Les travaux, pour la petite faune locale, c'est moyen moyen...
Squamatas et Amphibiens au refuge.
Il était temps de démonter une terrasse en dalles de bois côté salon (installée 10 ans avant notre arrivée) pour une terrasse faite pour durer.
Sous les dalles de bois, il y avait, non pas du géotextile mais... du plastique !!! Nous avons malgré tout découvert tout un petit monde qui s'y était abrité pour y grandir tranquillement. Il nous a fallu être très vigilants pour ne pas les blesser et les déménager au fur et à mesure que nous retirions les dalles de bois puis le plastique.
Beaucoup de fourmis ont été dérangées, mais aussi deux jeunes Lézards ocellés et une dizaine de jeunes Crapauds communs. Je me demande vraiment comment ils ont pu survivre sous deux couches de plastique.
Lézard ocellé - Timon lepidus (Daudin, 1802)
Le Lézard ocellé peut atteindre 59 cm (femelle) et 75 cm (mâle).
Il peut peser jusqu’à 345 g.
C'est le plus grand des lézards français. Il se distingue par une couleur de fond vert vif, avec un semis d’écailles jaunes et noires sur le dos. Les flancs sont marqués par deux à trois rangées de grosses taches bleues.
Les juvéniles sont assez différents, mais tout aussi caractéristiques, avec un dos ornées d’ocelles blancs largement ourlés de noir.
Période d’observation Il est d’actif de mars à novembre, et particulièrement en mai et juin. Là je crois que nous les avons un peu ennuyés car ils semblaient engourdis par les nuits toujours froides et j'ai pu les déplacer en les attrapant à la main (ce qui est impossible avec un Lézard des murailles). Ils mesuraient au maximum 20 cm.
Lors des journées les plus chaudes, il présente une phase inactive en milieu de journée.
La ponte a lieu en début d’été, et comprend en moyenne 15 œufs déposés dans un petit trou creusé dans le sol par la femelle. L’éclosion a lieu au bout de 2 à 3 mois.
L’espérance de vie est de 5 à 6 années, avec un maximum de 10 à 11 ans dans la nature.
Il se nourrit majoritairement d’insectes, et surtout de coléoptère, mais aussi d’arachnides et de mollusques et parfois de petits fruits ou d’inflorescences.
Les densités de population sont assez variables, mais relativement faibles, avec souvent entre 1 et 2 individus par hectare.
C’est un endémique franco-ibérique avec quelques populations jusque dans l’est de l’Italie.
En France, il est présent dans tous les départements méditerranéens, sur le littoral atlantique en remontant jusqu’à l’ile d’Oléron et de manière plus sporadique entre ces deux noyaux de population.
Il apprécie les paysages secs méditerranéens, et évite les forêts fermées et les zones d’agriculture intensive. Il peut ainsi être rencontré dans les garrigues et maquis, les steppes, les crêtes ventées, les coteaux calcaires, et les milieux dunaires, jusqu’à 1550 mètres d’altitude.
Crapaud commun - Bufo bufo (Linnaeus, 1758)
Espèce de taille moyenne atteignant une dizaine de centimètres chez les mâles et une quinzaine de centimètres pour les plus grosses femelles.
Corps trapu, avec une tête large et aplatie ; les membres sont courts et robustes.
L’iris est doré ou cuivré, parfois rougeâtre ; la pupille est horizontale. La peau est épaisse et très verruqueuse, avec la présence de deux volumineuses glandes parotoïdes en arrière des yeux. La coloration dorsale est très variable, en général brunâtre (noirâtre chez les juvéniles), parfois vert olive, parfois plutôt rougeâtre, avec des taches sombres plus ou moins marquées ; le ventre est gris marbré de sombre.
Le Crapaud commun est une espèce facile à identifier sur photographie.
Espèces proches : Le Crapaud commun peut être confondu avec une espèce proche, le Crapaud calamite. Ce dernier se distingue toutefois très facilement du premier par la coloration jaune citron ou verdâtre de son iris et par la présence d’un liseré clair longitudinal au milieu du dos.
La période d’activité du Crapaud commun va de février-mars à octobre-novembre. Son activité est crépusculaire et nocturne, et peut s’étendre dans la journée lorsqu’il est dans l’eau au moment de la reproduction ou par temps orageux.
Pendant la période hivernale, elle trouve refuge à terre, parfois simplement enfoui dans le sol sous les feuilles ou alors dans des anfractuosités, dans des souches ou des terriers de rongeurs.
Le Crapaud commun migre vers ses habitats de reproduction entre février et avril selon les endroits, sur des distances de quelques centaines de mètres jusqu’à 1 km.
Les œufs sont déposés dans l’eau, attachés les uns aux autres en un cordon. Prolifique, chaque femelle peut ainsi produire 5000 à 7000 œufs supposément tous les deux.
Cette espèce chasse à l’affût toute sorte de petits invertébrés, essentiellement des arthropodes (insectes, mille-pattes, araignées).
On rencontre cette espèce dans presque toute l’Europe, très au nord jusqu’en Finlande. On la rencontre aussi dans le nord-ouest de l’Afrique et dans une partie de l’Asie. Cette espèce est nettement inféodée au milieu forestier, mais on peut la rencontrer dans une grande variété de paysages, jusque dans le milieu urbain. Ses habitats de reproduction peuvent être assez variés, mais elle présente une nette préférence pour les étangs.