Un nouveau point d'affût.
Fin mai.
Ayant repéré des petits yeux brillants se promener régulièrement autour du terrain à la nuit tombée je suis allée accrocher ma caméra à infrarouges sur un tronc d'arbre. Après l'avoir laissée quelques jours et nuits, les images m'ont confirmé qu'un Renard, une femelle probablement chargée de famille, venait régulièrement dans les parages. Son terrier ne doit pas être très loin. Donc en avant pour un affût.
En me rendant à l'endroit stratégique pour m'installer j'ai eu le bonheur de croiser cette Chevrette dans un face à face très furtif.
Après cette jolie rencontre je me suis installée sous filet de camouflage à l'endroit choisi sans toutefois avoir beaucoup d'espoir de photo avec le Renard mais déjà très heureuse. A la nuit tombante, prête à quitter les lieux par manque de lumière, et n'ayant pas très envie de me trouver nez à nez avec une compagnie de Sangliers, je l'ai vue arriver...
Nul doute qu'elle a entendu les déclenchements, elle semble très méfiante.
Mais la curiosité et certainement la faim sont les plus fortes...
Après un dernier regard dans ma direction, elle est repartie en forêt.
Je n'ai pas cherché à la suivre... Elle a ses habitudes, je vais donc y retourner toujours dans la plus grande discrétion pour surtout de ne pas lui faire quitter l'endroit en étant trop intrusive.
J'ai dû faire une très forte montée en ISO dans cet environnement très sombre, ces deux dernières photos sont donc particulièrement bruitées.
Par ici, l'association de chasse communale ne cible que les Sangliers en surpopulation et induisant de gros dégâts y compris sur les petites routes de montagne car ils soulèvent même le goudron. De plus, pas de battue en dehors de la période officielle de chasse en hiver. Je ne suis donc pas réellement inquiète pour les autres animaux sauvages.
Dans la nuit du 12 au 13 juin j'ai été réveillée par des cris stridents et répétitifs. Avec une lampe torche, j'ai pu voir deux Renards juste derrière la maison. Stupéfaite par les sont émis, j'ai fait quelques recherches.
Souvent on se contente de dire que le renard glapit, mais comme beaucoup d’espèces cela va bien plus loin.
En effet, le renard à une communication vocale très développée, pour les mélomanes le panel de vocalisation est très étendu puisqu'ils produisent des sons dans cinq octaves avec des intermédiaires dans chacun d’eux. Leurs vocalises sont tellement développées que l’on peut parvenir à reconnaître la voix d’un renard en particulier. Certains dénombrent 28 émissions vocales et d'après une étude menée en 2008 il y aurait une vingtaine de types de cri (douze chez l’adulte et huit chez le renardeau). Ainsi on peut entendre le renard glapir, crier, cliqueter, japper, trompeter ou encore aboyer.
Tout savoir sur la vie des Renards ICI