Marmottes communes dans les Hautes-Pyrénées
La marmotte avait disparu des Pyrénées durant la dernière glaciation de Würm (-35 000 à –10 000 ans environ).
On en a retrouvé des fossiles datant de 200 000 à 300 000 ans en Sierra Nevada (Espagne).
La Marmotte (Marmotta marmotta), prélevée dans les Alpes, a été réintroduite dans les Pyrénées en 1948.
Elle affectionne les prairies bien ensoleillées entre 1000 et 2000 mètres d'altitude.
La marmotte est devenue un animal très courant dans la montagne pyrénéenne : Si cela a très bien
fonctionné, c’est parce qu’elle a occupé une place qui l’attendait, estime un spécialiste.
L’animal rondouillard, qui vit en petits groupes de dix-quinze individus, de façon socialement comparable aux
Loups, a deux types de sifflement distincts toujours selon un spécialiste.
Un seul sifflement : Il prévient ses congénères d’un péril immédiat : un chien en chasse, ou (plus intéressant
pour le promeneur) un rapace trahi par son ombre. C'est donc un excellent moyen de nous permettre de repérer
un Aigle ou un Vautour (lui est inoffensif pour un animal vivant) qu'elles voient souvent avant nous.
Des sifflements répétés : Ils semblent signifier que le danger est présent, mais sans qu'il y ait urgence.
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Dans cette publication, je vous présente une Marmotte faisant le plein d'herbe à rapporter dans son terrier. Elle ne
manifeste pas le moindre stress. Ce moment fût pour nous (Martine, Laurent et moi) une belle récompense et cela m'a
confortée dans la manière d'appréhender mes approches de la faune sauvage (toujours en tenue camouflée, ou, au moins,
avec des couleurs qui se fondent dans l'environnement et surtout très paisiblement sans regarder directement l'animal
comme le ferait un prédateur). Mon but étant, autant qu'il m'est possible, de ne jamais effrayer la faune en général.
Elle nous a vu, mais s'est placée face à nous et s'est remise à couper son herbe.
Chaque fois qu'elle a la tête baissée, c'est pour ramasser un peu plus d'herbe et elle a fait une belle récolte.
Sur ces photos, elle n'était pas en train de se nourrir, mais d'aménager le nid pour les petits.
La séquence à duré six à sept minutes. Une fois les dents bien encombrées, elle est allée tranquillement
déposer sa récolte sans son terrier et est ressortie quelques minutes plus tard pour recommencer.
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En bas de page, un lien (en bleu) que je vous suggère vivement de lire, car avec la faune sauvage, notre présence
peut avoir de réelles conséquences néfastes que parfois nous n'avons même pas envisagée.
Dans ma pratique de la photo animalière, comme dans ma vie en général, il me tient à cœur de respecter les animaux
en essayant autant que possible de ne pas les déranger. Dans notre cas, qu'il s'agisse de Marmottes comme c'est le cas ici,
ou qu'il s'agisse de tout autre animal (sauvage ou domestique et du plus petit au plus grand), nous faisons toujours le
maximum pour ne pas être pour eux une source de stress et tentons de toujours minimiser l'impact de notre présence.
Si la présence de nos deux chiens peut être un souci pour la faune locale dans nos choix de sorties, alors ils ne nous
accompagnent pas. Si nous estimons qu'ils peuvent être présents et que nous rencontrons des animaux sauvages, Gampo
est alors tenu en laisse (car s'il y a un point d'eau dans les parages il s'y précipitera à la moindre seconde d'inattention
de notre part et la verra bien avant nous). Loo quant à lui reste sans laisse car il obéit parfaitement à l'ordre "aux pieds".
Si on s'assieds et si besoin est pour réaliser des photos, ils sont éduqués au "couché, pas bouger" juste derrière nous. Bien
évidemment, ils ont été habitués tout petits à ne jamais courir après quelque animal que ce soit.
Comme vous pourrez le lire dans le lien, les Marmottes sont un cas très particulier dans la mesure ou elles hibernent
durant cinq à six mois de l'année sans manger. Entre avril et octobre, elles ont donc besoin de reconstituer leur stock
de graisse pour pouvoir, d'une part allaiter les Marmottons, et d'autre part, survivre à l'hiver suivant. Les Marmottons,
naissent fin Mai, début Juin. Les petits restent une quarantaine de jours au fond du terrier, élevés dans un nid de foin.
Ils feront leur sortie en Juillet. La mère est aux petits soins, car les petits naissent nus et aveugles. Ce n'est que lorsque
leur pelage est complètement développé que les marmottons sortent au vert.
Durant toute cette période il est donc indispensable pour elles d'avoir le maximum de sérénité. Imaginons juste si nous
devions travailler six mois pour pouvoir nourrir toute une famille pendant une année complète. Nous y mettrions toute
notre énergie sans avoir de temps à perdre !
Par conséquent, "tout événement qui entame le temps passé par les Marmottes à se nourrir (et donc à se "remplumer")
représente un risque potentiel de ne pas atteindre l’objectif indispensable de la constitution d’une couche de graisse".
"...Une étude dans une zone touristique montre qu’en moyenne, après un dérangement conduisant à la fuite vers le
terrier, les animaux ressortent dans les dix minutes qui suivent SAUF quand il y a un chien en liberté avec les
promeneurs où le temps de repli peut atteindre 30 minutes"... Chaque repli au terrier les empêche donc de se nourrir,
et cela plusieurs fois par jour entre les randonneurs, leurs chiens et les prédateurs naturels ! Il semble donc naturel
pour nous d'être particulièrement vigilants à ce que peut induire notre présence sur le territoire des Marmottes.
Les principaux prédateurs des Marmottes en France sont les Aigles royaux, les Renards, les Martres et... les Chiens.
Marmotte et tourisme font-ils bon ménage ?
Je vous laisse donc découvrir cet excellent article .
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La plupart du temps, le terrier d'une famille de Marmottes est constitué de seulement deux issues.
Dans le meilleur des cas de quatre issues, et elles sont peu éloignées les unes des autres.
Clic sur l'image avec la molette centrale pour plus de visibilité sur une autre fenêtre.
Si vous leur rendez visite, ATTENTION à l'endroit ou vous laissez votre voiture. Si celle-ci est isolée, elles peuvent
venir sous la carrosserie grignoter les durites et gaines des fils électriques contenant de l'amidon de maïs, de pommes
de terre ou issus de canne à sucre et elles en sont friandes. Elles peuvent donc faire de sérieux dégâts. Nous les avons
vu à l'œuvre, c'est impressionnant comme elles s'en régalent.
Voir texte et photos ICI