison, c'est aussi tôt le matin lorsqu'elles rejoignent leurs assiettes (champs de blé dur ou rizières) ou en soirée pour repartir vers les dortoirs (à l'abri des prédateurs, les pattes dans l'eau pour la nuit), qu'on peut les voir passer en grands groupes. En journée, elles sont éparpillées dans les champs en grands groupes ou en groupes plus familiaux .
Un peu plus tard quand le soleil est levé.
Comptées chaque année en hiver depuis 2004 par un réseau d’observateurs coordonnées par la Tour du Valat, sur une dizaine de sites en Grande Camargue, Camargue gardoise et au Plan du Bourg, la population de grues hivernantes augment d’année en année.
Alors qu’environ 200 oiseaux étaient comptés début 2004, on à dénombré 7.700 grues en 2014, 19.000 grues en 2020 et plus de 22.000 oiseaux en 2021 (50 917 cette même année pour les Landes de Gascogne). La Camargue affirme son succès avec ces magnifiques oiseaux très loquaces.
En 2021, le plus important dortoir de l'hiver était situé sur la réserve nationale des Marais du Vigueirat (plus de 7400 individus), une situation inédite.
On entend partout leurs cris, des "krooh-krooh-krooh" perçants et nasillards portant très loin.
En me retournant, quelques groupes épars.
Un adulte et un juvénile à la traine du groupe.
Un adulte plus près...
Suivi d'un autre adulte et d'un juvénile.
Une autre famille plus rassemblée.
Puis plus près encore adulte et juvénile
un autre juvénile en retard...
Elles seront présentes jusqu'à la mi-mars (départs étalés entre le 20 février et la mi-mars, ce qui laisse du temps pour d'autres visites.
Les premières approches pour des photos au sol seront les plus compliquées, car à leur arrivée, elles sont particulièrement farouches et s'envolent toutes ensemble au moindre mouvement.
Absente pour quelques jours, je vous dis à bientôt.