Lièvre dans les garrigues

par Pascale MD  -  1 Juillet 2022, 08:24

 Les mâles sont nommés Bouquins et les femelles sont appelés Hases.
Le petit du Lièvre le Levraut ou Lièvreteau.
Le cri du Lièvre est le vagissement et le couinement.
La période de reproduction porte le nom de bouquinage.
Le Lièvre qui s'accouple, se dit "le lièvre bouquine".
Levretter est un verbe intransitif signifiant "mettre bas" lorsque l'on parle de la Lapine ou de la Hase.

 

Les Lièvres sont des mammifères herbivores appartenant à la famille des Leporidae. Il existe une trentaine d'espèces au travers le monde, toutes classées dans le genre Lepus. Ils diffèrent les uns des autres par leur taille, leur couleur ou leur mode de vie. Originaires des grandes steppes asiatiques, les Lièvres ont les mêmes ancêtres que les Lapins tout en restant très différents de ces derniers de par leurs caractéristiques morphologiques et par leur mode de vie.

Les Lièvres sont fins, élancés, légers et possèdent de longues pattes postérieures, très musclées qui leur permettent de se propulser en bonds très rapides lorsque c'est nécessaire. Le Lièvre d'Europe peut ainsi se déplacer à une vitesse de 60 km/h en moyenne et atteindre 80 km/h en pointe. Il peut aussi faire des bonds de 2 m à la verticale.

Ils ont généralement des oreilles plus longues que la tête et des yeux proportionnellement plus grands, ils sont plus grands que les Lapins et les extrémités des oreilles sont généralement plus sombres.

Contrairement aux Lapins, les petits du Lièvre sont plutôt précoces. Ils naissent les yeux ouverts, le corps est recouvert d'une fourrure et ils peuvent rapidement se déplacer de manière autonome.

Tous les Lapins vivent sous terre dans des terriers, tandis que les Lièvres vivent dans des nids simples au-dessus du sol et ne vivent généralement pas en groupe.

Les Lièvres n'ont pas été domestiqués, tandis que les Lapins sont élevés pour la nourriture et gardés comme animaux domestiques. L'animal domestique connu sous le nom de "Lièvre belge" est un lapin élevé sélectivement pour ressembler à un lièvre

Les Lièvres sont originaires d'Eurasie, d'Afrique et d'Amérique du Nord jusqu'au sud du Mexique. Certaines espèces ont été introduites par l'homme, notamment en Australie, en Nouvelle-Zélande et dans le sud de l'Amérique du Sud (Argentine, Chili), de sorte que le genre est maintenant répandu dans le monde entier. L'espèce vit principalement dans des paysages ouverts et moins boisés. Les habitats et le mode de vie sont assez uniformes chez toutes les espèces, de sorte que les zones de répartition de l'espèce dans des conditions naturelles sont parapatriques (Dans la parapatrie, deux espèces proches phylogénétiquement occupent des aires de répartition adjacentes. Elles sont donc potentiellement en contact et pourraient échanger des flux génétiques).

Selon une étude faite en Allemagne, le Lièvre est un animal territorial, qui se montre capable de déplacements significatifs. En zone de terre arable, un suivi télémétrique a conclu que le Lièvre s'éloigne assez peu de son gîte (172 à 226 m le jour ou la nuit), avec toutefois d'importantes variations individuelles. Les domaines vitaux s'étendaient dans ce cas en moyenne sur 21 hectares, avec une taille de domaine vital inversement proportionnel à la taille de la population. 32 % de la superficie du domaine vital d'un Lièvre chevauchait celui de ses voisins. Quand la population d'adultes augmente au printemps, un domaine vital individuel moyen chevauchait celui de 13 à 21 autres Lièvres (sans tenir compte des juvéniles).

Les populations de Lièvres ont beaucoup régressé dans de nombreuses régions, notamment en Europe, et il a totalement disparu d'une partie de son territoire (il reste très présent en Cévennes et nous en croisons fréquemment). Ils se montrent plus sensibles que les Lapins à la fragmentation de son territoire par les routes qu'ils n'aiment pas traverser. Ils sont vulnérables aux maladies par la régression de ses prédateurs naturels et par la consanguinité qui augmente lorsque leur territoire se réduit.


 

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
J
Malgré quelques rencontres furtives je n'ai jamais eu le temps d'en photographier et c'est donc un bonheur de le découvrir avec tes magnifiques photos: son regard est fascinant! Bonne journée.
Répondre
B
Bonjour Pascale <br /> Superbes photos de ce lièvre, ayant 3 hectares de terrain autour de notre maison nous en avions quelques uns que l'on pouvait observer mais l'abondance très élevée de renards dans notre commune les à tous décimés, c'est dommage car la société de  chasse  interdisait de les tirer . Bon week end   amitiés 
Répondre
P
Oh j'adore ! bonjour Pascale, depuis mon déménagement j'en vois tous les jours ! au printemps, ils sont faciles à observer mais quand les champs sont recouverts des plants il faut bien observer, j'aime les voir courir entre les semis  ce n'est pas un mammifère facile à photographier car il détale rapidement à la moindre alerte. Un grand bravo pour ta superbe série, bon vendredi. Bise
Répondre
É
Bonsoir Pascale. Tes photos sont belles et ton article est très intéressant. J'ai appris beaucoup de choses sur les lièvres. Bonne soirée et bisous
Répondre
Z
Trés jolie série de photos et merci pour les explications trés intéressantes.<br /> Belle soirée Pascale!
Répondre
M
Jolies photos surtout la dernière en gros plan...Article très intéressant  sur la morphologie du lièvre. Comme beaucoup je  pensais qu'il vivait dans des terriers..<br /> Va falloir attendre un peu pour les  revoir dans les Mont d'Arrée. Douce soirée bise.
Répondre
U
Bonsoir Pascale,<br /> Comme il est beau ce lièvre, magnifique !<br /> Bonne soirée, bises, Véronique
Répondre
B
coucou Pascale<br /> Comme toujours tes photos sont superbes, j'ai eu envie de passer ma main pour les caresser ;-)))<br /> Gros bisous<br /> Am
Répondre
P
Je ne savais pas grand chose sur le lièvre et ton article très intéressant m'apprend beaucoup de choses.<br /> Par chez moi , je n'ai pas l'impression qu'il en reste beaucoup. Autrefois autour des bras morts de l'Allier , je remarquais  de nombreuses  traces de grandes réunions de lapins ou de lièvres : de vastes ronds de crottes caractéristiques et je ne pouvais pas lâcher mes teckels sans qu'ils disparaissent en poussant leur  cri de guerre pour avoir  flairé des traces .<br /> Tes photos sont superbes et reflètent toute la vivacité de cet animal qu'ilest vraiment sinistre de mettre dans son assiette !<br /> Bises .
Répondre
N
Coucou Pascale,<br /> Comme il est beau ce lièvre et tes photos géniales, j'adore ce biotope. Il est bien attentif à chaque bruit et à chaque odeur. Très belle série. Merci :-)
Répondre