Plage de Villeneuve-lès-Maguelone
Villeneuve-lès-Maguelone est une commune française située dans l'est du département de l'Hérault, en périphérie de Montpellier, en région Occitanie.
Exposée à un climat méditerranéen, elle est drainée par le canal du Rhône à Sète, le Mosson et par divers autres petits cours d'eau.
Une plage pour les amoureux de la nature, espace vierge et préservé oblige. L’expérience plage à Villeneuve-lès-Maguelone démarre au pied du parking du Pilou, où tous les visiteurs sont invités à laisser leur véhicule. Avant d'arriver au Parking on peut admirer dans les champs de nombreuses Perdrix rouges qui s'y nourrissent.
En sortant du parking, impossible de se tromper, quelques dizaines de mètres et nous voici arrivés au ponton, qu’il convient de traverser pour arriver à ce que l’on appelle romantiquement "La presqu’île de Maguelone".
Les oiseaux volent autour de nous, un paysage empreint d’émotion, une luminosité renforcée par le sable sous nos pieds, la nature à perte de vue...
Mais c'est sur la proximité que je me suis attardée, les dessins sur la sable, les ganivelles et les bois flottés énormes.
La Méditerranée est souvent considérée comme une mer sans marée. Pourtant, comme partout dans le monde, il existe des marées régulières avec des marées hautes et des marées basses par jour, aussi modestes soient-elles ! (voir ICI)
Très visible d'ailleurs sur le sable des photos 2 à 4.
Dans l’Hérault en 2013, onze personnes ont péri par noyade en un mois. Les nageurs imprudents ont été surpris par une forte houle et des courants importants. Ce n’est pas le genre de phénomènes auxquels s’attendent généralement les amateurs de la mer Méditerranée. Pourtant, les barres-baïnes, bien connues de ceux qui fréquentent la côte Atlantique sont également présentes en Méditerranée et chaque année les sauveteurs sont là pour sauver les personnes qui se font surprendre par une mer pas si paisible qu'elle n'y paraît.
Nées du déferlement des vagues sur la plage, elles peuvent devenir dangereuses lorsque ces dernières sont grosses. Ainsi, les victimes ont eu affaire à une houle de sud-est issue d’orages en haute mer.
Un coup de vent d’Est violent peut former des vagues de 6 mètres. Cette houle, en déferlant sur le littoral de l’Hérault, peut engendrer des courants d’un à deux nœuds (1,8 à 3,6 km/h). Un nageur moyen ne dépassant pas un demi à un nœud, le danger est évident.
En Méditerranée, les baïnes sont donc, comme ailleurs, à craindre. Mais lorsqu’il n’y a pas de vagues, il n’y a pas de courants. Et lorsqu’il n’y pas de vent, il n’y a pas de vagues.
Contrairement aux côtes océaniques, qui peuvent recevoir des houles ayant voyagé sur des milliers de kilomètres, la Méditerranée produit ses vagues localement. La houle, ce mouvement ondulatoire d’une surface d’eau, n’est pas un déplacement de matière, mais d’énergie. En observant des mouettes flottant à la surface de l’eau, vous verrez qu’elles n’avancent ni ne reculent, mais se déplacent verticalement, au passage de l’onde.
L'énergie de la houle est «donnée» à la mer par le vent. Les frottements génèrent d’abord des rides, comme celles que vous observeriez en soufflant sur de la soupe pour la refroidir. Cette apparence moins lisse de la surface d’eau offre à son tour plus de résistance au vent, engrangeant plus de frottements. Les rides deviennent des vaguelettes. Un vent de tempête fera grandir les vagues d’une mer agitée jusqu’à plusieurs mètres de hauteur.
Lorsque le vent retombe, le chahut des vagues ne s’arrête pas pour autant. L’énergie qui leur a été transférée par la tempête ne se dissipe presque pas. Les vagues se déplacent à présent librement : elles ne sont plus poussées par le vent. Il s’agit de la houle, capable de voyager très loin.
La Méditerranée n’est donc pas aussi paisible qu’on voudrait le croire. La houle de sud-est qui a frappé les côtes de l’Hérault en 2013 à généré également une vague casse-bateaux plus au large. En 2010, au large du cap de Bagur en Catalogne, sur la Costa Brava, trois vagues «scélérates» de plus de 8 mètres avaient ainsi frappé le bateau de croisière Louis Majesty, tuant deux personnes. Il faut se méfier de la mer d’huile...
Ainsi on comprend mieux la présence de ces énormes bois flottés.
La Méditerranée, une mer riche en biodiversité : ICI et ICI