Joli petit Rouquin...
Écureuil roux - Sciurus vulgaris
Avec sa queue en panache, sa silhouette gracieuse et son agilité, l’Écureuil roux attire la sympathie.
L’Écureuil roux est strictement forestier et arboricole et est le plus gros des rongeurs de ce type de milieux. C’est le seul Écureuil autochtone présent en France. Son pelage varie du roux, gris-brun, brun foncé presque noir, mis à part le ventre qui est toujours blanc. Malgré son statut "d’espèce protégée" depuis plus d’une trentaine d’années, ses densités demeurent faibles excepté dans les habitats les plus favorables, dans les jardins à proximité des habitations, et dans certains parcs urbains.
OÙ L'OBSERVER ? Dans les boisements composés de feuillus, mélèze, pins, sapins... dans le bocage, les parcs et jardins. Il fréquente essentiellement la frondaison des arbres mais est également observé au sol pour la recherche de nourriture.
QUAND L'OBSERVER ? Toute l’année et dès le lever du jour. Il cesse son activité à la tombée de la nuit. Il n’hiberne pas mais restera volontiers blotti dans son nid quand le temps est au grand froid.
Pour manger une noisette ou une noix, l'Écureuil la saisit avec ses deux mains et la bloque avec ses incisives supérieures. Puis il mord dans la coque et la perce avec ses incisives inférieures, qui servent alors de levier pour fendre la coque en deux. On n'observera alors que quelques traces de dents en un point précis sur la coque des fruits. Pour les cônes, les Écureuils les arrachent, alors que les Mulots ou les Campagnols doivent les ronger pour les faire tomber. Les Écureuils laissent généralement davantage d'écailles non rongées à l'extrémité opposée au point de fixation du cône à la branche que les Mulots ou Campagnols.
Avec l'arrivée du mois de janvier commence généralement la saison des amours. La femelle n'est fertile que 1 ou 2 jours par cycle. Lorsqu'elle est en chaleur, elle signale sa présence en laissant des traces d'urine et de sécrétions vaginales sur son territoire. Plusieurs mâles peuvent alors entrer en compétition, voire même s'affronter violemment. Habituellement, le plus fort emporte les faveurs de la femelle. Il tourne alors autour d'elle et se lance dans de longues poursuites dans les branches, ponctuant sa course et ses bonds, souvent spectaculaires, de cris. Au terme de cette cérémonie, la femelle accepte la présence du mâle, et l'accouplement peut avoir lieu.
Si le mâle partage le nid un jour ou deux avec la femelle, il l'abandonne totalement pour l'élevage des jeunes à naître. La gestation durant environ 38 jours, la femelle met bas en mars si l'accouplement a eu lieu à la fin de janvier. Les conditions climatiques sont souvent rigoureuses à cette époque de l'année ; toutefois, le nid est bien tempéré. On a noté des températures à l'intérieur du nid de +20 °C, alors que le thermomètre indiquait 0 °C à l'extérieur du nid.
3 ou 4 petits naissent, nus et roses. Ils pèsent entre 8 et 12 g chacun. Bien qu'encore peu développés, ils possèdent des membres déjà vigoureux. Le premier pelage apparaît au bout de 10 à 13 jours, et, vers 20 jours, leur corps est totalement couvert de fourrure. Les yeux ne s'ouvrent qu'à l'âge de 1 mois. A un mois 1/2, la femelle peut parfois cesser d'allaiter car les petits commencent à explorer les alentours du nid et à ingurgiter leur première nourriture solide. C'est alors qu'ils risquent d'être confrontés à un problème d'alimentation car les fruits en forêt sont encore rares à cette période de l'année. Le sevrage est effectif à 8 semaines, et les jeunes quittent alors définitivement le nid familial pour s'élancer dans la forêt en quête d'un territoire personnel.
Les femelles ont une seconde période de chaleur en mai. La portée conçue au printemps naît en juillet. Les jeunes s'émancipant alors en septembre, les ressources sont plus abondantes pour cette seconde portée. Le taux de survie est par conséquent plus important que pour la première portée, la nature plus abondante leur permet de faire des réserves de graisse sous-cutanée et de cacher leur nourriture au pied des grands arbres. Pour autant, seulement un quart des Écureuils atteignent l'âge de 1 an, alors que la longévité moyenne de l'espèce est au minimum d'une dizaine d'années.
Reconnaître un cône mangé par un Écureuil.
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